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Faits Divers Publié le mercredi 1 septembre 2010 | Nord-Sud

Pour avoir injurié un sous-préfet : Un chef de village condamné à trois mois de prison

Age n’est pas sagesse, dit-on. Cet adage s’applique pleinement à la conduite tenue par A. H. .Ce n’est pas une personne ordinaire. Il est le chef d’un village dans la sous-préfecture d’Aboisso. Ce planteur et père de huit enfants, au mépris du respect à l’autorité administrative a tenu des propos désobligeants au sous-préfet de la localité. Les faits remontent au mois d’août. Selon H., l’une de ses sœurs cadettes aurait eu maille à partir avec un allogène au sujet d’une portion de terre cultivable. Une bagarre aurait même été déclenchée et « l’étranger » aurait menacé de mort sa sœur. « J’ai avisé le sous-préfet que je connais bien. C’est un ami. Je lui ai dit que ma sœur est menacée de mort par un étranger. Il n’a rien fait », affirme H. qui a d’ailleurs été déchu des ses fonctions de chef de village en 2004. Après avoir passé neuf ans à gérer les affaires du village. Selon lui, les menaces étaient réelles et le sous-préfet n’aurait rien fait pour trouver une solution au problème. H. décide alors de se faire justice. « Je suis allé enlever la porte du bureau du sous-préfet. Il s’est plaint ; et je lui ai dit qu’il n’avait rien à faire ici puisque pour un cas de menace de mort, il est resté les bras croisés », ajoute-t-il. Pendant que l’affaire, insiste le prévenu, était en cours je suis allé enlever la porte. En réalité, A. H. selon le procès verbal d’interpellation, établi par la gendarmerie d’Aboisso, a convoyé de jeunes gens pour huer l’autorité administrative, exprimant ainsi son mécontentement. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 30 août, le mis en cause est poursuivi pour outrage à l’autorité. Il tente de nier les faits mais le parquet lui rafraîchit la mémoire en reprenant ses déclarations lors de l’enquête préliminaire. Le juge le réprimande : «vous encouragez la rébellion dans votre village ». A. H. est déclaré fautif. En répression, le tribunal l’a condamné à trois mois de taule assortis de sursis. Il doit payer une amende de 30 mille Fcfa.

Ouattara Moussa

N.B. : Le nom du village n’a pas été communiqué à l’audience
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