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Sport Publié le lundi 13 décembre 2010 | Nord-Sud

Tapé Bidi Valentin (ex-gardien de but international) :“Seulement 4 clubs ont des entraîneurs de gardien diplômés”

Après 3 ans de formation à l’Institut national de la Jeunesse et des sports, Tapé Bidi Valentin est sorti major de sa promotion. L’ancien gardien de but du Réveil Club de Daloa, de l’Asec et des Eléphants a soutenu sur la thèse : « Les causes des contre-performances des gardiens de but de football Ligue 1 ».

Récemment le président de la Fédération Ivoirienne de football, Jacques Anouma, déclarait que la Côte d’Ivoire est toujours confrontée à un problème de gardiens. Vous qui avez mené une étude sur le sujet, quels commentaires en faites-vous ?

Le problème est réel. Je crois, que cela se situe à plusieurs niveaux. Par rapport à l’étude que j’ai menée, sur 42 gardiens, il y a seulement 3 qui ont un niveau secondaire, c’est-à-dire, qui ont fait la classe de Seconde ou la Première. Les autres ont le niveau CE1, CM1, CM2, il y a certains, qui n’ont même pas de niveau. C’est un premier problème. Deuxième problème. Actuellement, nous avons 21 entraîneurs de gardiens en Côte d’Ivoire. Sur les 21, il y a seulement 4 clubs de la Ligue 1 qui utilisent des entraîneurs de gardien ayant un diplôme.

Quels sont ces clubs ?

Je ne veux pas citer de noms. Les 9 autres clubs ont des entraîneurs de gardiens sans diplômes. Et forcément, le niveau des gardiens va baisser. Troisièmement, la direction technique nationale est en faute. Sur 37 stages de formateurs de football, il y a seulement 7, qui ont concerné les gardiens en 10 ans. C’est vraiment peu pour un pays qui a un déficit à ce niveau. Le dernier stage avec les formateurs de gardiens de but s’est déroulé en 2007. Cela fait donc 3 ans que les entraîneurs de gardiens de but n’ont plus eu de stages.

Que préconisez-vous ?

Il faut multiplier les stages de formation des entraîneurs de gardiens. Il faut relever le niveau des gardiens de but. Un gardien représente 50 pour cent d’une équipe. C’est le dernier rempart. Et ouvrez bien les yeux, toutes les équipes qui ont remporté des trophées, ont toujours eu un grand gardien de but. A l’époque, le Canon de Yaoundé avec Thomas N’kono, l’Union de Douala de Joseph Antoine Bell. Tout près de nous, il y a l’Egypte avec El Hadary. On a vu l’ltalie en 2006 avec Buffon et puis il y a l’Espagne avec Casillas. On ne peut pas gagner de trophées, si on n’a pas de grands gardiens. Il faut donc envoyer des formateurs au Cameroun, en Egypte, en Allemagne, en Italie, qui ont une grande tradition de gardien de but. Il faut aller dans ces écoles-là. Selon une étude de 85 journalistes, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne font partie du top 10 en matière de formation de gardien de but. Ici, c’est dans la presse que nos dirigeants mènent le débat. Pourtant, c’est un problème sérieux.

A quel âge, doit-on détecter un gardien ?

En principe entre 9 et 12 ans, l’on doit pouvoir détecter un gardien. Mais selon mes recherches, nos gardiens actuels ont été détectés entre 18 et 20 ans. Et puis les personnes ressources sont là. Il y a d’ anciens gardiens qui ont fait les beaux jours de notre football, qui sont encore présents. Il faut les sensibiliser pour qu’ils passent des diplômes afin de s’occuper de leurs jeunes frères. A l’endroit des présidents de clubs, il faut qu’ils arrêtent de mettre n’importe qui sur le banc de touche. On n’improvise pas le poste d’entraîneur de gardien de but. Ils doivent se conformer aux règles.

Entretien réalisé par Choilio Diomandé.
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