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Politique Publié le mercredi 11 août 2010 | Le Patriote

Syndicalisme et politique en Côte d`Ivoire - La réflexion d’un enseignant républicain

Kouyaté Abdoulaye est le président de la Commission Technique Education du RDR. Il est également Secrétaire général du Bureau exécutif du Rassemblement des Enseignants Républicains. A la faveur du cinquantenaire de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire, il fait un état des lieux de l’évolution du syndicalisme en Côte d’Ivoire.
La côte d’ivoire et tous les autres pays d’Afrique francophone (17 pays), célèbrent le cinquantenaire des indépendances. Elles ont accédé à la souveraineté nationale et internationale en 1960. Pour la Côte d’Ivoire, la toute première célébration fut faite le 07 août de la même année. Pendant ces cinquante (50) années d’indépendance, la vie de notre pays a été rythmée par des remous politiques certes, mais également par des mouvements syndicaux. Il faut noter en effet, qu’à un moment donné de notre histoire, aussi bien pendant la décolonisation que pendant la période post coloniale, les syndicats ont été un maillon décisif pour l’accession des territoires d’outre-mer à l’indépendance, au regard de la convergence de vue des syndicats et des politiques. Mais la nature des relations sera autre lors de la gestion des pays aux lendemains des indépendances, au regard des intérêts. Il convient de se rappeler cet aspect palpitant de notre histoire. Nous voulons nous souvenir car, comme le dit le malien SIDI YAYA, « souviens-toi ! Le souvenir est plein d’enseignements utiles ; dans ses replis, il y a de quoi désaltérer l’élite de ceux qui viennent BOIRE ». Il est donc indispensable de fouiller les replis des souvenirs de l’histoire du syndicalisme africain pour tenter de comprendre la gestion actuelle des pouvoirs. L’histoire de la naissance du SYNESCI nous servira de levain à cette analyse du syndicalisme africain voire mondial pour appréhender à sa juste valeur, ce que les pouvoirs publics ont fait du syndicalisme dès leur accession à la Magistrature suprême.
En effet, tout le monde sait aujourd’hui, depuis le 30 avril 1990, avec le multipartisme, que les remous politiques sont différents des manifestations syndicales. Mais en était-il ainsi de 1960 à cette date ?
En fait, jusque dans les années 1980, la formation syndicale la plus en vue alors, le SYNESCI, a posé des actes. Tout le monde sait aussi que le 15ème Congrès Ordinaire de ce syndicat, tenu en juillet 1987 à Abidjan a créé la rupture dans le monde des enseignants, et suscité de nombreuses interrogations dans l’opinion publique nationale et internationale. Chacun y allant de son commentaire savant et partisan. Faut-il oublier la célèbre grève de cette organisation syndicale en 1983, grève qui a fait chanceler sérieusement le solide pouvoir du régime de feu Félix Houphouët-Boigny ? A l’évidence, cette grève a éveillé « l’appétit » des gouvernants d’alors en matière de gestion des crises sociales. Aussi, à tort ou à raison, a-t-on reproché au gouvernement de l’époque et au PDCI – RDA de s’être immiscés dans un débat syndical interne. Depuis cette époque aussi, on soupçonne les syndicats, à tort ou à raison, d’être de connivence avec les pouvoirs publics.
Les avènements de la FESCI et de sa machette, de l’UDENCI, du SYNESCI version KOUDOU Evariste, les silences coupables de la FESACI de Marcel ETTE et de DIGNITE de MAHAN GAHE vont-ils donner du crédit à cette thèse ?
Aujourd’hui, avec la floraison des syndicats, ce débat est au centre du sujet qui est au cœur de la réflexion de ce jour : SYNDICALISME ET POLITIQUE.
Sujet vaste et complexe, sujet délicat pour lequel nous voudrions d’emblée, solliciter l’indulgence des lecteurs et des syndicalistes avertis à propos des insuffisances qu’ils auront à constater au travers de cette réflexion. Assurément, des aînés, des camarades plus nantis, plus avertis que nous, surtout parmi nos devanciers, auraient été plus indiqués pour parler de ce thème délicat parce que justement actuel. Ceux-là ont sans aucun doute, à la fois beaucoup de connaissances théoriques et surtout une grande somme d’expériences et de pratiques syndicales. Vous comprendrez donc nos justes appréhensions ! Cependant, nous espérons que les réactions qui naitront de cette analyse et que je souhaite riches et fécondes, pourront combler certaines lacunes et, donner à chacun de nous, des raisons nouvelles d’appréhender le paysage sociopolitique ivoirien avec beaucoup de sérénité.

I - DE LA THEORIE
DES SYNDICATS.

