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Politique Publié le vendredi 6 août 2010 | Le Nouveau Réveil

Premier tour de l`élection présidentielle : Que cette fois-ci soit la bonne

Attendue par l'ensemble des Ivoiriens et par la communauté internationale, la date du premier tour de l'élection présidentielle a été fixée au dimanche 31 octobre 2010, à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire tenu hier à Yamoussoukro. De prime abord, la fixation de cette date procure satisfactions chez tous. Mais, la question qui revient sur presque toutes les lèvres est de savoir si cette fois-ci sera la bonne. Car, force est de reconnaître que ce n'est pas la première fois qu'on fixe une date pour la présidentielle ivoirienne. D'octobre 2005 à octobre 2010, il y a eu huit (8) reports. Soit huit dates fixées et non respectées. Chaque fois, le régime en place crée des situations ou trouve des subterfuges pour que le délai soit repoussé. En octobre 2005, l'on s'était opposé aux résolutions de l'ONU, arguant la souveraineté qui n'admettait pas que la communauté internationale dicte au président ce qu'il a à faire. Les représentants du Secrétaire général de l'ONU et les responsables chargés des élections se sont succédé. Les Premiers ministres aussi. En octobre 2006, c'est la résolution 1721 de l'ONU qu'on a rejetée avec tout ce qu'elle prévoyait comme mesures. En janvier 2007, le dialogue direct avec la rébellion fut entamé et a accouché de l'accord politique de Ouagadougou, au terme duquel Soro Guillaume, secrétaire général des Forces nouvelles, fut désigné premier Ministre. Le premier délai de l'APO pour l'organisation de la présidentielle fut le 30 octobre 2007. Il ne fut pas respecté. Suivront les autres dates que sont juin 2008, octobre 2008, juillet 2009, 29 novembre 2009, fin février-début mars 2010, fin avril-début mai 2010. Toutes ces dates n'ont guère été respectées, parce qu'à l'approche de chacune d’elle, le régime crée une situation de crise aiguë qui détourne de la présidentielle. La dernière en date qui a fait manquer les rendez-vous de fin février et fin avril 2010, est la vraie fausse affaire de fraude à la CEI qui a emporté Robert Beugré Mambé. Mambé remplacé, et toutes les étapes franchies aujourd'hui, est-ce que la date du 31 octobre sera respectée ? D'où l'insistance du Premier ministre Soro, hier : " (…) Je sais que certains sceptiques ne manqueront pas de relever que plusieurs dates avaient déjà été communiquées. Mais, je crois qu'aujourd'hui, le Gouvernement est optimiste parce que simplement, le volume des tâches réalisées est palpable et concret. Nous avons quasiment finalisé tout ce qui concerne la liste électorale. Et vous savez que la liste électorale est comme l'épine dorsale de l'élection. Si vous n'avez pas une liste électorale définitive de qualité, vous ne pouvez pas avoir de bonnes élections ". En d'autres termes, plus rien ne devrait s'opposer à la tenue de la présidentielle à cette date. Plus rien ne devrait justifier un quelconque report du scrutin. Il appartient au Gouvernement de mettre un terme aux velléités du camp présidentiel qui brandit encore et toujours le désarmement comme préalable à la tenue des élections. Et ce, au grand dam des accords signés. Notamment l'APO et les accords complémentaires.
Eddy PEHE


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