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Économie Publié le samedi 23 octobre 2010 | Notre Voie

Secteur du transport : Les grandes réformes attendues

Laurent Gbagbo n’a certes pas mis en œuvre tout ce qu’il envisageait pour le secteur du transport à cause de la guerre, mais pour lui, ce n’est que partie remise. Les experts de la Majorité présidentielle labourent ici quelques pistes.

Cadre législatif et institutionnel du transport routier Dans le but d’assainir le milieu du transport routier, en vue d’offrir des services de transport routier de qualité, il faut entreprendre les réformes institutionnelles suivantes :

- adopter la loi portant classification, immatriculation et dévolution de la maîtrise d’ouvrage des travaux de construction et d’entretien des routes ;

- adopter la loi portant définition du schéma directeur du développement du réseau routier et autoroutier ;

- renforcer les capacités humaines, matérielles et financières de l’OSER en une société d’Etat en vue de la rendre opérationnelle et performante ;

- adopter un nouveau code de la route adapté à l’environnement actuel de sécurité routière ;

- créer une Direction Générale des Etudes, de la Prospective et des Projets dotée de moyens financier et humain adéquats dont la mission sera entre autres de faire de la recherche, de réaliser des études détaillées et de proposer une politique de développement des transports assortie d’un plan d’actions chiffrés ;

- créer une entité unique (en lieu et place d’AGEROUTE-FER) chargée du Développement et de l’Entretien Routier avec des représentations départementales sur l’ensemble du territoire national. cette entité travaillera en étroite collaboration avec les collectivités décentralisées (mairies, conseil général, Districts, etc.). elle aura pour mission, entre autres, la planification, la programmation, l’exécution et l’évaluation de l’entretien, la réhabilitation et l’aménagement du réseau routier national. elle pourra également être chargée de faire de la recherche en vue de l’introduction d’éléments locaux dans l’entretien et l’aménagement du réseau routier ;

-mettre en place un cadre institutionnel plus intégré (en lieu et place de deux ministères : Ministère des Infrastructures Economiques et Ministère des transports) ceci, en vue de résoudre les nombreux problèmes de leadership et de collaboration dans le cadre de deux Ministères (ANAC, SODEXAM et PAA, PASP, DGAMP, SIPF) mais également les problèmes nés de la mise en œuvre du CI-PAST (conflit AGEROUTE-FER, SONATT-DGTTC, AGETU-District-Mairies d’Abidjan) ;

- réviser les conventions de concession en vue de permettre à l’état de bénéficier pleinement des ressources financières générées par le secteur (taxes, …) ;

-procéder à un audit du FER et de l’AGEROUTE. Moyens, organisation et méthodes Pour une administration des transports performante, il nous faut planifier, programmer et budgétiser l’équipement des structures en matériel informatique par la mise en œuvre d’un schéma directeur informatique (300 millions/an sur 5 ans). Élaborer et mettre en œuvre une politique de renouvellement du mobilier (l’existant n’étant plus opérationnel). Il faut également doter les structures et leurs Responsables de moyens conséquents de locomotion (cela fait défaut actuellement dans l’administration) pour une plus grande efficacité dans le travail quotidien. Le recrutement des responsables des administrations étatiques se fera par appel à candidatures. Ressources humaines et formation Mettre en place une politique de recrutement des agents de tout niveau et de domaine aussi diversifié que varié à même de faire de la recherche, des études pour répondre aux exigences d’un pays émergent que doit être la Côte d’Ivoire à moyen terme. Poursuivre la formation des cadres moyens et supérieurs à l’INP-HB et créer une école ou des filières de formation aux métiers de l’entretien routier ainsi que pour la formation de professionnels du transport. Élaborer et mettre en œuvre une politique de renforcement des capacités des agents déjà en fonction pour une mise à jour de leurs connaissances dans un domaine en perpétuel mutation.

Offre de service de transport routier

Pour offrir des services de transport de qualité, accessible et à moindre coût aux usagers, il faut :

- démarrer un service de transport urbain moderne dans les grandes villes du pays (Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, San Pedro, Daloa, Man, etc.) ;

- développer les infrastructures de base pour l’amélioration des services de transport en commun d’un montant total d’environ 109 milliards.

