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Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 | Le Temps

Appels répétés du Rhdp à la Cour pénale internationale - Alassane Ouattara veut se débarrasser de Soro et ses rebelles

Depuis quelques jours, Alassane Ouattara à travers le Rhdp, appelle la Cpi à venir enquêter en Côte d’Ivoire sur de prétendues et fallacieuses violations des Droits de l’Homme commises par les Fds. L’objectif inavoué de Ouattara est de réduire à néant son poulain Guillaume Soro.
Après avoir semé le vent, l’opposition ivoirienne embrigadée par Alassane Ouattara crie sur tous les toits que les Droits de l’Homme ont été violés en Côte d’Ivoire. Lors de la marche insurrectionnelle du 16 décembre dernier, en plus des militants armés, les rebelles et autres mercenaires de Ouattara ont infiltré les marcheurs déjà armés et ont abattu une dizaine de militaires, policiers et gendarmes ivoiriens. Les Forces de défense et de sécurité, qui étaient informées de cette tentative de coup d’Etat, ont riposté à la mesure de l’attaque de la rébellion. Ayant échoué dans son coup d’Etat et perdu plusieurs de ses rebelles (dont deux com’zones) et mercenaires, le Rhdp exige que la Cour pénale internationale (Cpi) vienne en Côte d’Ivoire pour enquêter sur de prétendus massacres de leurs militants par les Fds sic ! Cette demande du Rhdp, dévoile au grand jour un autre coup du président du Rdr, Alassane Ouattara. Ce dernier, très habile et futé dans les manœuvres de déstabilisation et de mensonges, cache mal sa cohabitation avec des collaborateurs qui sont des tueurs. Le mentor du Rdr veut polir son image. L’arrivée d’une commission d’enquête de la Cpi en Côte d’Ivoire sonnerait le glas de Guillaume Soro et de la rébellion. Ouattara envisage ainsi de se débarrasser de la rébellion sans que lui-même intervienne directement. Car il est conscient que les pires crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire ont été commis par les rebelles qu’il a financés pour attaquer le pays en 2002. A partir du 19 septembre 2002, les rebelles, aidés de mercenaires burkinabè ont attaqué la Côte d’Ivoire. Plusieurs villes de l’intérieur sont tombées dans l’escarcelle des assaillants. Bouaké, Korhogo, Katiola, Man, etc. ont été envahies par des centaines de rebelles aux premières heures de la crise. Dans la capitale de la Vallée du Bandama, les hommes de Guillaume Soro ont minutieusement organisé et planifié la capture de nombreux policiers, militaires, gendarmes, douaniers etc. Sans autre forme de procès, ces vaillants agents de l’Etat ont été froidement abattus. Les organisations internationales de Droits de l’Homme telles que Human Rights Watch, Amnesty international ont dénoncé ces nombreuses exactions commises par les rebelles. Les familles de ces Forces de défense et de sécurité ivoiriennes, ont été également exécutées soit à l’arme blanche soit à l’arme automatique. Les plus malheureux ont été tout simplement brûlés à Bouaké. Enfants, amis, cousins, neveux et autres membres des familles, de ces agents de l’Etat sont tombés sous les balles assassines des rebelles. De nombreuses femmes ont été violées avant d’être éventrées pour celles qui étaient enceintes. Plusieurs autres Fds sont portées disparues à ce jour à Bouaké. Leurs corps ont été enterrés sûrement dans des fosses communes. La capitale du V Baoulé a été le théâtre des pires et cruelles atrocités commises par la rébellion. Plusieurs militaires, gendarmes et policiers ont été enfermés dans des containeurs en plein soleil. Ils sont morts étouffés dans ces containeurs sous un soleil de plomb. Les Ivoiriens et le monde entier se souviennent encore des 85 gendarmes qui ont été exécutés par le Mpci en octobre 2002. Leurs familles, leurs visiteurs ont été aussi victimes de la barbarie des rebelles dans ce même mois. A Korhogo, capitale du Poro, les Fds et leurs familles sont passées de vie à trépas par la volonté des rebelles. Ces exterminateurs ont tué avec joie des centaines d’Ivoiriens proches du Fpi. Tous ceux qui soutiennent les Institutions de la République à Korhogo ont été pourchassés et abattus comme des chiens enragés. Des familles entières de ressortissants de l’Ouest, du Sud, du Centre-Ouest, de l’Est ont été décimées par les vampires de Guillaume Soro. Un long travail d’enquête, de recoupement d’informations, d’investigation sur le terrain par une commission d’enquête de la Cpi est nécessaire dans les zones rebelles. Il faut déterminer avec exactitude les crimes commis et les personnes incriminées, dans ces principales zones de la rébellion, comme le réclame tant le président du Rdr. Dans l’Ouest-montagneux, les rebelles, à travers le Mjp, le Mpigo ont été sans pitié pour les Fds et les innocentes populations. La folie meurtrière des rebelles et de ses mercenaires s’est déchaînée sur les habitants de Guitrozon, de Bangolo, de Petit-Duékoué, Monoko-zohi, Dah, Man, Danané, Toulépleu etc. A Monoko-zohi, plus de 200 corps ont été découverts en novembre 2002 par l’armée française, alliée des rebelles. Ces morts sont des victimes des rebelles, car cette localité se trouvait dans leur giron et était séparée de la zone gouvernementale par la zone de confiance tenue par l’armée française. Dans la ville de Dah, plus de 50 civils ont été massacrés par le Mpigo et ses mercenaires en mars 2003. 