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Économie Publié le lundi 16 août 2010 | L’expression

Enquête express - Ramadan /Anarchie des prix - Les revendeurs se sucrent

En cette période du jeûne musulman, les petits boutiquiers gonflent les prix du sucre, leurs facturations en raison des difficultés de l’heure.

En ce début de Ramadan, les prix du sucre varient d’un point de vente à un autre. Tandis que les grossistes n’ont fait aucune majoration, les revendeurs eux ont fait des augmentations allant de 100 à 350 Fcfa. Ils sont nombreux à se tenir devant les grossistes et les grands distributeurs riz, de lait, d’huile, de fruits et surtout de sucre où les prix sont plus abordables. C’est surtout dans les communes d’Abobo et d’Adjamé, où réside une forte communauté musulmane, que l’on note une présence massive de clients devant les centres commerciaux. Devant l’établissement ‘’Sylla et frères’’ situé à Adjamé, chacun attend de passer à la caisse après avoir passé sa commande les musulmans ne sont pas les seuls dans ces files. Des revendeurs viennent aussi s’approvisionner. Dans ces espaces, il n’est pas question de détail. L’on parle en termes de cartons, de sacs ou de tonnes. Des camions, stationnés devant le dépôt, déchargent le sucre en provenance de l’usine, d’autres, remplis des livraisons des clients, prennent la direction des quartiers d’Abidjan ou de l’intérieur. Le sucre est une denrée important pour la consommation de la bouillie de mil ou de riz pendant le Ramadan. «C’est le jeûne. Il nous faut acheter une quantité importante de sucre pour servir les membres de la famille. Nous faisons aussi des dons aux voisins et aux démunis», soutient Diakité Malick, un musulman venu acheter 150 Kg de sucre. Qu’est-ce qui explique cette ruée vers les grossistes? La plupart des clients expliquent que les boutiquiers de quartier vendent le sucre assez cher. C’est aussi le constat fait par Souleymane Badian, caissier de l’établissement Sylla et frères. Selon lui, le sucre n’a pas encore connu de hausse. Pourtant, les revendeurs profitent du Ramadan pour majorer les prix. «Pour l’instant, nous faisons du social. Il n’y a pas eu de hausse dans nos magasins. Seulement, on constate une pénurie de sucre roux. Mais nous pratiquons toujours les anciens prix», atteste S. Badian. Pour la plupart de ces grossistes, les anciens coûts sont maintenus compte tenu des difficultés financières de tous. D’autres grossistes, ont opérées des réductions. Dans certains magasins d’Abobo, le sac de 50 Kg de sucre blanc qui était cédé à 28.000 Fcfa avant le jeûne, est vendu à 27.750 Fcfa. Et celui de 50 Kg de sucre roux est à 25.250 Fcfa au lieu de 25.500 Fcfa ailleurs. D’une manière générale dans toutes les grandes surfaces, les coûts sont uniformisés et abordables. Ainsi pour le sac de 50 Kg de sucre blanc en poudre de la Sucaf coûte 27.750 Fcfa. Le carton de 25 Kg de sucre en morceaux de la même marque est vendu à 15.800 Fcfa. Le sac de 50 Kg de sucre roux coûte 25.250 Fcfa. Alors que Sucrivoire, un autre de producteur, vend le même à 25.000 Fcfa. On le voit ces prix de gros, oscillent autour de 500 Fcfa. Malheureusement, ceux des détaillants sont beaucoup plus élevés. D’un quartier à un autre, d’une boutique à une autre, le Kg de sucre varie. Les prix sont fixés de manière anarchique. Ils varient de 700 à 850 Fcfa pour le sucre blanc. Et de 500 à 600 Fcfa pour le sucre roux. Soit une marge de 350 Fcfa pour le blanc et 100 Fcfa pour le roux. Aziz Ahimar, boutiquier à Angré, souligne que cette augmentation n’est pas liée au Ramadan. Il la met sur les frais de transport. A cela s’ajoute, explique-t-il, le racket des policiers dont ils sont toujours victimes. Selon lui, les policiers pensent qu’avec la forte demande de lait, de sucre et de l’huile en ce mois de Jeûne, les commerçants font assez de bénéfices. Or dans le fond, il n’en est rien, fait-il comprendre. Ainsi ces petites augmentations leur permettent de réaliser de bonnes affaires. Dans les supermarchés ‘’King Cash’’ et les superettes, il y a de légères hausses de 5 à 10 Fcfa par rapport aux grossistes. Le Kg du sucre blanc dans les superettes est de 695 Fcfa et dans les King Cash, il est de 700 Fcfa.
Sylvain Beugré
Légende: Dans les boutiques de quartiers, le sucre a connu une légère augmentation.
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