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Économie Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Le Patriote

Liberté provisoire des dirigeants de la filière café-cacao - Le verdict connu vendredi prochain

Les dirigeants de la filière café-cacao devront attendre le vendredi prochain pour être situés sur leur liberté provisoire. En effet hier, le tribunal de première instance d’Abidjan a accueilli les détenus de la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) pour engager le procès de Henri Amouzou, Angeline Kili, Tapé Do, Placide Zoungrana, Jean Claude Bayou, Didier Gbogou, Firmin Kouakou et autres. Ils étaient tous présents ceux qui avaient toujours répondu aux convocations du juge d’instruction. A savoir une vingtaine. D’entrée, les avocats de la défense ont jeté leur dévolu sur la mise en liberté provisoire de leurs clients. Arguant que tout individu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie. Mieux, ils ont fait savoir que selon le droit, leurs clients, face au délit qui les a amenés à la Maca, ne devraient pas y séjourner au-delà de 18 mois. Surtout qu’ils ont toujours donné la garantie de leur représentativité. C’est encore ce qu’ils ont fait hier à salle des audiences correctionnelles. Tous les prévenus qui se sont succédé à la barre ont relevé que le Parquet connaît bien leurs nationalités, domiciles, adresses, villages, conjoints ou conjointes, familles, etc. Ne passant pas inaperçus pour certains, ils ne pourront donc nullement ‘‘quitter le pays surtout à leur âge’’. Les avocats de la Défense ont donc estimé que la Côte d’Ivoire ne saurait inventer une autre loi pour maintenir leurs clients en prison. Et la Côte d’Ivoire ne serait pas le premier pays au monde à mettre en liberté provisoire des individus présumés innocents car ce que stipule la loi. « Tout le monde me connaît. Je ne sais pas où je vais partir sans que des individus ne me reconnaissent », a insisté Tapé Do, sans son chapeau. Pour lui, cette longue détention perturbe l’équilibre familial. Quant aux autres détenus comme Mmes Mensah, Kili et bien d’autres, l’instruction étant close, ils ne pourront nullement influencer le procès. Mieux, des prévenus ont souligné qu’ayant quitté leurs postes respectifs bien avant leur interpellation, ils ne sauront être des obstacles à la manifestation de la vérité. Les avocats de la défense ont même révélé, se référant toujours aux exigences constitutionnelles, que ‘‘ la liberté est un droit et la détention, une mesure exceptionnelle’’. Pour ces derniers, cette situation ne peut perdurer. « Il s’agit d’une exigence morale et juridique », ont-ils dit. Aussi ont-ils exigé la mise en liberté provisoire pour leurs clients. Le président du Tribunal, Alain Pohan, entouré de ses quatre assesseurs et en présence du parquet représenté par Diakité Mamadou, substitut du procureur, Mme Roasalie Zallo et Fernand Oulaye a décidé de se prononcer sur cette demande le vendredi prochain. A l’en croire, ce sera aussi l’occasion de statuer sur la date du procès de cette filière. Faut-il le rappeler, ces prisonniers de la filière sont incarcérés à la Maca depuis juin 2008 pour détournement de biens publics, abus sociaux, faux et usage de faux en écritures, etc. Ils y sont sur plainte de l’Etat de Côte d’Ivoire. Rendez-vous est donc pris le vendredi prochain à 10h à la salle des audiences correctionnelles du Tribunal d’Abidjan-Plateau.
Jean Eric ADINGRA
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