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Politique Publié le mardi 31 août 2010 | Nord-Sud

Demandes de radiation de 36 personnes : La colère des pétitionnaires de Gboguhé

Ouvert le lundi 23 août 2010, le procès en radiation de 36 pétitionnaires sur demande du Fpi à Gboguhé devrait livrer son verdict, jeudi dernier, au tribunal de première instance de Daloa. Dans l’attente de cette décision de justice, nous avons fait, le mardi 24 août, une incursion dans cette commune située à environ 30 kilomètres de Daloa. A notre arrivée, en fin de matinée, tout était calme. Dans cette petite ville où toute présence étrangère ne passe pas inaperçue, nous avons donc mis le cap sur le domicile d’un présumé fraudeur sur la nationalité ivoirienne. C’est une foule de mécontents qui nous a accueillis. Réunies dans un élan de solidarité, les différentes communautés du Nord, desquelles sont issus les 36 accusés convoqués à la barre, cachaient mal la colère qui les habite. Une colère qu’ils s’efforcent de contenir, en attendant le verdict du procès. Avec le secret espoir que le droit sera dit. Cependant, les prétendus fraudeurs, tous accusés par le nommé Bernard Kpassa Zouzouko, ancien militant du Rassemblement des républicains (Rdr), n’ont pas manqué de critiquer le procès en radiation intenté contre eux. D’abord, les accusés se demandent pourquoi le tribunal leur demande de verser à leurs dossiers des copies intégrales de leurs extraits de naissance, alors qu’ils ont déjà fourni le certificat de nationalité, l’extrait de naissance et la pièce d’un de leurs parents. A cette inquiétude, s’ajoute le manque de temps pour l’établissement desdits documents, notamment pour ceux qui sont nés dans les localités du Nord d’où ils sont ressortissants. En effet, c’est seulement un délai de 72 heures qui les sépare de la date butoir fixée pour le verdict. Autant dire que c’est une équation difficile à résoudre, singulièrement pour Traoré Lossény et Coulibaly Mamadou, tous deux nés à Tingréla ; Ouattara Bakary, né à Kolia, S/P de Gbon ; Alassane Konaté, né à Férintéla… A défaut de pouvoir s’y rendre, ceux-ci ont dû contacter un proche à qui ils ont communiqué le numéro de l’extrait de naissance, dans l’espoir que le fameux document soit établi dans le délai. Même ceux qui sont nés à Daloa et à Gboguhé n’échappent pas à la psychose, parce que doutant de la sincérité des autorités administratives et municipales à faire diligence à leur requête. C’est donc dans des conditions psychodramatiques que le verdict était attendu à Gboguhé. Les populations autochtones, Bété et allochtones venues du Nord se regardent presque en chiens de faïence. Les secondes citées affichent leur détermination à ne pas se laisser spolier de leur nationalité sur la base d’une dénonciation infondée d’un individu.

Bayo Fatim à Daloa

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