1°) Qu’est-ce qu’un syndicat ?
Un syndicat est un groupement formé pour la défense des intérêts professionnels matériels et moraux communs. C’est une organisation démocratique dont se dote une couche sociale ou même une classe sociale pour défendre ses intérêts soit face à une autre couche, soit face au patronat, soit encore face à l’Etat. C’est un instrument privilégié de revendications sociales, garant des intérêts de ceux qui le créent, y adhèrent et y militent. Ce syndicat apparaît donc avant tout comme une organisation corporatiste de masse, et comme un intermédiaire social.
L’adhésion n’est pas conditionnée par des considérations d’ordre politique, religieux, idéologique ou ethnique. Le syndicat est une association qui est simplement le lieu de convergence des revendications individuelles des travailleurs, en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Partant, on peut définir le syndicalisme comme étant l’ensemble des actions et des doctrines des syndicats, à travers l’espace et le temps. A juste titre, il convient d’analyser sommairement, les conditions et le contexte de la naissance du syndicalisme.

2°) Révolution industrielle et syndicalisme.
Il faut dire avant tout qu’un syndicat n’est pas une donnée naturelle ; il est le produit d’une pratique sociale longue et ardue, le résultat de certains faits historiques et des réalités sociales données. En plus clair, les premières expériences syndicales ont vu le jour dans l’Europe de la révolution industrielle des XVIIIème et XIXème Siècles, notamment en Angleterre, sous la forme des trade-unions. Des conditions socio-économiques particulières ont permis la naissance des syndicats : c’est, d’une part, l’émergence de la bourgeoisie comme classe dominante, et d’autre part, la surexploitation de la classe antagoniste : les ouvriers. Cette exploitation était caractérisée par :
les bas salaires ;
les longues journées de travail (14 voire 16 heures) ;
le travail pénible des femmes et des enfants en bas âges ;
les logements indécents à la périphérie des villes (bidonvilles) et à proximité des usines ;
des emplois instables et dangereux ;
l’absence de congés annuels…
Face à cette situation et sous la poussée et l’éclairage des intellectuels de gauche, souvent d’origine bourgeoise comme Marx et Engels, les travailleurs vont s’organiser et aiguiser leur conscience en vue de revendiquer collectivement leurs droits spoliés, leur dignité bafouée. Ce fut d’abord à l’origine, sous la forme des corporations de métiers et des compagnonnages qui dataient déjà du moyen-âge.
La révolution industrielle, en structurant le travail, va favoriser l’émergence des premiers syndicats. Mais la gestation fut difficile face à la volonté et à la détermination des nouveaux patrons de protéger leurs privilèges. On se rappellera à cet effet «la loi Chapelier » de 1791 qui faisait obstacle à l’exercice du droit syndical en France.
C’est seulement vers la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle que les syndicats ont acquis en Europe, des droits fondamentaux : le droit de grève, les congés annuels payés, le repos hebdomadaire, la journée de 8 heures, la sécurité sociale…
Dans la quasi – totalité de ces pays d’Europe, les syndicats ont joué et jouent encore aujourd’hui leur rôle d’instrument de revendication et d’éducation sociale des travailleurs.

Qu’en est-il en
Afrique Noire ?
L’essor du mouvement syndical a été tardif en Afrique Noire du fait du retard de la maturation économique, préalable indispensable à l’accroissement des forces productives, donc à la naissance du prolétariat ouvrier. Il faut attendre la période de l’entre-deux guerre, avec l’arrivée au pouvoir en Europe des partis de gauches pour que la gestation syndicale fût possible en Afrique.
1930 : Droit Syndical dans l’empire britannique
1936 : Aucun syndicat en Afrique noire francophone
1951 : 41 syndicats enregistrés en Gold Coast
1955 : 350 syndicats enregistrés en Afrique noire francophone
En général ce sont des syndicats faibles :
Faiblesse numérique (réputation de subversion) ;
Fragilité financière ;
Instabilité des ouvriers et des employés ;
Manque de formation syndicale et politique.
En A.O.F. trois principales Centrales syndicales regroupent l’essentiel des travailleurs. Ce sont en réalité des extensions en Afrique des organisations syndicales métropolitaines. Il s’agit de :
La C.G.T. (Confédération Générale des Travailleurs)
La C.F.T.C. (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens)
La F.O. (Force Ouvrière)
C’est en 1956 que naît , sous l’impulsion de Ahmed Sékou Touré, la première Panafricaine Syndicale : Il s’agit de la C.G.T.A. ( Confédération Générale des Travailleurs Africains) qui deviendra plus tard l’U.G.T.A.N. ( Union Générale des Travailleurs d’Afrique Noire). Ce syndicat se singularisera par la rupture des liens avec l’organisation mère métropolitaine.
Dans l’ensemble, ces organisations ont joué un très grand rôle dans l’essor du nationalisme Négro-Africain. Les syndicalistes étaient bien souvent les meilleurs cadres des partis Politiques. Et il n’est pas étonnant que les Partis Politiques aient trouvé dans les syndicats, des alliés naturels pour les luttes anticolonialistes. Par exemple :
Le S.A.A., crée en 1941 en Côte d’Ivoire fut le précurseur et le ferment du RDA et du PDCI.
A ces organisations de travailleurs, on peut ajouter les formations syndicales estudiantines qui vont jouer un rôle fondamental du point de vue doctrinal, dans l’orientation du mouvement nationaliste africain : c’est notamment :
La W.A.S.U. (West Africa Student’s Union) fondée en 1926 à Londres ;
La F.E.A.N.F. (Fédération des Etudiants d’Afrique Noire Francophone) fondée en 1952 à Paris
Les Indépendances qui surviennent, principalement à partir de 1960, vont modifier quelque peu la position du problème. C’est dans ce contexte nouveau de souveraineté nationale qu’il faut situer la création des syndicats enseignants singulièrement le SYNESCI, le SYNARES et les syndicats de l’enseignement primaire.

