x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Faits Divers Publié le jeudi 11 novembre 2010 | Nord-Sud

Gagnoa : L’élève a-t-il escroqué 1,5 million au corps habillé ?

En 2007, T. Mamadou se faisant passer pour un élève en classe de terminale au lycée 2 de la ville, se transforme en gérant de cabine. Il s’installe au corridor de la CIB (compagnie ivoirienne de bois). Les agents de sécurité en poste à ce barrage sont ses meilleurs clients. Particulièrement D.S, un élément des forces de défense et de sécurité, affecté nouvellement à ce corridor. Celui-ci prendra Mamadou pour son ‘bon petit’ à qui il confie la mission de lui trouver une copine. Ainsi, il ne se sentira pas ennuyé pendant son séjour sous leFromager. Mamadou se montre professionnel en la matière. Il met en contact le corps habillé avec une jeune fille du prénom de Sandrine. Quelque temps après, c’est Esther qu’il coopte pour son client. Une confiance s’installe entre les deux. Confiance dont va abuser le gérant de cabine à travers une série de demandes formulées au nom de Sandrine. Au mois de février dernier, Mamadou fait croire à l’agent que Sandrine a un besoin de 200 mille francs pour une intervention chirurgicale. Sans vérifier l’information, D.S s’exécute. L’état de santé de la jeune fille est devenu finalement un fonds de commerce pour l’élève. « Chaque fois, Mamadou me soutire de l’argent pour l’état de santé de Sandrine », relate la victime dans ses déclarations lues par le juge. Le plaignant étant absent à l’audience. L’épisode de la maladie bouclée que Mamadou trouve un autre moyen pour extorquer de l’argent à D.S. Cette fois-ci, il avance l’argument de la scolarisation de la fille. Pour cela, il reçoit la somme de 300 mille francs des mains de l’amoureux. Puis c’est 40 mille francs que l’amant verse chaque mois à Mamadou pour que Sandrine puisse prendre part à une tontine. Conformément à ce que son intermédiaire lui a dit. Cela a duré 6 mois. Tout cet investissement, il l’a fait sans la moindre vérification de l’exactitude des faits. Aujourd’hui, il estime à 1,5 million le montant que lui a escroqué Mamadou. Le mis en cause ne se reconnaît pas dans cette accusation bien qu’il ait reconnu les faits pendant l’enquête préliminaire. « J’ai été battu par les gendarmes puis il m’ont dit de reconnaître ma culpabilité », s’est-il justifié. Quant au procureur, il a émis des réserves sur la véracité des propos du plaignant. « Même quand c’est une maison qu’on construit, par moments, on va sur le chantier pour voir l’état d’avancement des travaux », a-t-il fait remarquer, pour mettre en exergue la légèreté du corps habillé. Au-delà de cette légèreté, le procureur a voulu relever qu’aucun élément constitutif du délit d’escroquerie n’est avéré. Il en veut pour preuve le fait que Sandrine plusieurs fois citée dans l’affaire, n’ait pas été interrogée. En conséquence, il requiert la relaxation du prévenu pour délit non établi. Réquisition que le juge a entérinée.

Alain Kpapo à Gagnoa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