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Société Publié le mardi 21 septembre 2010 | L’Inter

Affaire ‘’Un apprenti-gbaka tué à Abobo’’ - Sur les traces du policier meurtrier - Comment il a été extirpé de la foule

L’affaire du jeune homme tué par un policier, samedi dernier 18 septembre 2010, continue d’alimenter les débats au niveau d’Abobo-Anador notamment à la casse où les commentaires vont bon train. Les organes de presse ivoirienne dans leur ensemble ont diversement relayé l’information, selon le bord politique dont ils sont proches. 72 heures après l’assassinat du jeune Coulibaly Ismaël Junior, présenté tantôt comme un apprenti-gbaka, tantôt comme un ferrailleur à la casse d’Abobo, nous sommes allés sur les traces du policier meurtrier, le sergent-chef Sidibé Youssouf, en service à la Brigade de surveillance des personnalités (Bsp), une unité de la police nationale. Ce dernier, on le sait, avait été pris à partie par une foule déchainée qui voulait lui faire connaître le même sort que sa victime à qui il venait d’ôter la vie en lui mettant une balle dans la tête. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la police nationale a décidé de protéger et de préserver la vie de son élément. Nos tentatives pour avoir des nouvelles du policier meurtrier qui avait été sérieusement amoché par les badauds et interné à l’hôpital de la police au Plateau, sont restées vaines. Durant toute la matinée d’hier lundi, nous avons pour ainsi dire établi notre siège et fait le pied de grue dans cet hôpital. Ni le personnel soignant, ni les policiers en civil ou en tenue qui entraient et sortaient de cet établissement sanitaire, ne voulaient nous donner quelques informations. Cependant, une source médicale nous a justifié le refus du personnel soignant de livrer des informations. ‘’ Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas livrer des informations concernant le policier en question, encore moins sur sa présence où non dans notre hôpital. Mais sachez seulement qu’il est en lieu sûr et en sécurité’’, nous a confié cette source médicale.
Comment le policier a eu la vie sauve
L’élément de la Bsp doit sa vie à un frère d’armes qui, depuis son domicile, a suivi la scène. Ce dernier qui est en service au Commandement des opérations de sécurité (Cos), une unité de la police nationale rattachée à la Primature, et qui réside dans l’un des immeubles qui surplombent la casse d’Abobo-anador, a volé au secours du sergent-chef Sidibé Youssouf qui était en train de se faire lyncher, par une foule de personnes surexcitées. Bien connu des ferrailleurs et autres acteurs de la casse, l’élément du Cos s’est interposé entre la foule et son frère d’armes qui recevait des coups de toutes parts. Non sans difficultés, il l’a extirpé et conduit à son domicile. Une partie des badauds qui tenaient à faire la peau au policier meurtrier, les ont suivis et a fait irruption dans la maison de l’élément du Cos. Sa porte a été défoncée et du grabuge y a été semé par les défenseurs du jeune homme tué. Ceux-ci avaient même réussi à reprendre le sergent-chef Sidibé Youssouf. C’est alors que des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) sont arrivés sur les lieux pour arracher leur collègue et leur frère d’armes des griffes des manifestants. L’élément de la Bsp sérieusement amoché a été admis à l’hôpital de la police. Faute de pièce d’identité, le personnel soignant avait refusé de s’occuper de lui. Il a fallu l’intervention du chef de corps de la Bsp et l’implication personnelle du Général Brédou Mbia, Dg de la Police nationale pour que le sergent-chef Sidibé Youssouf reçoive les premiers soins.
Franck SOUHONE
Code photo : Junior tué
Légende : Le corps sans vie du jeune Coulibaly Ismaël

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