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Société Publié le samedi 11 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Dieu ne dort pas !”

Cet adage, nous l'avons entendu pour la première fois lorsque nous étions enfant, tenu par des parents analphabètes ne connaissant pas le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.
C'est dire que même pour les adeptes de nos religions traditionnelles qui étaient malgré tout foncièrement monothéistes, la transcendance du Tout Puissant s'imposait à tous et à tout.
Il n'était donc pas surprenant qu'après les offrandes aux fétiches et autres génies, on concluait toujours par:" tout est maintenant entre les mains de Dieu."
On était donc convaincu que Dieu finirait toujours par agir même si son action prend du temps donnant l'impression, quand on voit le méchant prospérer et étaler son arrogance et son insolence à la face du monde, qu'il protège davantage ce méchant que ceux qui font sa volonté.
Certaines situations démontrent cependant que lorsqu'il agit, Dieu couvre le méchant de honte et de déshonneur.
Nous venons de vivre de façon non équivoque cette intervention divine qui confond le méchant et le couvre de ridicule à l'occasion de la récente élection présidentielle.
On nous a fait accroire, par des sondages délirants que monsieur Laurent Gbagbo, ancien président de la République et candidat à sa propre succession était le candidat préféré des Ivoiriens qui étaient prêts, selon ces sondages, à le porter à nouveau au pouvoir sinon au premier tour du scrutin électoral, du moins au second tour par une large majorité excédant les 60%.
A côté donc de monsieur Gbagbo, ces sondages présentaient les adversaires de l'ancien président de la République comme du menu fretin !
Certain de l'emporter haut les mains et sans effort, monsieur Gbagbo pouvait tenir à ses adversaires le discours du chêne au roseau.
"Sûr de lui et dominateur", il pouvait leur dire en effet : "tout vous est aquilon, tout me semble Zéphyr" pour souligner les efforts surhumains que devront fournir ces adversaires pour tenter de se hisser à son niveau.
Et pour ne pas faire mentir l'oracle des sondages, monsieur Gbagbo et ses partisans entreprirent de mettre tous les garde-fous possibles pour ne pas se faire surprendre, hypothèse bien improbable, par ces adversaires qui osent jouer dans la cour des grands.
Ils mettaient ainsi les Ivoiriens dans le doute et l'effroi, qui se demandaient si ce régime sanguinaire et vampirique, si ce régime de pillards et d'affameurs allait continuer à être encore à la tête du pays pour prolonger leurs souffrances et les plonger encore plus dans les abîmes de l'enfer.
Cette incertitude et cette épouvante étaient justifiées de la part de ce peuple prostré et asservi par la tyrannie au pouvoir.
La radio et la télévision, devenues des radios et télévision FPI, abreuvaient à longueur de journée d'information célébrant le régime et louant son guide supposé d'avoir apporté tous les bienfaits du monde au pays.
Naturellement l'opposition, lorsqu'on condescendait à parler d'elle pendant quelques fractions de secondes était constituée d'un ramassis d'individus manipulés par l'étranger et oeuvrant contre les intérêts du pays.
Puis arriva le premier tour du scrutin. Monsieur Gbagbo et les siens, après avoir inondé le pays et surtout Abidjan d'affiches tous les 10 mètres l'abordèrent comme les Américains abordant la Première Guerre mondiale.
Ils étaient persuadés qu'ils feraient mordre la poussière à leurs adversaires qui n'étaient que du maïs.
Le soir du scrutin, loin des chants de triomphe, on découvrait plutôt des mines patibulaires chez ces vainqueurs qui triomphaient sur le papier en se fondant sur les grandes révélations des sondages.
Et ce fut le séisme. De ceux qu'on considérait comme les ténors de la politique nationale, le candidat de la pseudo majorité présidentielle se retrouvait bon dernier avec un score n'excédant pas les 26%.
L'enfant supposé des élections ne pouvait pas accepter pareille humiliation et cette sortie prématurée et déshonorante de la compétition.
