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Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 |

Crise post électorale : la Déclaration de la plate forme de la société civile pour la paix et la démocratie (PSDPD)

© Par DR
Protestation contre la confiscation des médias d`état: les militants du RHDP marchent sur la maison de la télévision
Jeudi 16 décembre 2010. Abidjan
Conformément à ses objectifs la Plate Forme de La Société Civile pour la Paix et la Démocratie (PSDPD), après avoir observé les élections et la situation de crise post électorale fait la déclaration suivante a propos des violations des droits humains constatées lors des événements récents en Côte d’Ivoire.

LES FAITS

A la suite du scrutin du 28 Novembre 2010 donnant, contre toute attente, à la Côte d’Ivoire un président élu et reconnu par la communauté internationale au regard de l’annonce faite par le Président de la Commission Electorale Indépendante et un Président déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel, une nouvelle crise a vu le jour opposant le camp Alassane Ouattara et le camp Laurent Gbagbo. A l’appel du Premier Ministre SORO GUILLAUME, nommé par ALASSANE OUATTARA, pour l’installation d’un nouveau DG de la RTI le Jeudi 16 Décembre 2010 et d’occuper les bureaux de la Primature le Vendredi 17 Décembre 2010, les partisans du RHDP sont sortis nombreux pour une marche pacifique. La réponse des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) loyales à Gbagbo a été d’opposer une riposte disproportionnée en contenant les marcheurs dans leurs quartiers d’Abidjan le mercredi. Les jours suivants ont donné lieu à des ratissages avec arrestations, bastonnades et tueries dans les quartiers.

Ainsi, à Tiébissou comme à Bangolo, il y a eu d’abord, la répression des marcheurs des Zones Centre Nord Ouest (CNO) qui partaient au sud le mardi 14 et le mercredi 15 décembre 2010 et ensuite, les affrontements entre les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), le Jeudi 16 décembre 2010.

Aussi des témoignages constants font état des personnes dépouillées de leurs biens et freinées dans leur volonté de sortir de Bouaké au niveau du corridor FDS de Tiébissou.

Au total, le bilan de ces évènements graves fait par la Division des Droits de l’Homme de l’ONUCI fait état de 173 morts, 238 blessés dont 77 graves, 400 disparitions et 650 arrestations.

RECOMMANDATIONS

La Plate Forme de La Société Civile pour la Paix et la Démocratie (PSDPD) qui réaffirme le caractère sacré de toute vie humaine estime qu’aucune cause ne doit justifier la mort d’un individu fut-il manifestant ou force de l’ordre. Quelque soit le nombre de morts aujourd’hui annoncé par chaque camp, ce sont des morts de trop pour un pays qui a déjà souffert des affres et du traumatisme de la guerre de 2002.

Par conséquent, La PSDPD s’insurge contre toutes ces violations des droits humains. Elle exige que les auteurs des différents crimes et exactions soient arrêtés et traduits devant les juridictions nationales et internationales.

Elle souhaite que toutes les dispositions et mesures utiles soient prises par chaque camp et par les forces impartiales/onusiennes pour faire cesser les exactions commises sur les populations innocentes et garantir le respect des droits humains.

Elle plaide auprès des autorités militaires et civiles de tout bord afin de permettre la libre circulation des citoyens et des étrangers partout sur le territoire ivoirien, pour ne pas en rajouter à la souffrance des ivoiriens.

La PSDPD exprime son soutien à la mission qu’effectuent aujourd’hui à Abidjan les trois éminents Chefs d’Etat désignés par la conférence extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO lors de la session du vendredi 24 Décembre 2010.

Elle émet le vœu que cette mission déclenche une dynamique salutaire qui soit de nature à préserver les acquis de la démocratie et à sauver les vies humaines en Côte d’Ivoire.

La PSDPD félicite et encourage la communauté internationale notamment la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations unis, la France et les Etats-Unis pour toutes les actions entreprises afin d’aboutir à une sortie de crise pacifique en Côte d’Ivoire sans violences.

Fait à Bouaké, le 28 Décembre 2010

Le Coordonnateur Général
DOUMBIA Soumaila
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