LA NAISSANCE DU SYNESCI

* Le contexte : Pour bien comprendre l’évolution et les grandes orientations du SYNESCI, des rappels historiques sont nécessaires…
En effet, de la création du P.D.C.I. jusqu’en 1950, tant que la contradiction principale, dans la lutte de libération nationale, opposait l’impérialisme colonial à la totalité du peuple, il existait une unité au sein de la grande majorité des intellectuels, qui étaient alignés sur les positions du P.D.C.I. !
A la faveur du désaparentement avec le PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS (P.C.F. ) en 1951, de la LOI CADRE en 1956 et de la COMMUNAUTE FRANCO-AFRICAINE en 1958, et surtout de la conclusion des accords de coopération en 1959,la C.I. devenue indépendante en 1960 va opter pour le libéralisme économique. Ce choix était un compromis entre la bourgeoisie COMPRADORE national et l’ancien tuteur colonial, soucieux de préserver des intérêts vitaux. Sur le territoire national, quelques organisations syndicales tentaient, seules, de remettre en cause ce choix fondamental : Il s’agit de l’UNION GENERALE DES ETUDIANTS DE CÔTE D’IVOIRE (U.G.E.C.I. )créée en France en 1959 et de l’U.G.E.A.O. ( Union Générale des Etudiants de l’Afrique de l’Ouest ) installée à Dakar. C’est également cette volonté d’opposition qui va motiver le retour au pays, entre 1960 et 1961, d’un grand nombre d’intellectuels ayant milité au sein de la F.E.A.N.F. et de l’U.G.E.C.I.. Dans la même période on assiste à la création du M.I.L. et du P.A.I., partis d’intellectuels de gauche, mais ayant peu de prise sur les réalités nationales nouvelles. L’U.G.E.C.I., quant à elle, optait pour un syndicalisme révolutionnaire. En réponse, le PDCI crée une jeunesse du parti, la J.R.D.A.C.I. C’est dans ce contexte que surviennent les événements de 1963. Ces événements, crées de toute pièce, ayant été gérés avec succès par le parti au pouvoir, le choix fondamental, le libéralisme, est consolidé.
L’U.G.E.C.I. et la J.R.D.A.C.I. sont dissoutes. En lieu et place le P.D.C.I. va parrainer la création de l’U.N.E.E.C.I. (Union Nationale des Elèves et Etudiants de C.I.). Contestées d’abord, l’U.N.E.E.CI. sera infiltrée et récupérée par les étudiants de tendance progressiste et révolutionnaire. Elle sera dissoute à son tour lors du congrès de 1968 au Centre Culturel (CC) de Treichville.
A la rentrée scolaire de 1969-1970, une nouvelle expérience est engagée : Celle du syndicalisme estudiantin engagé qui verra la création du M.E.E.C.I. Pour combattre le mouvement avec acharnement des étudiants créent l’U.G.E.C.I. en 1970. Elle sera dissoute en 1971. Pendant ce temps, depuis 1970, le M.I.L. et le P.A.I., empêtrés dans leurs contradictions et leur idéalisme éclatent l’un après l’autre.
On pourrait donc affirmer que c’est dans cette période de recul, sinon de vide syndical que le congrès constitutif du SYNESCI est organisé en juillet 1970. Il est fait principalement d’anciens transfuges de la F.E.A.N.F., de l’U.G.E.C.I. du M.I.L. et de l’U.N.E.E.CI. En somme, toutes les frustrations idéologiques, toutes les constipations intellectuelles vont se cristalliser dans ce mouvement syndical. Assurément, la création du SYNESCI pouvait apparaître comme un défi aux pouvoirs publics, surtout avec le choix de l’autonomie comme principe d’action. Rappelons à toutes fins utiles que feu Djeni Kobinan Georges fut le tout 1er secrétaire général du SYNESCI.
On retiendra dans l’ordre chronologique les SG des Directions suivantes :
juillet 1970 – Mars 1971 : DJENI KOBINAN GEORGES
1971 – 1974 : Mme ANGELE GNONSOA
1974- 1977 : BOUSSOU BI KOFFI
1977- 1982 : BIAGNE YEPE PIERRE
1982 – 1987: AKOUN LAURENT
1987 – 1991: DJANWET KOUAKOU DARIUS
1991 – 1995 : TAPE KIPRE
1995 – 1999 : DIOMANDE SANDE
1999 – 2001 :
depuis 2001 : SORO MAMADOU

