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Politique Publié le jeudi 2 décembre 2010 | Nord-Sud

Yamoussoukro/Les activités bloquées

Dans l’attente de la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle, la vie s’est quasiment arrêtée dans la capitale politique, Yamoussoukro.

Comme il fallait s’y attendre, le retard pris par la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle affecte négativement toutes les activités économiques et sociales à Yamoussoukro. Ajoutez à ce retard la psychose née du couvre-feu et, par-dessus tout, le spectacle offert au monde entier par des responsables de la Cei. Qui ont empêché la proclamation de quelques résultats partiels. On ne parle plus que de cette scène dans les bureaux où nul n’a le cœur à la tâche. « Il faut que tout cela finisse afin qu’on puisse travailler », déclare, amer, Koffi K. Jean-Paul, un fonctionnaire. Qui explique que cette situation a engendré un fort taux d’absentéisme dans tous les services publics. Sans compter que les écoles sont toutes fermées.

90% des magasins
ont baissé rideau
Au grand marché, la quasi-totalité des magasins appartenant aux commerçants libanais sont fermés. De même que les poissonneries. Pas plus de 10 vendeurs à la boucherie du marché. Seuls quelques vendeurs de vivriers et de légumes sont devant leurs étalages. « C’est cher, mais je vais faire des achats pour plusieurs jours. On ne sait jamais… », prévoit Pauline, une cliente. Presque tous les ateliers de couture, les salons de coiffure des tresseuses sont clos. « Chez moi, mes marchandises et mes machines sont plus en sécurité avec cette situation qui peut dégénérer à tout moment. Mieux vaut être prudent », explique dame Dosso Françoise, une couturière qui ramasse tout de son magasin. Un avis qui fait école car certaines vendeuses de friperie, d’ustensiles de cuisine et d’articles divers suivaient son exemple. Même la célèbre Rue des maquis est déserte. Aucune animation. A la gare, à part quelques maquis, tout est clos. Les grandes compagnies de transport ont fermé leurs grilles. Les ‘’coxers’’ passent leur temps à ‘’titrologuer’’ devant les kiosques à journaux. « On va faire comment ? Tant qu’ils n’annoncent pas les résultats, nous sommes au chômage », se plaint Karamoko, un gros bras de la gare. Pour qui, à ce rythme, « nous n’aurons plus rien à manger ».
« Les seuls gagnants dans cette situation sont les compagnies de téléphonie et la compagnie d’électricité. Nous ne faisons qu’appeler et les télé visions ne sont jamais éteintes », constate Casimir Konan, un étudiant en communication. Vivement que la Cei proclame ces résultats et que, comme ont promis les candidats, le vaincu appelle le vainqueur pour le féliciter.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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