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Politique Publié le mercredi 8 décembre 2010 | Le Temps

Dr. Boka Sako président de la FIDHOP a propos de l’élection présidentielle : «Le problème de la Côte d’Ivoire est venu de Choi»

© Le Temps Par Emma
Activités du premier ministre : Guillaume Soro reçoit Choi Young-Jin, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies
Mercredi 6 octobre 2010. Abidjan, Primature.
Maitre Boga Sako Gervais est président de la Fédération ivoirienne pour le Droit de l’Homme et la vie politique (Fidhop). Il approuve dans cet entretien la proclamation des résultats présidentiels donnés par le conseil constitutionnel.

Que pensez– vous de la prestation de serment du Président Laurent Gbagbo ?
Je voudrais pouvoir vous dire que, dans notre entendement, une République elle est # Côte d’Ivoire, s’appelle Laurent Gbagbo. Ce n’est pas moi qui l’ai dit. Ce n’est pas moi qui l’ai décidé. Ce sont les règles prescrites par la Constitution de notre pays. Et cela s’est appliqué.

Alassane Ouattara doit-il alors s’incliner sous l’autorité du Président Laurent Gbagbo ?
Je dois pouvoir vous dire. Il ne s’agit pas de s’incliner devant l’autorité de M. Laurent Gbagbo. Il s’agit de ce que, il était en compétition avec M. Laurent Gbagbo. Au terme de la compétition, il faut bien qu’il y ait un arbitre. Lorsqu’on va à une compétition, il y a toujours un arbitre. L’arbitre qui a tranché dans cette compétition s’appelle le Conseil constitutionnel. Parce que le premier arbitre a failli. Il s’appelle la Commission électorale indépendante (Cei). La commission électorale qui n’est même pas un arbitre définitif, et qui est considéré comme un arbitre de touche ou un premier arbitre donne ses résultats à l’arbitre suprême qui est le Conseil constitutionnel. Et c’est cet arbitre-là qui dit. Puisque, la Cei n’a pas pu faire son travail, et qu’il n’y avait plus rien comme résultat, lui, il s’est saisi. Et lui, ce qu’il a fait est que, il y avait un camp (le camp présidentiel), qui avait introduit des requêtes en annulation de certaines régions. Lui, il a analysé avec son œil de juge suprême et il a tranché. Le seul résultat officiel à l’issue de cette élection, ce sont les 51,4 5 % pour le Président Laurent Gbagbo, donc déclaré vainqueur. Moi, je pense que cela ne se discute pas. C’est la décision à laquelle nous sommes obligés de nous plier. Tout le reste n’est que mise en scène. Au regard du droit de notre pays, il n’y a pas de débat. Parce que la Cei n’a pas fait son travail.

Est-il normal de proclamer les résultats d’une élection aussi importante dans un hôtel ?
Vous êtes en train de faire allusion à ces résultats proclamés par le Président de la Cei ? Alors écoutez. Il faut vous poser cette question. Il fait cette proclamation en tant que qui ? Est-ce en tant que le Président de la Cei ? Et il le fait avec quelle autorité ? Parce que vous savez, quand vous faites une telle proclamation, il y a quand même le cadre, il y a quand même les membres de la commission. Est-ce que les résultats qu’il a proclamé qui seraient de 54,10, ces résultats ont-t-ils été validés ? Ces résultats ont-ils fait l’objet de validité de la part de tous les membres de la Cei ? M. Youssouf Bakayoko sait bien que cela n’est pas vrai, puisque le monde entier sait qu’il y a eu des bagarres à la Cei, devant les caméras du monde entier entre les membres de cette Institution et ils ne sont pas parvenus à donner les résultats dans les délais prescrits par le code électoral. Et donc, par la loi de Côte d’Ivoire. A partir de ce moment-là, ce qu’il a proclamé est frappé de nullité. C’est nul et non avenu. Dans ces conditions, il a fait place au Conseil constitutionnel de proclamer les résultats selon son entendement au nom d’une juridiction suprême qu’il est.

Votre réaction face à la déclaration de Choi qui reconnaît Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire.

Vous savez, tel que je viens de vous décrire jusqu’à maintenant dans cet entretien, tout semblait être normal. Le problème est venu d’où ? Le problème est venu du certificateur prévu par les Nations unies. Selon la Résolution 1765 des Nations unies, qui créé donc la mission de certificateur, c’est de là que tout le problème est venu. Parce que tout simplement le certificateur a outrepassé ses compétences pour se muer en proclamateur de résultat en lieu et place de la Cei. Comme la Cei a failli, il était embêté. Parce qu’il estime que les résultats donnés par le Conseil constitutionnel ne reflète pas la réalité du terrain, mais en même temps, il n’a pas d’autres résultats en dehors de cela. C’est vrai qu’il a les P.V avec lui. Mais il n’a pas les P.V. des résultats consolidés et validés par la Commission électorale indépendante. Il a donc suscité une proclamation fut-elle illégale du Président de la commission électorale pour s’appuyer la- dessus pour dire les résultats proclamés même de façon illégale par le Président de la commission électorale et les résultats proclamés par le président du Conseil constitutionnel, moi c’est celui du Président de la Commission électorale moi, c’est ce que je certifie. Alors question ? Que faites-vous alors des réclamations de la partie que vous déclarez perdant ? Dans les 54,10%, quelle est la part des réclamations ? Elles n’ont pas été tout simplement prises en compte par la commission électorale. C’est d’ailleurs ce qui a créée le blocage et ils n’ont pas pu trancher. C’est tout cela que le Conseil constitutionnel a analysé et a tranché.
Entretien réalisé par

Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com
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