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Politique Publié le jeudi 23 décembre 2010 | Le Temps

Le Président de cette «Côte mal taillée» est du Rhdp : Bakayoko Youssouf

1-Comment ladite «Communauté internationale» peut-elle feindre d’ignorer qu’une telle composition non équitable (16/6) soit digne de confiance pour tout Ivoirien ayant vécu les affres de la rébellion armée, associée au vu et au su de tous au Rhdp dans le fameux « G7».
2-La communauté internationale devrait relire l’accord qu’elle a endossé à Kleber :
« L’Accord de Linas-Marcoussis » qui stipule en son point 3) : « La table ronde réaffirme la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de la Côte d’Ivoire, le respect de ses Institutions et de restaurer l’autorité de l’Etat… »
3- Par ailleurs, le même accord réaffirmait dans ses annexes au point II-e :
«(Le Gouvernement) prendra toute mesure permettant d’assurer l’indépendance de la justice et l’impartialité des médias, tant en matière de contentieux électoral que de propagande électorale.»
En l’espèce, les concepts de respect des institutions et d’autorité de l’Etat l’Indépendance de la justice en matière de contentieux électoral fondent la souveraineté d’un Etat, ici et ailleurs. Ils deviennent soudainement vides de sens donc sans valeur lorsqu’ils ne servent plus les intérêts des maîtres qui s’empressent de les jeter aux orties.
Or, ce qui arrive aujourd’hui avec la Cei, et qui arrivera demain avec autre chose, montre que cette communauté internationale a décidé de sceller le sort de la Côte d’Ivoire, quoi qu’il advienne, dans un statut de vassalisation, (nouvelle forme de colonisation) à défaut d’avoir réussi à la mettre sous tutelle par le passé:
Proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, hors délai, en dehors de son siège et hors-la-loi : au Qg du candidat adverse.
Ce qui arrive aujourd’hui, conduit inexorablement notre Nation aux portes du chaos, tant ce sinistre théâtre s’est déroulé selon une mise en scène inédite, minutieusement chronométrée et habilement exécutée ; un « chef-d’œuvre ».
Ce qui arrive aujourd’hui, n’est pas un problème juridique, car les juristes abondent dans les pays et les Institutions qui exécutent cette mise en scène. Certains ont même été nos enseignants. Ils sont devenus soudainement analphabètes, sourds, aveugles et muets.
En fait, le droit devient à « densité variable », plus l’on se rapproche des tropiques.
Ce qui arrive est bien plus un problème ethnique international : un complot. Le partage géostratégique du monde par les puissances dominantes du siècle présent ne s’accommode pas des velléités d’indépendance des Etats pourvoyeurs de matières premières. C’est à cette fin que le droit et les Institutions peuvent être bafoués dans nos pays pauvres ; les médias étrangers étant chargés de salir notre image et de déformer à coups de contrevérités, les hauts faits de toute lutte légitime d’un peuple qui refuse d’être vassalisé.
Les « moutons de panurge » pensent-ils sont légion en Afrique et ils peuvent être sacrifiés sans rien changer à la marche du Monde ! Erreur grotesque !
Frères et sœurs,
Vivre ensemble dans un pays exige la culture du compromis et de l’échange de concessions réciproques, non de « coup d’Etat continu ».
Laurent Gbagbo peut avoir des défauts car nul n’est parfait, il n’en demeure pas moins qu’il est un chef d’Etat humaniste, ayant fait bonne preuve de cette culture du compromis depuis le début de la crise en 2002. C’est la raison pour laquelle son peuple l’aime et le protège. Seule la justice immanente du Dieu vivant peut le soumettre à sa sentence. Son sort ne peut être lié aux errements d’une autorité Administrative affidée à l’extérieur.
Oui, prendre de force le contrôle d’une Institution de la République est un coup d’Etat. User de la force pour obtenir un résultat que l’on voudrait certifier au nom d’un mandat « international » n’est rien d’autre qu’un appel d’air à la force et à la violence. C’est, en tout cas, faire la preuve d’une intention claire de s’approprier une Nation indépendante à des fins nécessairement mercantiles. Où est donc l’indépendance de la commission électorale et de quelle légitimé peut-elle se prévaloir lorsqu’elle exclut d’emblée ceux qui constituent la preuve de la pluralité et de la divergence qui fondent le débat démocratique ?
Ce n’est pas ainsi que, je conçois la politique. Ce n’est pas cette vision irresponsable et égoïste que le credo de l’Udcy entend promouvoir. Comment, en effet, qualifier autrement cette chienlit, qui vient de s’installer par « la raison du plus fort »! Et pourtant ! on aurait pu éviter cette nouvelle pierre apportée à un édifice diabolique de sécession sans fin qui fait de notre pays et de sa classe politique la risée de la communauté internationale. En tout cas, ce n’est certainement pas en affichant aussi peu de considération pour la Côte d’Ivoire par des décisions inouïes que l’on convaincra les autres pays africains d’être épargnés, leur tour venant…Certains se sont empressés de se faire la voix des maîtres, avant même que le gong eût sonné ! Vanité, tout est vanité.
Je voudrais prendre à témoin notre Nation et ceux de la communauté internationale qui ont encore un sens moral, sur les vrais ressorts de cette crise ouverte par la Cei. Si nous en sommes là, c’est parce que ceux qui semblent triompher aujourd’hui, ont érigé l’ingratitude de l’accaparement en système. Le bon sens semble avoir déserté les esprits aujourd’hui, qui se sont empressés d’oublier la considération dont ils ont bénéficié de leurs adversaires et frères.
Accaparement, parce que le Président de la Cei a été pris en otage , esseulé pour des considérations partisanes, alors que son choix reposait sur sa probité, sa respectabilité et son expérience de diplomatie averti. L’on voit mal quelle garantie d’indépendance on pourrait espérer d’un Président dans des conditions de menaces, de promesses fallacieuses, tel un apprenti alchimiste que le destin a maudit. Comme il le lui a été promis, il se repose de ses œuvres sur les bords de la seine.
C’est donc un vain triomphe, pire une victoire à la Pyrrhus, car obtenue en réalité par extorsion, contre notre pays, au mépris absolu de l’instance suprême emblématique où le droit est dit une fois pour toutes, pour y conférer le sceau de la légalité, au nom du peuple de Côte d’Ivoire, seul maître détenteur et défenseur de la souveraineté nationale, selon la Constitution , texte sacré dans toutes les Nations du monde.
J’en appelle donc à l’altruisme et au sens du devoir et du respect du serment de chacun, afin de mériter la considération et de la confiance de la Nationale mourante, cette confiance qu’on ne saurait corrompre en aucune manière, et dont on ne saurait se séparer, comme la sentinelle ne se défait de trompette au risque de mettre en péril tout un peuple dont il a la garde.
Parce que l’on n’en est pas très éloigné, le pire est à craindre.
Une Nation divisée contre elle-même ne peut subsister.
Parlons-nous car trop de sang a coulé, de pauvres gens sont désemparés. Le désespoir règne et Noël la fête du Christ né pour apporter la paix au Monde, devient sous nos cieux une triste appréhension de l’enfer depuis 1999.
Et l’interrogation demeure : sommes-nous toujours des frères, avons-nous les mêmes familles alliées ? Quel sang coule dans nos veines ?
Si nous sommes toujours des frères, alors parlons ensemble, bannissons la violence et sauvons notre patrie.

Mel Eg Théodore
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