- continuer et achever l’application des textes régissant le secteur du transport routier

- poursuivre l’assainissement de l’activité de formation à la conduite (224 auto-écoles homologuées actuellement) ;

-poursuivre, achever et évaluer la réforme du permis de conduire (A ce jour, 500 000 nouveaux permis de conduire format carte de crédit ont été produits, soit 50% de l’objectif visé qui est de 1000 000 de permis de conduire)

- encourager le renouvellement du parc auto national par la mise en puissance du Fonds de Développement du Transport routier (augmenter le capital du fonds de 3 à 500 milliards sur une période de 5ans) ;

- augmenter l’efficacité du contrôle technique auto (l’état doit reprendre sa place aux côtés du privé) ;

- rendre plus opérationnel l’OSER (renforcement des capacités humaines, matérielles et financières) en vue de la réduction du taux d’accident ;


Développement et entretien d’infrastructures de transport routier

Les infrastructures routières doivent être réhabilitées et développées. Leur maintenance pour la desserte nationale et sous-régionale des pôles de développement, l’interconnexion des localités et l’accès aux zones de production sera effectuée en toute saison. Les travaux de réhabilitation projetés ci-dessous concernant les voies bitumées urbaines et interurbaines, la signalisation routière, les pistes en terre de même que l’ensemble des ouvrages de franchissement sur toute l’étendue du territoire national devront être réalisés dans les cinq prochaines années. Les actions identifiées permettront d’effectuer d’une part, les réparations de surface sur l’intégralité du réseau afin de faciliter à court terme, la circulation avec un minimum de confort. D’autre part, il sera procédé à la réhabilitation d’environ 3 000 km de linéaire de route revêtu, soit environ 50% du réseau interurbain bitumé actuel et d’aménager 5 000 km de nouvelles routes, soit un accroissement de plus de 80% du réseau actuel.

Au moins 20% du réseau de route en terre, soit environ 13 500 km seront entièrement réhabilitées et les ouvrages de franchissement seront installés sur toutes les pistes en terre afin d’assurer l’accès à toutes les localités. Le coût de ce programme de réhabilitation, de développement et de maintenance des infrastructures routières est estimé à environ 5 867 milliards de FCFA (DSRP = 2 772 milliards).

