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Politique Publié le mercredi 15 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Suite au coup de force constitutionnel et à la caporalisation des médias d`Etat- Nanan Augustin Boigny N`dri III (chef Canton de Yamoussoukro) à Gbagbo - “Mettez en application ce que vous-même vous revendiquiez quand vous étiez dans l`opposition…”

La situation générale dans laquelle se trouve le pays depuis quelques semaines inquiète plus d'un Ivoirien. Parmi ceux-ci, le chef canton de Yamoussoukro qui a en charge la gestion du peuple Akouè. Ne pouvant plus contenir son mal de voir son pays dont le père fondateur est son grand père, Félix Houphouët-Boigny, le tout nouveau chef Canton, Nanan Augustin Boigny N'dri III, a décidé, au cours d'un point de presse animé à son domicile du quartier "millionnaire", le lundi 13 décembre dernier, de sortir de sa réserve et de dire sa part de vérité sur la situation qu'il qualifie de "préoccupante". Après avoir passé en revue la situation générale qui passe par la période électorale et du coup de force opéré par le Conseil Constitutionnel, le premier responsable du peuple Akouè a établi que cette impasse était déjà pré écrite par le camp Gbagbo. " Nous avons reporté les élections plusieurs fois et finalement nous sommes arrivés à une date. Le match, si je peux m'exprimer comme cela, a eu lieu. L'arbitre qui a été officiellement désigné a donné le nom du vainqueur et le vaincu dit qu'il n'a pas perdu mais qu'il a gagné. Alors je me pose la question, est-ce que mon rôle, c'est de rester spectateur ou de dire ma part de vérité ? J'ai réfléchi et j'ai choisi de dire ma part de vérité. En tant que Nanan, quand j'ai deux enfants qui se battent, mon premier devoir, c'est de les séparer pour qu'ils arrêtent de se battre. Mon deuxième devoir, c'est de dire après les avoir écoutés que toi-là, tu as tort ; présente des excuses à ton frère et toi qui as raison, ne sois pas trop dur avec ton frère et comme on est de la même famille, comment faire pour vivre ensemble. Voilà en métaphore la situation dans laquelle nous nous trouvons. Mais nous avons tous assisté à toutes les méthodes qui ont été utilisées par l'un des deux camps pour empêcher la CEI de déclarer les résultats des élections. Toutes les pressions et stratégies possibles ont été inventées pour que la CEI ne puisse pas proclamer les résultats et qu'elle soit forclose. Cela veut dire qu'on voulait emmener coûte que coûte le pays dans ce scénario pré écrit. La Côte d'Ivoire est fatiguée de ça. Il y a eu un match, il y a eu un vainqueur, le vaincu doit reconnaître que le vainqueur a gagné et après on va voir comment faire pour vivre ensemble. Le pays souffre, les enfants ne vont plus à école, les banques sont fermées. J'ai l'impression que les jeux étaient déjà pipés dès le départ. Gbagbo a cru gagner les élections, il les a perdues. Et j'en appelle à son amour de son pays, j'en appelle à son amour pour les enfants de ce pays, j'en appelle à son amour pour l'avenir de ce pays. Car on croirait que la situation que traverse le pays depuis trois semaines ne l'émeut pas, ne l'ébranle pas. A titre de rappel, à la fête de la liberté en 1999 à Abengourou, M. Laurent Gbagbo a dit très exactement cette phrase : quand dans un village, tout le monde dit qu'un pagne est blanc et que toi seul tu dis que le pagne est noir, tu dois te poser des questions". Et il ajoute "Milosevic a le monde entier contre lui. Où pense-t-il pouvoir aller ? Enlevez Milosevic et mettez Gbagbo à sa place. Et nous sommes dans le cas de figure où tout le village dit que le pagne est blanc et lui seul dit que le pagne est noir. Laurent Gbagbo ne veut pas rentrer dans l'histoire. C'est pour quoi je dis à Gbagbo : mettez en application ce que vous-même vous revendiquiez quand vous étiez dans l'opposition…" L'a-t-il interpellé avant de s'insurger contre la caporalisation des médias d'Etat et surtout de la suspension des chaînes de télévision étrangères par le CNCA. Ce qu'il qualifie d'atteinte à la liberté des droits humains.
JEAN PAUL LOUKOU à Yamoussoukro
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