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Politique Publié le mardi 26 octobre 2010 | Nord-Sud

Marcel Dibonan Koné (‘’La Majorité présidentielle’’) : “Il est urgent de déployer les policiers et gendarmes”

© Nord-Sud Par Fatai photorush
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le préfet Konin Aka préside le défilé militaire à Bouaké
Samedi 7 août 2010. Bouaké. Soldats des Forces nouvelles, de l`ONUCI, du Centre de commandement intégré (CCI) et forces vives défilent en présence des autorités administratives, politiques et militaires, à la faveur du 50è anniversaire de l`indépendance de la Côte d`Ivoire. Photo: les gendarmes FAFN formés en Afrique du sud
Pour l’ex-ministre de la sécurité, Marcel Dibona Koné, des policiers et gendarmes devaient avoir été déployés à travers tout le pays depuis le 14 octobre. Le coordonnateur de la campagne de la ‘’Majorité présidentielle’’ à Katiola est très amer.

Quel est votre regard sur la sécurisation de l’élection présidentielle du 31 octobre 2010 ?
Je suis en ce moment à Katiola pour superviser l’élection pour le compte de la majorité présidentielle à Niakara, Katiola et Dabakala. Je ne vois aucune patrouille ni de forces impartiales, ni du CCI (Ndlr : Centre de commandement intégré). Je pense que la sécurisation devait démarrer au même moment que la campagne. Les candidats et leurs proches doivent être protégés. Peut-être que la police et la gendarmerie viendront après, mais elles ne sont pas encore là en ma connaissance.

Que proposez-vous pour une bonne sécurisation de ce processus ?
Il faut déployer des policiers et des gendarmes, et si cela est nécessaire l’armée, sur toute l’étendue du territoire. Cela doit se faire maintenant et non le jour du vote.
Déployer des hommes en treillis partout aujourd’hui ne pourrait-il pas créer une psychose chez la population ?
Quelle psychose ? Les populations n’ont-elles pas l’habitude de voir des policiers et des gendarmes ?

Elles ont l’habitude de les voir, mais pas en si grand nombre.
Cela signifierait que lorsque le déploiement se fera le jour du vote, les électeurs auront peur et n’iront pas voter. Je ne crois pas que le fait de déployer des gendarmes et des policiers maintenant puisse effrayer la population. Je crois plutôt qu’il ne faut pas attendre le jour de l’élection pour faire sortir un monde fou. Et si d’ici-là des dégâts se produisent ? C’est maintenant que les agents doivent être sur le terrain pour rassurer les populations et les préparer à ce qu’elles pourront voir le 31 octobre.

Certains membres du camp présidentiel craignent que la situation sécuritaire ne leur soit pas favorable dans les zones Centre Nord et Ouest(Cno). Ils pensent que des résultats peuvent être confisqués s’ils sont favorables à Laurent Gbagbo. Est-ce votre avis ?
Je n’arrive pas aux résultats. Pour moi, déjà le 14 octobre, la sécurisation devait démarrer.

Pensez-vous que l’Etat disposait de moyens suffisants pour entretenir des agents en mission durant tout ce temps ?
Les moyens, il faut les chercher.

Au cours de son interview télévisée du 15 octobre, le Premier ministre, Guillaume Soro, a indiqué que des zones sensibles ont été identifiées à partir du déroulement des scrutins précédents. Et que des dispositions pratiques ont été prises pour un déploiement rationnel des forces de sécurité.
Il n’existe pas de zone sensible ou de zone non-sensible. Abidjan est-elle une zone sensible ou non ?

Qu’en est-il selon vous ?
Je ne réponds pas. C’est moi qui ai posé la question ?

Votre réponse nous intéresse.
Dans une élection de cette nature, il faut couvrir tout le territoire. Si on ne le fait pas, c’est de la blague. Je vis la réalité du terrain depuis une dizaine de jours. Toutes les affiches de mon candidat ont été déchirées. Les panneaux de posters géants ont été cassés à Niakara, Tafiré, Tortilla, Katiola,…partout, sans que personne ne lève le petit doigt.

Avez-vous saisi le CCI ?
Quel CCI ? Avec des effectifs très réduits, que peuvent-ils. Ils ne sont pas en nombre et n’ont pas les moyens nécessaires. Ces élections sont préparées depuis 8 ou 10 ans. Il ne faut pas attendre la dernière minute pour prendre des dispositions sécuritaires. La sécurité n’est pas une affaire instantanée. Il faut la préparer. Quand vous ne préparez-pas les mentalités des gens, vous venez faire des gaffes. Si on a tout cassé et tout brûlé, il n’y aura pas de 31 octobre.

Cissé Sindou
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