Quelques grands travaux : Réhabilitation et renforcement des infrastructures : Réhabilitation du réseau routier (3 000 km à réhabiliter sur 6 514 km, soit 46,05% de routes bitumées. - réhabiliter les ponts Félix Houphouët Boigny et Charles de Gaulle ; - réhabiliter la route Abobo-Anyama ; - réhabiliter les pistes d’accès au parc de taï ; - réhabiliter les ouvrage de la côtière ; - réhabiliter les infrastructures du canton Kodia ; - renforcer les 279 km du tronçon Bouaké-Katiola-Ferké-Ouangolo ; - renforcer les 70 km du tronçon Abengourou-Agnibilékrou ; - renforcer les 96 km du tronçon Adzopé-Akoupé-Abengourou ; - renforcer les 251 km du tronçon Yabayo-Gagnoa-Lakota-Divo-Tiassalé-N’douci-autoroute du nord ; - renforcer les 15 km de la bretelle de taabo ; -renforcer les 97 km de la route Ananda Kouadiokro-Bocanda-Dimbokro ; - renforcer les 162 km du tronçon Akoupé-Kotobi-Bongouanou-Dimbokro-Toumodi ; - renforcer les 121 km du tronçon Gagnoa-Oumé-Toumodi ; - renforcer les 110 km de la route Samo-Noé ; - renforcer les 225 km de la route San Pedro-Issia ; - renforcer les 43 km de la route Thomasset-Agboville ; - renforcer les 166 km de la route Daoukro-Ouellé-Ananda Kouadiokro-M’bahiakro-Bouaké. Maintenance des infrastructures routières : Reprofilage des routes en terre (1 000 milliards nécessaires) - assurer le reprofilage lourd et le traitement de points critiques de 2 184 km de route ; - assurer le reprofilage léger et l’emploi partiel des routes traitées ; - réparer les routes revêtues ; - assurer des travaux manuels par la méthode HIMO Aménagement et développement de routes et autoroutes : Développement du réseau routier (2 000 milliards) - aménager 109 km d’autoroute entre Yamoussoukro et Bouaké ; - aménagement de l’autoroute de contournement de la ville de Yamoussoukro ; - aménagement de la route Boundiali-Tengrela ; - aménager les 53 km d’autoroute Abidjan-Grand Bassam-Bonoua-Samo ; - aménager les 70 km de route Bloléquin-Toulepleu-Frontière du Libéria ; - aménager les 27 km de la route Danané-Frontière du Libéria ; - aménager les 117 km du tronçon Kani-Boundiali ; - aménager 148 km sur les 288 km du tronçon Tabou-Grabo-Taï-Guiglo ; - aménager les 130 km du tronçon Akressi-Abengourou ; - Aménager les 102 km du tronçon Séguéla-Mankono-Tiéningboué ; Financement du transport routier Le financement du secteur devra reposer sur la Régie de l’entité chargée du Développement et de l’Entretien Routier (environ 6 500 milliards de Francs CFA pour l’ensemble des travaux à réaliser et l’équipement en matériel de la nouvelle structure), le Fonds de Développement du Transport Routier (500 milliards de Francs CFA sur cinq ans), les contributions fiscales et parafiscales et le soutien financier des partenaires au développement (Banque mondiale, BAD, BIDC, BOAD, Union Européenne, etc.). Soit un montant cumulé de 7 000 milliards de Francs CFA. Industrie du transport routier L’industrie doit se développer et se moderniser. Elle sera soutenue par la mise en œuvre d’une politique incitatrice en direction des constructeurs automobiles pour leur installation en Côte d’Ivoire (usine de construction ou de montage automobile, fabrication de pièces détachées, etc.). Cette politique d’industrialisation et de modernisation du secteur devra permettre la valorisation de nos ressources minières (fer, manganèse, etc.) en vue de la création d’entreprises sidérurgiques. Il faut également privilégier la coopération en matière de transfert de compétences et de technologies entre la Côte d’Ivoire et les pays émergents (Inde, Brésil, Iran, Corée du sud, etc.) pour permettre à la main d’œuvre nationale d’atteindre les objectifs de la Côte d’Ivoire émergente. Cette nouvelle politique doit également entraîner la création d’entreprises publiques de fabrication et de montage d’équipements d’entretien routier et de matériels agricoles. Transport routier et intégration régionale En vue d’atteindre la vision 2020 des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO et de l‘UEMOA qui est de passer à une intégration effective des peuples, il faut : - accélérer la création du Fonds de Développement et de Financement des secteurs du Transport et de l'Energie de la CEDEAO (FODET-CEDEAO) en vue de garantir les emprunts pour le financement des projets d’infrastructures et services des transports, des mines, de l’énergie et des télécommunications, financer directement ou bonifier le financement des projets de développement des infrastructures et services des transports, des mines, de l’énergie et des télécommunications ; - renforcer les moyens pour la mise en œuvre des politiques communautaires (le Programme Economique Régionale (PER) de l’UEMOA et le Programme Communautaire de Développement (PCD) de la CEDEAO) ; - poursuivre et achever la construction des postes de contrôle juxtaposés inscrit dans le programme régional de facilitation en vue de l’harmonisation des procédures douanières ; - poursuivre la mise en œuvre de la réglementation régionale sur le contrôle de la charge à l’essieu décidée par les Etats de l’Afrique de l’ouest ; - élaborer et mettre en œuvre un programme régional de sécurité routière en vue de promouvoir et de veiller à l’application effective de la réglementation sur la sécurité routière dans l’espace communautaire. Ceci, pour lutter contre la recrudescence des accidents de la route sur le réseau routier communautaire et leurs conséquences socio-économique. Transport interurbain Réalisations 2000 – 2009 l Politique du transport Urbain La Sotra - Caractère social hardi matérialisé par une forte subvention de l’Etat au profit de certains groupes socioprofessionnels (écoliers, élèves, étudiants, forces de défense et de sécurité), - Tarifs administrés par l’Etat - Acquisition de 510 véhicules TATA neufs - Acquisition 70 véhicules neufs de marque MERCEDES et 03 véhicules de marque KAROSA. - Acquisition de 143 bus climatisés du Koweït de moins de 5 ans - Acquisition de 918 véhicules de seconde main Projet d’acquisition de 150 autobus à gaz -Transformation des ateliers centraux de Koumassi en industrie (fabrication de bus et Bateaux bus) -Transformation du centre de formation en Institut -Transformation du service location et tourisme en agence de tourisme et voyages -Construction de gares lagunaires (Koumassi nord-est et Niangon-Lokoua) en projet -Construction d’une agence de tourisme (en cours) -Construction d’un centre de commandement opérationnel(en cours) - Réajustement des tarifs pour tenir compte de l’inflation et de coûts réels de production -Fabrication de 11 bateaux-bus -Fabrication 10 autobus urbains -projet de fabrication et de vente à l’étranger de véhicules *Etudes et Recherche dans le domaine du Transport - Etude de la Desserte de la ville de Grand-Bassam - Etude de la restructuration du réseau SOTRA (en cours) - Etude de la mise en place d’un réseau urbain à Yamoussoukro *Transport et développement durable - Construction d’un Bus Rapid Transit (BRT) de 25 Km en projet - Mise en circulation d’autobus à gaz (en projet) *La Sécurité du transport urbain - Sécurisation du périmètre d’exploitation par la police SOTRA et la Brigade de surveillance - Sécurisation du matériel d’exploitation par une maintenance accrue - Sécurisation des recettes par le service contrôle (lutte contre la fraude).


