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Politique Publié le mercredi 1 septembre 2010 | Nord-Sud

Après la fin de l’encasernement des Forces nouvelles / Séguéla :Ce qui se passe dans les camps militaries

Selon l’Accord complémentaire 4 de l’Accord politique de Ouagadougou, les Forces nouvelles devaient entrer en caserne deux mois avant le premier tour de l’élection présidentielle. Malgré l’indisponibilité de fonds (elles ont accepté que le paiement des soldes de 500 000 Fcfa soit différé) et le mauvais état des casernes, l’opération a débuté le 15 juin par le Groupement d’instruction 4 (Gi 4) basé à Korhogo pour prendre fin le 26 août dernier à Bouaké, où se trouve le Gi 3. Cela après les étapes des Gi 2 de Séguéla, le vendredi 20 août, et Gi 1 de Man, le mardi 24 août. Mais dans les 4 Gi, le minimum de confort nécessaire dans un camp militaire se fait attendre. Nos reporters ont fait le tour.


Près de deux semaines après la cérémonie officielle qui consacre leur entrée dans les casernes du groupement d’instruction 2, les volontaires de l’armée nouvelles continuent de partager leur vie entre leur domicile et le camp militaire.

Les émissaires du ministère de l’Economie et des Finances, qui ont visité les sites d’encasernement du Groupement d’instruction 2 (Gi 2), de Séguéla , le mardi 24 août dernier, pour évaluer de l’état des lieux, ont dû s’apercevoir que beaucoup de travail reste encore à faire. Quelques jours après la cérémonie officielle d’encasernement, présidée par le ministre de la Défense, le vendredi 20 août dernier, le camp Highlander, ancien camp peloton de la gendarmerie et le camp Génie, qui doivent accueillir les soldats, tardent à se présenter comme un cadre de vie décent. Et, les encasernés traînent toujours les pieds. Les travaux de réhabilitation, actuellement en cours, leur donnent plutôt l’aspect d’un vaste chantier. Le mercredi 25 août, plusieurs soldats ont été soumis à une corvée, toute la matinée, pour débarrasser la vaste cour du camp, de hautes herbes qui bouchent l’accès des 36 bâtiments. Une visite des lieux permet d’enregistrer, tout de même, la présence de quelques éléments venus au compte-gouttes des différents secteurs des zones 4 de Mankono et 5 de Séguéla. Ils ont déposé leurs bagages dans les rares bâtiments en bon état. Ici et là, menuisiers, électriciens, peintres, maçons et plombiers sont à la tâche. Ainsi les bâtiments B10, B17, B32, B35 étaient-ils en train d’être relookés. Le gros du travail reste à réaliser. Au niveau de certains bâtiments, tout est à refaire, du fait de leur dégradation très avancée. C’est le cas des bâtiments B31, B30, B11 et B4 qui ne possèdent ni portes, ni sanitaires, ni électricité, ni plomberie. Le terrain de football n’est reconnaissable que par les deux poteaux encore visibles. Faisant l’état des lieux, le capitaine Delta, chef des opérations (Co), de l’ex-zone 5 a ajouté l’absence d’infirmerie et de toilettes. Il a signalé le manque de lieu de divertissement pour les soldats dans le camp. Aux dires du Co, c’est ce qui justifie le retour des soldats à leurs bases, après les corvées journalières. Leur installation définitive se fera dès que le minimum sera réuni. Ainsi, a-t-il fait savoir que chaque bâtiment d’une villa comprend trois pièces chacun, (2 chambres et un salon). Dans chaque chambre, 12 soldats seront logés quand 8 le seront au salon. Ce qui donnera un total de 20 soldats par bâtiment. Il faut aussi tenir compte du camp Génie, qui est un camp militaire abritant des chambres de troupe qui respecte les normes militaires. Le mercredi 25 août dernier, le capitaine a réceptionné 6 vieilles tentes de l’Onuci au camp Highlander sur les 10 promises. Au plan des dotations, le capitaine Delta a soutenu que la direction du matériel du ministère de la Défense a doté le Gi 2 de 1.000 treillis militaires et de 1.000 rangers. Au plan des effets de couchage, seulement 500 matelas ont été livrés, dont 300 nouveaux et 200 anciens, pour 1.000 nécessaires. Le capitaine déplore que ces matelas ne soient accompagnés ni de draps, ni de couvertures. Au plan administratif, le Co, sur instruction du cdt Issiaka Ouattara, dit Wattao, est à pied d’œuvre pour la mise en place d’une chaîne de commandement qui obéit à la nouvelle configuration avec l’avènement du Gi 2 qui regroupe plus de mille militaires. Pour l’officier, cela équivaut à 2 bataillons dont la gestion doit être assurée par une chaîne de commandement bien structurée.

Bayo Fatim, Envoyé spécial à Séguéla
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