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Politique Publié le mercredi 21 juillet 2010 | Le Patriote

Commission d’enquête parlementaire en plénière - Les députés FPI créent la chienlit, la séance est suspendue

© Le Patriote Par Emma
Pré-organisation du cinquantenaire : Le FPI organise un point de presse.
Lundi 14 juin 2010 - Rotonde de l`assemblée nationale: Un point de presse a été animé par des députés du FPI (dont Dano Djédjé et Hubert Oulaï) relativement à la préorganisation du cinquantenaire de l`indépendance de la Côte d`ivoire.
Des loubards qui sont prêts à tout pour imposer leurs desiderata aux autres. C’est l’image que les députés du FPI ont donnée hier, à l’hémicycle, au monde entier. La séance plénière de l’Assemblée nationale qui devrait statuer sur le rapport de la commission des affaires sociales et culturelles relatif à la proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Tagro, a tourné court. Et ce, à cause de la chienlit planifiée et exécutée par les députés du FPI et leurs alliés. Des photographes rudoyés, des cables de micro arrachés, un tintamarre indescriptible, le tout couronné par des quolibets et injures contre leurs collègues des autres groupes parlementaires favorables à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Tagro. Il faut le dire net, les députés du Front populaire ivoirien se sont donnés en spectacle hier, dans l’enceinte de l’hémicycle, au grand dam de l’orthodoxie parlementaire. Et pourtant, tout semblait aller pour le mieux quand le président de séance, l’Honorable Woï Messé, vice-président de l’Assemblée nationale, a donné l’ordre du jour des travaux L’unique point à l’ordre était : « examen de la proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur les concours d’accès aux emplois publics ». Aussitôt, avant même que le rapport de la commission ne soit présenté et soumis à l’appréciation de l’Assemblée, conformément au règlement intérieur, le député FPI, Kata Kéké, demande la parole pour se prononcer sur l’ordre du jour. Dès lors, il y a vice de procédure car, en l’occurrence, c’est après la présentation du rapport de la commission qui a statué sur la question, que les observations peuvent être faites. Malgré cette contorsion faite au règlement intérieur, le député Kata Kéké a, au nom du groupe parlementaire FPI, rejeté purement et simplement l’ordre du jour. Il a évoqué le fait que la proposition de résolution ait été rejetée en commission. Et donc, conformément à la tradition qui a cours au Parlement ivoirien depuis l’Indépendance, lorsqu’une proposition de loi est rejetée en commission, conformément à l’article 70 du règlement de l’Assemblée nationale, elle ne vient plus en plénière. Il cite en exemple deux projets de loi de 1968 et un en 1997. Dès cet instant, les débats s’animent. Chaque camp y va de ses arguments. Ainsi, les députés favorables à la commission d’enquête parlementaire évoquent l’article 102 du règlement intérieur qui stipule que c’est la plénière qui est souverainement fondée à rejeter en dernier recours toute proposition de résolution en matière de commission d’enquête parlementaire. « Le règlement en matière de projet de loi est différent de celui qui régit la commission d’enquête parlementaire » a tenté de convaincre le président de séance, Woï Messé. Qu’à cela ne tienne, les députés du FPI ont bloqué les travaux. Une première suspension a été faite en vue de rapprocher les positions. Pendant les conciliabules, il a été convenu que la procédure reprenne, c’est-à-dire que le rapport de la commission soit lu, ensuite les observations et enfin les débats. Coup de théâtre, lorsque les travaux ont repris à 14h40, la première vice-présidente, Mme Ago Marte, exprime le vœu de prendre la présidence de séance qui, dit-elle, lui revient de plein droit conformément aux articles 9 et 10 du règlement de l’Assemblée nationale. Il s’en suit un autre cafouillage. Alors, l’Honorable Woï Messé met fin à la séance. « La séance est suspendue. Le sujet sera prochainement mis à l’ordre du jour », a-t-il dit, dans un tohu-bohu général.

Ibrahima B. Kamagaté
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