-Né ta lô ? Qu’est-ce que cela signifie, hein ?
-Né ta lô, reprend Ama Fingolo, arrêté à la barre devant le juge.
C’est un chargeur de 25 ans. A côté de lui, se tient un autre prévenu, très calme. Il se nomme Koumaré Adama, 27 ans. Son regard, froid, fait peur. Le tribunal l’a présenté comme maçon de profession, domicilié à Adjamé.
-Y a-t-il un interprète dans la salle ? demande le juge.
Après plusieurs tentatives, une personne accepte de jouer le rôle de traducteur.
- Demandez à Fingolo, s’il reconnaît les faits de complicité de vol en réunion à main armée qui lui sont imputés.
Ama Fingolo réfute l’accusation.
-Dites-lui qu’il a reconnu dans le Pv qu’il est allé braquer son patron, avec la complicité de Koumaré Adama, rappelle le procureur.
-M. le procureur, traduit l’interprète, il dit qu’il n’était pas là lors du braquage. Mais c’est lui qui a eu l’idée d’aller braquer son patron.
-C’est donc lui qui a dit à Koumaré Adama de venir faire le braquage?
-Non. Il dit qu’il a parlé du braquage à un ami, ce dernier est allé voir un exécuteur, en la personne de Koumaré Adama.
Le procureur comprend mieux. Il montre une photographie au tribunal.
-M. le président, voici l’arme dont s’est servi Koumaré Adama. Un calibre douze, artisanal.
On interroge Koumaré Adama qui reconnaît les faits sans hésitation. En fait, il a été pris pendant le braquage. Lui seul. Mais le tribunal est indigné par l’attitude de son informateur : Fingolo.
-Au lieu de dire à votre patron, comment bien cacher son argent, vous cherchez des gens pour venir le braquer.
Après les réquisitions du procureur, les deux prévenus écopent, chacun, de 20 ans fermes.
Raphaël Tanoh
-Né ta lô, reprend Ama Fingolo, arrêté à la barre devant le juge.
C’est un chargeur de 25 ans. A côté de lui, se tient un autre prévenu, très calme. Il se nomme Koumaré Adama, 27 ans. Son regard, froid, fait peur. Le tribunal l’a présenté comme maçon de profession, domicilié à Adjamé.
-Y a-t-il un interprète dans la salle ? demande le juge.
Après plusieurs tentatives, une personne accepte de jouer le rôle de traducteur.
- Demandez à Fingolo, s’il reconnaît les faits de complicité de vol en réunion à main armée qui lui sont imputés.
Ama Fingolo réfute l’accusation.
-Dites-lui qu’il a reconnu dans le Pv qu’il est allé braquer son patron, avec la complicité de Koumaré Adama, rappelle le procureur.
-M. le procureur, traduit l’interprète, il dit qu’il n’était pas là lors du braquage. Mais c’est lui qui a eu l’idée d’aller braquer son patron.
-C’est donc lui qui a dit à Koumaré Adama de venir faire le braquage?
-Non. Il dit qu’il a parlé du braquage à un ami, ce dernier est allé voir un exécuteur, en la personne de Koumaré Adama.
Le procureur comprend mieux. Il montre une photographie au tribunal.
-M. le président, voici l’arme dont s’est servi Koumaré Adama. Un calibre douze, artisanal.
On interroge Koumaré Adama qui reconnaît les faits sans hésitation. En fait, il a été pris pendant le braquage. Lui seul. Mais le tribunal est indigné par l’attitude de son informateur : Fingolo.
-Au lieu de dire à votre patron, comment bien cacher son argent, vous cherchez des gens pour venir le braquer.
Après les réquisitions du procureur, les deux prévenus écopent, chacun, de 20 ans fermes.
Raphaël Tanoh
