x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 2 décembre 2010 | Le Temps

Bangolo/Le Cci quitte la ville - Les populations commencent l’exode

Les populations de Bangolo ont commencé à fuir la ville depuis que les éléments du Centre de commandement intégré (Cci) quittent les lieux.
Il ne fait pas bon vent à Bangolo. Laissées à elles-mêmes, sans sécurité, les populations ont recommencé depuis mardi 30 novembre 2010, à reprendre la route de l’exode. Selon nos informations, certaines familles ont quitté la ville pour Duékoué pour s’éloigner d’éventuelle barbarie de rebelles basés juste à côté (Logoualé), d’autres ont passé la nuit en brousse, au campement ou ailleurs. Les populations sont dans l’inquiétude parce qu’après le départ inattendu de la ville des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) allés sécuriser le scrutin du 28 novembre 2010, ceux du Centre de commandement intégré (Cci), en poste dans la ville, ont commencé à plier bagage. La brigade mixte est composée de 15 éléments Fds et 15 éléments Fafn. Quant au commissariat de police, il comprend 35 éléments Fds et 35 éléments Fafn. Mais si le chef de la brigade et le commissaire sont encore en place, leurs
structures se vident de plus en plus de leurs éléments. Selon nos sources, il y a plusieurs mouvements de véhicules de transport de troupes. Des éléments du Cci sont partis pour Duékoué. D’autres ont fait partir leurs affaires en attendant de les suivre. D’autres encore, ont apprêté leurs bagages et attendent les véhicules pour quitter Bangolo. La population ne comprend rien et a peur. Elle se sent abandonnée, livrée à elle-même, alors que les rebelles sont déjà signalés en ville. Mais une source indépendante indique qu’« à cause de la situation qui prévaut, on rappelle ces éléments pour une concertation, après, ils vont repartir à leurs postes ». Seulement la population qui a l’expérience douloureuse de l’occupation rebelle n’entend pas la situation de cette oreille. Selon un jeune que nous avons eu au téléphone, hier, « si les policiers et les gendarmes quittent la ville pour revenir, les populations seront
obligées de s’enfuir, de se mettre en lieu sûr pour revenir lorsque la sécurité sera de retour ». Selon une autre source appelée à Bangolo, hier matin, au regard du départ des éléments du Cci, les jeunes se sont regroupés à la brigade pour demander aux gendarmes de leur laisser leurs armes afin qu’ils protègent, eux-mêmes, leur ville et leurs parents, si vraiment personne ne peut rester pour le faire. Au sein du Cci (brigade et commissariat) même, les autorités disent « nous sommes là, Bangolo est déclaré une zone verte, une zone tampon, nous ne bougeons pas ». Or, pendant que les autorités disent cela, leurs éléments eux, vident les lieux. Chose de nature à encourager les populations à prendre la fuite. Au dire de Kémonneklé Max, membre de l’organisation de la jeunesse de Bangolo, la crainte des populations est aussi d’ordre stratégique : «Nous savons que les rebelles savent se montrer méchants ; en faisant un repli, les Fds abandonnent leurs positions dans la région. Et les rebelles peuvent occuper ces positions, de sorte que le retour des Fds peut être compromis, si la tension monte. Ils auront à batailler pour retrouver ces positions, et pendant ce temps, la population meurt…» Face à toutes ces préoccupations, le ministre Bertin Kadet, Conseiller spécial du Président de la République chargé de la Défense et des Equipements militaires, joint au téléphone promet : «Que les gens se calment, nous allons régler tous ces problèmes rapidement».

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