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Politique Publié le mardi 4 janvier 2011 | Nord-Sud

Les jeunes et les femmes d’Odienné :“Gbagbo ne mérite plus qu’on négocie avec lui”

Les femmes et les jeunes d’Odienné ne cachent plus leur colère contre la communauté internationale qui, selon eux, tarde à utiliser la force pour faire respecter le verdict des urnes en Côte d’Ivoire. Cette colère, ils l’ont fait savoir lors d’une conférence publique organisée par la coalition des Ong et associations de la société civile du Denguélé, dans la soirée du vendredi 31 décembre dernier. Après l’exposé du conférencier, c’est Kéïta Sékou, vice-président de la jeunesse communale qui a pris la parole pour exprimer sa déception face à la communauté internationale qui continue de croire en une diplomatie pour faire partir Gbagbo. « Gbagbo ne mérite plus qu’on négocie avec lui. Nous pensons donc que l’option militaire que la Cedeao a annoncée doit être mise en œuvre. C’est la seule alternative pour faire partir Gbagbo », a-t-il argué. Pour le vice-président de la jeunesse communale d’Odienné, ce qui se passe actuellement est plus grave que le chaos dont parle Laurent Gbagbo pour vouloir se maintenir au pouvoir. « Voulez-vous que Gbagbo continue de nous tuer ? », s’est-il interrogé avant de réaffirmer leur volonté de se battre pour libérer la Côte d’Ivoire. Les femmes d’Odienné ont laissé entendre le même son de cloche. Par la voix de Mme Barri, présidente de la confédération des associations féminines du Denguélé, elles ont condamné l’attitude du président sortant, consistant à tout gâter avant de partir. « Nous les femmes qui enfantons, savons la douleur qu’il y a à perdre un enfant. C’est pourquoi nous ne pouvons pas rester insensibles face aux massacres de nos enfants. Les gens font comme si ceux qu’on tue seront ressuscités », s’est révoltée Mme Barri. C’est M. Savané Lamine, président d’une Ong de défense des droits de l’Homme, qui a créé l’émotion dans cette salle de la mairie pleine comme un œuf, quand il a décrit les tueries qui ont émaillé cette crise électorale. «Tenez-vous bien, ce sont nos parents et nos frères qui sont tués chaque jour que la crise s’allonge ! », a-t-il dénoncé, les larmes aux yeux, en langue locale face à un auditoire silencieux, profondément meurtri et rebuté.

Ténin Bè Ousmane à Odienné
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