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Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 | Le Temps

Tentative de sabotage à Azito

Pendant que des spahis de l’Onuci rusaient du côté de la Riviera, un autre équipage s’est subrepticement infiltré dans la commune de Yopougon tôt dans la matinée aux environs de 8h30. A bord de 3 pick-up, ils ont procédé à une opération de reconnaissance du terrain dans la zone de Niangon. Ces hommes avaient en ligne de nuire à la centrale thermique d’Azito. Cette centrale, vitale au plan énergétique pour la Côte d’Ivoire reste un enjeu de taille. Il s’agissait selon un témoignage recueilli sur place d’un manifestant de procéder à un repérage et saboter les activités de la centrale thermique. La conséquence immédiate était de plonger la Côte d’Ivoire dans le noir et faire croire aux populations que le délestage est de retour parce que le Président Gbagbo refuserait de donner son fauteuil au putschiste Ouattara. En fait, c’est une révolte populaire qui était escomptée par les pécheurs en eaux troubles. Parvenus à la station Texaco, les fameux Casques bleus sont rapidement encerclés par la population qui veut savoir les motifs de leur randonnée dans les environs. Pressés de questions, les soldats de Choï l’intrigant balbutient et disent tout et son contraire. Ce qui mettra le feu aux poudres, ce sont deux réponses totalement abracadabrantes. Soumis à un rouleau compresseur, ils racontent aux populations qu’ils sont en route pour Zuénoula, une ville située dans le Centre-Ouest, quand ils ne sont pas en route pour Adzopé. C’est l’étincelle ! Les patriotes se disent en présence d’un cas d’infiltration grossier. Et c’est l’un des soldats onusien apeuré et tremblant de tout son être qui a lâché le morceau à un jeune manifestant. L’objectif de la reconnaissance était la centrale thermique d’Azito. La colère monte d’un cran et la population menace de faire la peau à ces curieux visiteurs. D’autres jeunes plus conciliants montent à bord des véhicules de l’Onuci pour raccompagner les fameux Casques bleus égarés. Dans cet imbroglio, l’état-major est alerté et les populations en chœur, exigent la présence du Général Mangou sur les lieux. « Si Mangou ne vient pas ici, nous n’allons pas les laisser partir » lance un jeune en colère. Sans tarder, le Chef d’état-major, prend pied sur les lieux. Il est vivement acclamé à son arrivée. Il était temps car les fameux casques bleus qui veulent aider la rébellion à annexer la Côte d’Ivoire, sont en pleurs. Avec tact et diplomatie, Mangou parvient à faire exfiltrer les fameux Casques bleus dans un véhicule de la gendarmerie. Dans leur débandade, la soldatesque de Choï abandonne un pick-up. Au finish, la négociation du Général Mangou aura permis, en tout cas, d’éviter un drame, car la population était farouchement remontée. La tension n’était pas encore retombée lorsque nous quittions les lieux après 13h. L’Onuci aurait voulu embraser la Côte d’Ivoire hier qu’elle ne s’y serait pas prise autrement.

Valery Foungbé

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