Sous ces différentes directions, le SYNESCI a tenté et tente de se faire une audience nationale sur le terrain de la lutte sociale avec des fortunes diverses. Retenons entre autres victoires :
L’institution du CAPES Ivoirien ;
Le Décrochage (1977) ;
La participation aux jurys d’examens ;
La participation à la commission des mutations ;
Le reclassement du corps des enseignants ;
Le CAP/CPL ;
Le profil de carrière assorti du glissement indiciaire

Mais notons que la fin de la 1ère décennie d’après les indépendances est une période assez délicate dans l’histoire récente de la C.I. ; Car cette effervescence syndicale et intellectuelle va coïncider avec le problème Guébié à Gagnoa ! Il faut comprendre que la naissance et la maturation du SYNESCI ont bénéficié d’une « conjoncture favorable » : La gestion de la crise Guébié et de ses conséquences. Pour éviter d’avoir simultanément sur le dos, intellectuels frustrés, syndiqués ; intellectuels et analphabètes approximativement politisés, Félix Houphouët Boigny choisit de ne pas inquiéter le SYNESCI, de ne pas le dissoudre non plus. Mais le crocodile à la mémoire phénoménale va avoir cette formation syndicale dans sa trajectoire. Aussi cherchera-t-il à l’embourgeoiser. Voilà le sens du décrochage des enseignants en 1977 et des baux administratifs actes condamnés par ses partenaires politiques. Il fallait embourgeoiser au maximum ce corps congénitalement subversif pour mieux le manipuler et en faire une marionnette donc un instrument politique. Le réussira-t-il ?
Le constat est que, à l’instar de la crise de 1963 et de 1970, les années 1980 connaîtront leur crise, mais sous la forme syndicale.
En effet, une conjoncture économique défavorable entraîne une restriction budgétaire. L’Etat ivoirien se rend compte que la gratuité du logement était un avantage de trop, un luxe pour les enseignants. Il faut donc leur supprimer cette gratuité. De leur côté, les enseignants ne veulent pas être sacrifies sur l’autel de la crise : Il faut punir les vrais coupables qui sont ceux qui ont surfacturés les baux administratifs. Un bras de fer va s’enclencher sous la forme d’une grève illimitée. Pour la toute 1ère fois le tout puissant Houphouët chancelle, balbutie ! Il avait alors raison de se méfier de ses transfuges, que dis-je, de ses fous de la F.E.A.N.F, de l’U.G.E.C.I., du M.I.L., et de l’U.N.E.E.C.I. ! Alors, comme pour cette décennie (1980) il n’y avait plus d’adversaires politiques d’envergures dans la trajectoire du pouvoir, il fallait décapiter le SYNESCI pour asseoir définitivement le régime. Félix Houphouët-Boigny, comme à son habitude, sort un JOCKER : Un jeune, beau, charmant, charmeur et bavard Docteur vétérinaire : BALLA KEITA ! Au portefeuille de la recherche scientifique qu’il détenait depuis février 1981, on lui ajoute celui de l’Education Nationale (du primaire au supérieur). Fort de cette longue et tranchante épée, le Ministre Balla Kéita entreprendra de décapiter, le SYNESCI. Il y parviendra lors du célèbre congrès de 1987 à l’ENS d’Abidjan. Une nouvelle équipe dirigeante est imposée et le chemin de croix du SYNESCI commencera.
De 1987 à 1991, le Dr Balla Kéita réussit à faire du SYNESCI un syndicat dit « jaune » ou « syndicat - maison » c’est-à-dire un syndicat affilié au parti de droite, le PDCI-RDA, chose que Houphouët n’a pas réussi à faire depuis 1951. On comprend l’admiration « du vieux » pour ce Monsieur. Ces idéologues et autonomistes chevronnés étaient devenus des sortes de courroie de transmission au service du parti au pouvoir. C’est cette période que les tenants de l’autonomie syndicale appelleront l’époque de la désyndicalisation (1987-1991). Pour mieux cerner cette période dite désyndicalisation nous allons voir la typologie des syndicats.
A SUIVRE demain
KOUYATE Abdoulaye
Président de la Commission
Technique Education
SG DU BEN DU RER
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