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Politique Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Le Mandat

Le siège du Rhdp attaqués par les FDS hier : Plusieurs militants blessés, 71 arrêtés et tous les bureaux saccagés

© Le Mandat Par DR
La police donne l`assaut contre la Maison du RHDP: 1 mort
Mardi 4 janvier 2011. Cocody. Au petit matin, un détachement de la police assiège la Maison du PDCI-RDA où se sont installés des militants depuis les élections
Le siège du Rhdp à Cocody a été attaqué hier par des éléments des FDS (forces de défense et de sécurité) faisant plusieurs blessés, des arrestations et les bureaux saccagés. Selon les informations recueillies sur les lieux, c’est aux environs de 05 heures du matin que des centaines de corps habillés avec des armes de guerre et avec des chars ont investi le siège du Rhdp, intimant l’ordre aux militants de sortir pour une perquisition. Entre temps le siège était déjà encerclé. Raison évoquée les FDS, un appel anonyme signalant que des armes auraient été stockées au siège du Rhdp. Cependant, avant même que les militants ne s’exécutent, des bruits assourdissants se sont fait entendre. Les visiteurs dont certains étaient encagoulés ont commencé à faire usage d’armes à feu, de bombes lacrymogènes et de grenades. A ce moment là, les militants du Rhdp se sont rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une simple perquisition. C’était alors la débande. Plusieurs militants ont été blessés par balle. Dans la foulée, un témoin raconte que trois policiers auraient été atteints par des balles de leurs frères d’armes au moment des tirs. Des morts ont même été signalés par une victime dont les corps auraient été emportés par les militaires. Certains, malgré leurs blessures, ont pu s’échapper, quand les autres ont été embarqués. Ce n’est que plus tard que nous allons apprendre que des militants au nombre de 71, dont 6 filles, ont été écroués dans les geôles de la préfecture de police au Plateau. Plusieurs d’entre eux ont été torturés avant d’être emmenés. Alerté, le Général Ouassenan Koné, responsable du Rhdp, chargé de la sécurité, est arrivé sur les lieux trouvant des policiers surplace. A notre arrivée aux environs de 09 heures, nous avons également pu constater la présence de plusieurs policiers (CR1, BAE, PPA) à l’entrée et d’autres à l’intérieur qui faisaient un constat et veillaient au départ des militants du siège. Ce en présence du Général Ouassenan et de Michel Coffie Benoît, SGA du Pdci. Cette perquisition, il faut le noter, n’a rien donné, puisqu’aucune arme n’a été trouvée au siège du Rhdp. Aussi, le fait que nous n’ayons trouvé aucun corps et plusieurs blessés au siège du Rhdp s’explique, selon des témoins, par le fait qu’ils ont été emportés par les hommes en armes.
Même scénario
Cette scène ressemble étrangement à l’attaque perpétrée contre les militants du Rhdp à leur siège à Yopougon-Wassakara par les FDS. L’armée, sous prétexte que suite à un appel anonyme signalant une cache d’arme au siège du Rhdp est intervenue avant de riposter à une attaque. Même si le sang sur les murs montrait qu’il y a eu un carnage, cependant, les corps ont été emportés. Par qui ? Là-dessus des militants qui ont survécu pointent du doigt les FDS. Il y a donc lieu de se demander où vont-ils avec ces corps ? Ou que font-ils avec ces corps ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire dénoncent le fait qu’on l’empêche de vérifier la présence de charniers dans la commune d’Abobo. Là-dessus, le Rhdp est en un peu plus clair en affirmant qu’il a eu 5 charniers. Pis, le président du directoire a fait savoir que le conseiller des questions militaires de Laurent Gbagbo auraient fait venir un four crématoire pour incinérer les corps. Cela est vérifié, il serait dont facile de savoir où vont ces corps de militants qui sont ramassés à chaque attaque des FDS.
Lance Touré
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