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Politique Publié le lundi 20 décembre 2010 | Reuters

Vigilance pour les 15.000 Français en Côte d`Ivoire

Les 950 soldats français du dispositif Licorne déployés en Côte d'Ivoire sont "en capacité" d'évacuer ces ressortissants si nécessaire, a rappelé dimanche la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.

L'ultimatum de Nicolas Sarkozy à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir sous peine de figurer, avec son épouse Simone, sur la liste des sanctions décidées par l'Union européenne, a expiré dimanche, sans changement notable en Côte d'Ivoire.

Concernant les sanctions, Michèle Alliot-Marie a parlé d'interdictions de voyage, de gel des avoirs ou encore d'un retrait de la signature sur les comptes du pays.

Washington a ordonné dimanche l'évacuation du personnel non essentiel de l'ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire en invoquant des risques croissants de violences.

Pour le moment, Paris déconseille seulement à ses ressortissants de se rendre en Côte d'Ivoire et demande à ceux qui sont présents de se conformer aux mesures de sécurité.

Un système bien rôdé depuis les précédentes crises ivoiriennes permet aux autorités consulaires françaises d'être en "contact permanent" avec les Français présents dans le pays, souligne-t-on de source diplomatique. "Nous sommes très vigilants et en contact étroit avec les ressortissants", a-t-on ajouté.

Après sa fille Marine, Jean-Marie Le Pen a estimé lundi qu'un lançant un ultimatum au président Laurent Gbagbo, Nicolas Sarkozy avait commis une "faute politique" qui "met en péril" le contingent et les ressortissants français.

"DROIT DE LÉGITIME DÉFENSE"

Le président du Front national estime dans un communiqué qu'un chef d'Etat doit privilégier les "solutions négociées plutôt que les rodomontades menaçantes".

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin prône pour sa part l'envoi d'un émissaire des Nations unies ou européen capable de mener une véritable négociation.

"La communauté internationale ne peut pas se contenter de faire des phrases qui ne sont pas suivies d'effet. Il n'y a qu'une solution pour cela: il faut aller sur le terrain", a-t-il dit sur RMC.

"L'Union africaine a envoyé un médiateur, l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki. Il faut que la communauté internationale, à travers les Nations unies, il faut que la France, avec l'Europe, envoie sur place, un représentant capable de mener une négociation (...) qui sauve la face et donne une place à chacun", a-t-il ajouté.

La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a indiqué pour sa part qu'il n'était pas question d'une interposition entre le camp de Laurent Gbagbo et celui d'Alassane Ouattara, seul président reconnu par la communauté internationale.

Mais elle a prévenu que les soldats français présents dans le pays riposteraient s'ils étaient attaqués. "S'ils étaient directement attaqués, (...) il y a un droit de légitime défense", a-t-elle dit sur TV5.

La menace de mesures de rétorsion n'a pas eu d'effet pour le moment sur Laurent Gbagbo, qui a enjoint les 10.000 casques bleus de l'Onuci et les quelque 950 soldats français membres du dispositif Licorne à quitter la Côte d'Ivoire.

Paris doit par ailleurs prévenir les tensions en France entre membres de la communauté ivoirienne.

Des heurts ont en effet opposé dimanche après-midi dans la capitale des partisans des camps, faisant deux blessés, dont un à l'arme blanche, selon la préfecture de police de Paris.
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