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Politique Publié le lundi 27 décembre 2010 | Le Patriote

Les raisons de la fermeté de la CEDEAO

« La question du compromis n’est pas sur la table ». Cette déclaration du ministre nigérian des Affaires étrangères Odein Ajumogobia, avant même la tenue du sommet, campait assez clairement l’intransigeance de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest face à la tentative d’usurpation du pouvoir de Gbagbo Laurent. Et la tenue effective du sommet n’a pas dévié d’un seul iota de cette ligne. Les chefs d’Etats de la CEDEAO ont réaffirmé leur attachement à la démocratie en reconnaissant la victoire sans ambages d’Alassane Ouattara. Face au comportement du président sortant qui veut se maintenir par le fer au pouvoir, ils ont décidé de recourir, s’il le faut, à la force pour faire triompher le choix du peuple tel qu’exprimé dans les urnes le 28 novembre dernier. Une position qui est loin du goût des partisans du candidat malheureux de la présidentielle ivoirienne. Voulant noyer le poisson dans le verre, ces derniers tentent de trouver tous les qualificatifs pour dénoncer la position de cet organe sous régional. Et pourtant la CEDEAO a bel et bien raison de rester ferme face à ce qui se dessine comme un crime organisé contre la démocratie en Afrique et particulièrement dans l’espace ouest africain. Alignée sur la position de la communauté internationale, la CEDEAO n’a pas fléchi et elle a maintenu son appel à Laurent Gbagbo à donner le pouvoir à Alassane Ouattara.
On se rappelle que quelques mois avant les élections, lors du visite chez le voisin ghanéen, le président des Etats Unis avait laissé entendre que « l’Afrique a besoin d’institutions fortes ». Des institutions qui tirent leur légitimité du choix du peuple et qui donne un coup d’accélérateur à la démocratie. Et ce qui se passe en Côte d’Ivoire va à l’encontre de cette vision qui place le peuple au centre de son développement. C’est pourquoi toutes les démocraties dans le monde condamnent l’attitude de Laurent Gbagbo et appellent ce dernier à la raison et au respect du choix du peuple. Naturellement, s’il ne veut pas entendre raison et si son comportement de défiance, de massacre et autres tueries continuent d’être de réelles sources de menace pour la stabilité d’une sous-région qui a cravaché, les dirigeants au haut niveau prendront les dispositions idoines pour rétablir l’ordre et la légalité en Côte d’Ivoire et partant dans l’espace CEDEAO. Et l’intervention militaire qui en découlera ne doit pas être perçue comme un complot contre la personne de Laurent Gbagbo mais l’unique solution pour sauver la démocratie que ce dernier veut assassiner. C’est de cette manière que les Africains ont réglé le problème aux Comores et au Liberia. C’est de cette même manière que la CEDEAO enverra une « force légitime » pour délivrer le peuple qui est pris en otage par Gbagbo et son clan qui ont perdu dans les urnes le 28 novembre 2010. Gbagbo et ses partisans peuvent crier comme ils veulent mais leurs voix ne seront pas assez fortes pour étouffer celle du peuple de Côte d’Ivoire qui souhaite voir la communauté internationale intervenir pour sortir le pays de la violence imposée par Gbagbo Laurent.
Koné Lassiné
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