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Politique Publié le vendredi 3 décembre 2010 | Le Patriote

Tristesse et désolation au CHU de Cocody

L’atmosphère était lourde, hier matin, dans trois chambres du 7ème étage du CHU de Cocody. Le corps encore maculé de sang, pour certains, une attèle à la jambe, pour quelques-uns, les victimes de la boucherie de Yopougon n’en reviennent pas encore. Certains sont manifestement sous le choc, tétanisés par la douleur de leurs plaies béantes. D’autres portent encore dans leur corps les balles assassines lâchées par les tueurs qui les ont arrosés la veille. Sans coup férir. C’est le cas d’Haïdara Ibrahim, transporteur, qui interpelle le médecin traitant. « Docteur, donnez-moi s’il vous plaît des calmants, je souffre », pleure-t-il en gémissant. L’homme a malheureusement été atteint de trois projectiles : deux aux fesses et un dans la jambe droite. « Ils ont tiré sur nous à bout portant. J’ai eu la vie sauve en jouant le mort. Et comme je gisais dans une marre de sang, ils ont cru que j’étais effectivement mort », raconte-t-il, entre deux sanglots.
Comme lui, la plupart des victimes s’interrogent encore sur le mobile de cette attaque. « On attendait tranquillement la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, quand ils sont arrivés. Pourquoi nous ont-ils fait ça ? », demande Bamba Abdoulaye, d’une voix à peine audible, qui porte une entaille au front. De toute évidence, ce crime crapuleux laissera des traces indélébiles dans l’esprit de ces jeunes, qui ont été canardés parce qu’ils aspirent simplement au changement.
Selon M. Camara, l’un des responsables de la sécurité du QG du RDR à Yopougon, au total 14 blessés ont été évacués au CHU de Cocody.
Y. Sangaré

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