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Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 | Le Patriote

Motus : Exorcisme

La scène, bien surréaliste, a eu pour théâtre d’opération, la ville de Tabou. Pour avoir voté pour le candidat du RHDP, Alassane Ouattara, les allogènes se sont vu infliger une sanction. Dans la droite ligne de la tentative de confiscation du pouvoir d’Etat par Laurent Gbagbo, les partisans de Ouattara et de Bédié en ont eu pour leur compte. Ceux qui avaient déjà vu des vertes et des pas mûres, ont payé un lourd tribut à l’expression de leur liberté. Sans autre forme de procès, la sentence de la chefferie traditionnelle engluée dans la promotion de l’ivoirité, est tombée comme un couperet. Ils devront acheter deux bœufs, deux pays Kita, deux chapeaux royaux, une chaîne en or, deux paires de sandales pour les chefs. Pour, dit-on soulager les mânes des ancêtres et pour exorciser la région. Il ne faut sans doute pas en rire. Notre informateur, parmi les victimes de la vague politique de la refondation, était tout décontenancé. Tant il était surpris par la réalité qui se précisait à ses yeux. Pour tout dire, le verdict est sans appel et il faut s’y conformer, sous peine de se voir inviter à aller voir ailleurs. « La patrie, c’est le village », avait averti le chef de la refondation. Sa conception a fait des émules à Tabou. Le fait est vraiment démentiel. Comment vouloir la démocratie et en refuser la manifestation ? Comment vanter les valeurs de la République et empêcher les citoyens d’exprimer leurs différences et choix politiques ? Sans conteste, la décennie de pouvoir de Laurent Gbagbo aura été un vrai désastre pour la Côte d’Ivoire. Et dire que ces hommes et femmes se vantaient d’être des « démocrates » et des « poches de moralité » ! Décidément, on aura tout vu « sous le pouvoir des Blakoros ». Sans nul doute, ces agissements d’un siècle bien révolu, ne vont pas émouvoir les donneurs de leçons et autres puérils redresseurs de torts. Notamment Laurent Gbagbo, Yao Ndré, Cardinal Agré et leurs courtisans qui ne cessent de diviser les Ivoiriens, en tissant un hymne à la gloire du tribalisme, du clanisme et du régionalisme. C’est au regard de ces travers que la grande majorité des Ivoiriens se dressent quotidiennement contre le hold-up électoral que veut opérer le Machiavel ivoirien. Notre pays a vivement besoin de retrouver ses valeurs de paix, d’acceptation des différences, pour la construction d’une nation forte et unie dans sa diversité
Bakary Nimaga
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