Il fallait vite faire des arrangements, ce dont il jouit depuis huit ans déjà, afin qu'il franchisse ce premier tour.
A coup de manipulation des chiffres et de tricherie honteuse l'ancien président de la République se retrouvait en tête avec monsieur Ouattara comme challenger.
Les mesures visant à éviter la déroute au candidat de la majorité présidentielle imaginaire furent renforcées et pour en faciliter leur bonne exécution un couvre-feu fut décrété pour gêner l'adversaire et surtout la CEI qu'il fallait empêcher de travailler.
Le second tour du scrutin devait absolument être un enfer pour l'opposition tant la machine à tricher et à frauder du FPI allait tout broyer sur son passage.
Non seulement une obstruction systématique devait empêcher la CEI de travailler, mais le président du Conseil Constitutionnel devait très vite s'auto saisir pour fabriquer une victoire à monsieur Gbagbo Laurent.
Tout semblait bien se dérouler selon les plans, la CEI que les commissaires du FPI ont empêché de travailler n'ayant pas été en mesure de proclamer les résultats dans les 72 heures.
Il fallait en effet empêcher que tout résultat et surtout que tout chiffre fussent publiés pour que seul ce que dira le président du Conseil Constitutionnel soit connu. Malheureusement pour les stratèges du FPI, le président de la CEI put annoncer les résultats de ce fameux second tour qui établissait de façon éclatante la victoire du candidat du RHDP, monsieur Alassane OUATTARA.
Ce fut une véritable massue sur la tête des refondateurs qui se sont aussitôt mis à parler d'illégalité et de forclusion.
Le militant du FPI président du Conseil Constitutionnel se mettait de la partie et déclarait qu'il s'était auto saisi et allait proclamer les vrais résultats dans les heures qui allaient suivre.
En effet, moins de 24 heures après, monsieur Paul Yao-N'dré, militant zélé et indécrottable du FPI, proclamait la victoire de monsieur Gbagbo après avoir invalidé de son propre chef 7 régions du Nord et du Centre Nord.
Et pourtant, les réclamations du FPI portaient au départ sur le Denguélé, le Bafing et la Savane.
S'étant rendu compte que malgré l'invalidation de ces trois régions, monsieur OUATTARA était toujours en tête, monsieur Yao N'dré en ajoutait 4 autres.
Après cette sale besogne, il pouvait proclamer son ami vainqueur.
Il se trouve que malgré ces invalidations, ceux qui savent compter ont découvert que monsieur Yao-N'dré s'était fourvoyé et que monsieur OUATTARA demeure toujours en tête.
Ainsi, après avoir usé de faux pour proclamer son ami vainqueur, le professeur de droit ( ?) Yao-N'dré qui n'est sûrement pas brillant en addition a finalement proclamé vainqueur le vaincu, en l'occurrence monsieur Laurent Gbagbo qui a récolté en réalité 2.106.925 contre 2.483.164 à monsieur OUATTARA.
Monsieur Yao N'dré et le conseil Constitutionnel ont donné monsieur Gbagbo vainqueur à partir de chiffres plutôt favorables à monsieur OUATTARA.
Cette erreur matérielle gravissime rend nulle et de nul effet la proclamation d'une certaine victoire de monsieur Gbagbo sur monsieur OUATTARA. Comme mentionné plus haut, Dieu ne dort pas et il à administré à monsieur Gbagbo et à monsieur Yao-N'dré que le mensonge, la fraude, la tricherie et le brigandage ne conduisent pas toujours au succès.
Ainsi, malgré les actions maléfiques et pernicieuses du FPI et de monsieur Yao-N'dré, monsieur Alassane OUATTARA est l'unique et vrai vainqueur de l'élection présidentielle et partant le seul président de la République de Côte d'Ivoire. Les refondateurs auront ainsi encore une fois étalé à la face du monde leur incompétence avérée et leur incurie notoire incapables, qu'ils sont dans le cas d'espèce de commettre un crime…même imparfait !
Comme quoi l'opposition a plié mais n'a point rompu !
Doubé Binty
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