60 civils ont été exécutés par les rebelles dans la localité de Bangolo. L’Ouest du pays a enregistré plus de 1300 tués par les hommes de Guillaume Soro dont 896 corps identifiés. A ce jour, aucune enquête n’a été réalisée et aucun de ses criminels n’a été inquiété d’aucune manière. Guitrozon et Petit-Duékoué sont des localités encore martyrisées par les évènements malheureux qui se sont produits en 2005. Les ressortissants de ces deux villages gardent encore les douloureuses séquelles des massacres perpétrés par les Dozo et les rebelles en 2005. On a enregistré plus de 100 morts à Guitrozon et Petit- Duékoué. Des femmes, des enfants et vieillards ont été brûlés vifs dans leurs cases pendant leur sommeil et en pleine nuit. Ces populations ont été réveillées de leur sommeil par la furie de ces barbares des temps modernes. Les hommes de Guillaume Soro ont, par ailleurs, rendu des milliers de gens infirmes dans l’Ouest du pays. Aidés par le tristement célèbre Sam Bockarie, les rebelles ont délibérément sectionné les membres supérieurs ou inférieurs de nombreux habitants. Des femmes et des enfants ont même vu leurs parties génitales subir des chirurgies atroces de la part des rebelles. Qui ne se souvient pas des représailles et autres chasses à l’homme organisées par la rébellion dans les villes comme Daloa, Séguéla, Vavoua. A Daloa, après la prise de la ville pendant quelques jours, les assaillants se sont violemment attaqués aux Fds et leurs familles sur dénonciation calomnieuse des militants du Rdr. Des douaniers, policiers, militaires et gendarmes qui n’ont pu s’enfuir pendant l’attaque rebelle ont été égorgés sur la place publique de la capitale du Haut-Sassandra. Les ressortissants du Sud, de l’Est, de l’Ouest proches du Président Laurent Gbagbo ont été massacrés par les rebelles. Dans les villes de Séguéla et Vavoua, de nombreuses atrocités ont été commises sur les populations favorables au Fpi. Sans compter les Fds qui ont été les cibles privilégiées de ces exterminateurs venus d’une autre planète. Des fosses communes où sont enfouis des corps de milliers d’innocents pullulent dans ces localités du pays encore sous contrôle de la rébellion. Des cas comme ceux de la barbarie des rebelles de Soro sont légion dans plusieurs villes sous leur contrôle depuis septembre 2002. Les exactions et meurtres que nous avons relevés ne sont pas exhaustifs car de multiples crimes sont encore inconnus du grand public. Sur le plan international, Soro et ses hommes sont passibles de poursuites judiciaires pour crimes contre l’humanité, n’a de cesse de répéter Me Hamza Attéa Patricia, avocate au barreau d’Abidjan. Cette professionnelle du droit a toujours soutenu qu’une plainte en bonne et due forme a été déposée par la Côte d’Ivoire à la Cpi. Plainte que cette juridiction internationale a jugée recevable, à en croire l’avocate ivoirienne. Donc tôt ou tard, les rebelles vont payer pour leurs crimes. Pas seulement eux, car les commanditaires, les auteurs et co-auteurs des crimes contre l’humanité vont passer à la trappe. Car, pour la Cpi, un crime contre l’humanité, est une violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d’un individu ou d’un groupe d’individus inspiré par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux. Cette définition prend en compte les crimes commis par Soro et ses soldats. Tous ceux qui ont été exterminés de 2002 à 2005 l’ont été pour leur appartenance politique, religieuse et / ou ethnique. Commis par les parents des victimes de ces massacres perpétrés à Bouaké, Petit- Duékoué, Guitrozon et ailleurs de 2002 à 2005, le célèbre avocat Jacques Vergès a recueilli plusieurs témoignages et photos de cette barbarie. Il a déposé un dossier à la Cpi pour engager des poursuites judiciaires contre les auteurs et co-auteurs de ces atrocités. En marge de cette action judiciaire qui aboutira tôt ou tard, l’avocat français a publié un ouvrage intitulé « crimes contre l’humanité : massacres en Côte d’Ivoire » en 2006. « Hommes, femmes, enfants, vieillards, abattus à la kalachnikov à bout portant. Personnes brûlées vives, blessées achevées à l’arme blanche, civils et militaires enfermés dans des cases auxquelles on met le feu, corps brûlés, puis exposés dans les rues, civils descendus, drapeaux blancs agités en vain, charniers, enfants violentés, gorges tranchées, corps disloqués, inhumations collectives, enlèvements, viols. Comment arrêter cette machine infernale », a dénoncé dans son livre, Jacques Vergès. Il s’est dit convaincu dans un passage de son livre de 276 pages que les coupables seront punis à tous les prix. « J’ai pris la responsabilité de rendre publics leurs témoignages afin que les assassins et leurs commanditaires sachent qu’ils n’échapperont pas au châtiment de leurs crimes et que le temps de l’impunité est passé. Ce que je veux, c’est faire éclater la vérité », a écrit l’avocat français. Voilà qui est bien dit. Guillaume Soro devrait donc avoir le profil bas et constater que son parrain veut le liquider purement et simplement, lui et sa rébellion. Car, ce sont eux qui étaient sur le terrain en train de tuer, piller, violer des milliers et des milliers d’innocentes personnes.
Fabrice Tété
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