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Art et Culture Publié le vendredi 24 septembre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

FITHA 2010 - Le plaidoyer des comédiens ivoiriens

Les lampions se sont éteints le 18 septembre sur l’édition 2010 du FITHA (Festival International de Théâtre d'Abidjan). Même si les populations de Yopougon, la commune ayant abrité l'évènement culturel, n'ont pas boudé leur plaisir, le festival laisse pour les comédiens un goût d'inachevé.

«J'ai fait un constat, notre pays (Ndlr ; la Côte d’Ivoire) est en baisse en matière de théâtre. On a créé ce festival pour offrir une plateforme pour vendre ce qu'on a dans nos diversités culturelles, renouer avec l'art dramatique qui se meurt ». Ces mots sont de Delphine Yobouet, initiatrice du FITHA. Parce que le théâtre a du plomb dans l'aile, le comité d'organisation a eu l'idée d'insérer dans les différentes articulations du festival, des ateliers sur le théâtre, le conte dans sa valeur didactique animé par le doyen Adou Yams, conteur. Ce, avant que les représentations scéniques ne prennent la place. Instruire, dénoncer les mauvaises mœurs et égayer le public, est la mission que se donne, à cœur joie, la troupe béninoise Inan-Effu du metteur en scène Hospice Yevim. Quand Bamba Mory alias Major, bien connu par les Ivoiriens à travers le télégag satirique ''Quoi de neuf'', avec sa troupe de théâtre les ''Ambassadeurs d'Abidjan'', entre en scène avec « Gbangban dans cours commune », le public finit par se tordre de rire. Un pas est franchi lorsque, le deuxième jour, le doyen Adou Yams investit la scène avec une ''Nuit de conte''. L'hystérie fait place au silence, acteurs et spectateurs semblent s'abreuver à la source du savoir du conteur et à la sagesse qui se dégage de son expression scénique. S’il dit avoir une satisfaction morale, le conteur estime que des émissions culturelles telles que ''Il était une fois'' devraient être sponsorisées par des firmes. « A l'époque, on a créé l’émission ''Il était une fois'' qui a permis de découvrir des talents. Vraiment c'était bien. Pour le FITHA, la jeune dame (Ndlr : Delphine Yobouet) se bat toute seule, les médias d'Etat devaient être à ses côtés pour qu'on puisse savoir ce qu'elle fait à l'extérieur. Malheureusement, ce n'est pas le cas », a déploré le conteur Adou Yam's. Au finish, autant chez les organisateurs que du côté des acteurs, le festival s'achève avec un goût d'inachevé. « Les choses n'ont pas été faciles pour cette première édition puisque les partenaires attendus, n'ont pas répondu comme nous le souhaitons. Nous espérons qu'à la seconde édition, les choses vont mieux se passer », a fait savoir Major. Même son de cloche chez l'initiatrice. Qui ressasse les difficultés qui ont émaillé le festival. « On salue M. le ministre qui nous a donné des directives. Mais, à la fin, nous avons été un peu déçus. Parce que, même à la conférence inaugurale, notre tutelle n'était pas représentée. Et cela nous a vraiment marqué surtout qu'on avait des troupes du Benin, du Niger, du Togo, du Burkina présentes. C'est dommage, on lance encore un appel. On veut que le FITHA vive pour que le théâtre ivoirien vive », a plaidé Delphine Yobouet
K.Hyacinthe

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