Korhogo / Groupement d’instruction 4 : Ce que deviennent les 500 soldats encasernés

Le général de brigade Soumaïla Bakayoko l’a annoncé lors de la cérémonie de lancement de l’encasernement des soldats Fafn à Korhogo. « Les Forces nouvelles n’ont reçu aucune ressource financière de la part de l’Etat pour accompagner le processus comme le stipule l’Accord politique de Ouagadougou », avait-il déclaré. Depuis cette date, et après la ville de Korhogo, les autres commandements d’instruction (Gi) ont été installés à Séguéla, Man et Bouaké. Plus d’un mois après cette première étape, force est de constater que les soldats encasernés dans le groupement d’instruction 4, avec à sa tête le commandant Kouakou Fofié Martin, sont les mieux lotis. Regroupés au sein du Ctk (la Compagnie territoriale de Korhogo), situé au quartier petit-Paris sur l’axe Korhogo-Ferkessédougou, les soldats que nous avons eu l’occasion de voir dans leur nouvelle vie, se disent confiants quant aux nouvelles conditions de service. Une compagnie territoriale bien entretenue, un réfectoire, une infirmerie avec des médicaments de premières nécessités, des soldats bien disciplinés et qui reçoivent régulièrement leur ration alimentaire. Autant d’éléments qui, mis ensemble, font que malgré le manque de moyens adéquats pour une véritable insertion dans l’armée, le moral des troupes est au beau fixe. Les volontaires pour la nouvelle armée occupent des bâtiments certes rénovés (nouvelle couche de peinture) avec la cérémonie d’encasernement du 15 juin dernier. Mais il faut reconnaître en cela l’implication personnelle du commandement du groupement d’instruction 4 dans la mise en œuvre effective du processus de l’encasernement qui a beaucoup servi à l’amélioration des conditions de vie des soldats. Surtout que Korhogo, à la face de la communauté nationale et internationale, devait donner l’exemple à suivre. Pour l’heure, des exercices militaires entrecoupés de chants, sous le commandement d’un instructeur-formateur, sont le quotidien des 500 soldats encasernés depuis le 14 juin sur un effectif de 1200 attendus.

Cheick Timité à Korhogo