Après avoir subi des violences corporelles - Les blessés de Korhogo menacés de mort par les rebelles

Internés dans les chambres 235, 236, 237 et 238, de la Pisam, les représentants de Lmp qui ont subi de graves sévices corporels de la part des rebelles et des militants du Rdr, ne sont pas encore sortis de l’auberge. Hier, ils ont confié à l’honorable Odette Lorougnon et à la ministre Christine Adjobi qu’ils reçoivent des appels de la part des rebelles. Leurs bourreaux menacent directement d’attenter à leurs vies. Ce sont des personnes traumatisées par ces menaces qu’ont rencontrées, le député et le ministre. «Que les rebelles cessent de les menacer. C’est inadmissible ce qui s’est passé au Nord. Gbagbo a tout donné et en retour c’est la violence contre ses militants, les assassinats de ses partisans, qu’il récolte. Est-cela la démocratie ? Face à tout ce qui s’est passé là-bas, nous rejetons les résultats de ces zones. Ils ne seront pas pris en compte. Qu’Alassane sache qu’il ne prendra jamais le pouvoir de cette façon. Il ne gouvernera jamais ce pays», a vigoureusement dénoncé l’honorable Lorougnon. Elle accuse également le Premier ministre Guillaume Soro, de cautionner ces exactions contre les partisans de Laurent Gbagbo. «Je suis choquée par le silence de Soro Guillaume. Depuis que ces violences ont cours, il n’a même pas rappelé à l’ordre ses hommes. Il est complice de ces violences», a accusé Odette Lorougnon. «Ils sont encore menacés de mort par les rebelles. C’est vraiment dommage. Tout compte fait, la vérité sera dite, justice sera rendue. Je bénis Dieu de ce que nos militants soient toujours en vie», s’est exprimée la ministre Adjobi. Qui comme de nombreux Ivoiriens, croyaient à la bonne foi des rebelles quant au respect strict de l’Accord politique de Ouagadougou. Ce sont des victimes de la barbarie de la rébellion et du Rdr, toujours traumatisées que nous avons quittées.

F. Tété