PROPOSITIONS 2010- 2015

* Politique du transport urbain

- L’Etat est favorable et partie au projet d’un train urbain
- Extension des activités de la SOTRA aux villes de l’intérieur

* Cadre législatif et Institutionnel
- révision souhaitée de la convention


*Moyens Organisation et Méthodes
- Effectif prévisionnel du groupe SOTRA : 4000 Agents
-Assistance de l’exploitation par GPS
-Certification de l’exploitation des lignes

*Ressources Humaines et formation

-Ratio H/V prévu : 5 H/V contre 6,09 actuel
-Formation et professionnalisation des opérateurs de transport par l’institut Sotra


*L’offre de Service de Transport

-Mise en circulation de 750 autobus l construction de 34 Bateaux bus de 150 places l acquisition de 12 bateaux bus de 250 places *Infrastructures de transport urbain l Construction de 101 Km d’un système BRT (Bus Rapid Transit) lconstruction d’un chantier naval lConstruction de trois (03) gares lagunaires l construction d’un centre des opérations lagunaires l construction de deux (02) cales sèches l Construction de trois nouvelles Directions Régionales : à Yamoussoukro, à Bouaké et à Daloa l Construction de deux (02) gares terrestres moyennes à Grand Bassam l Construction de deux centres bus : Abobo Baoulé et Yopougon Km 17 l rénovation des centres-bus : Yopougon, Abobo, l modernisation des gares Nord, gares CA, gares Abobo, gares Koumassi *Entretien des moyens de transports urbain -Sotra industries -autres sociétés privées


* Les opérateurs de la production et de l’entretien des Infrastructures
-Nécessité d’une professionnalisation des opérateurs

*La Professionnalisation des opérateurs du Transport urbain
-législation à faire respecter ou à renforcer

*Le Financement et Fiscalité du transport Urbain

-l’état et ses démembrements
-les voyageurs
-les propriétaires immobiliers
-les pollueurs dans le cadre du transport et du développement durable


*L’industrie du transport
-recherche des caractéristiques d’un bus adapté au contexte global africain (UATP)
-partenariat à nouer avec des constructeurs (ex. : examen d’une coopération entre Sotra et zonda de la chine
-expérience des bus (sotra iveco), vendus au Gabon.


*Transport et développement durable
-Acquisition de 159 autobus à gaz La Sécurité du transport urbain
- respect ou renforcement du cadre législatif sur l’état des véhicules


*Transport et coopération internationale lCréation de SOTRA Internationale, chargée de promouvoir la Coopération Internationale et d’Exporter l’Expertise et l’expérience de la SOTRA
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