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Société Publié le jeudi 6 janvier 2011 | Nord-Sud

Ça grogne chez les enseignants !

A la veille de l’élection présidentielle, la majorité des syndicats du public avait décidé de suspendre ses actions revendicatives. Les employés de l’Etat ont évité de perturber ce scrutin qui était attendu depuis de longues années pour le retour à la stabilité certes pas indispensable, mais importante pour la satisfaction de leurs attentes. Parmi les syndicats qui ont accepté ce sacrifice, le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits(Midd). Après plusieurs rendez-vous manqués qui devaient permettre aux enseignants du primaire public de percevoir l’entièreté des effets financiers de leur reclassement indiciaire et de leur indemnité de logement de 35.000 Fcfa au lieu de 40.000 F, l’organisation dirigée par Mesmin Komoé était à deux doigts d’entrer en grève au début du troisième trimestre 2010. Mais en assemblée générale, la majorité des membres du syndicat a jugé qu’il fallait y sursoir. Le pays s’acheminait vers le 1er tour de la présidentielle qui a eu lieu le 31 décembre. Les maîtres n’ont pas voulu être de ceux qui auraient pu briser cet élan national. Ils se sont retenus et l’élection s’est déroulée paisiblement. Surpris, comme la plupart des Ivoiriens, par le bicéphalisme né à la tête de l’Etat suite à la proclamation des résultats du second tour, les syndicalistes sont restés attentistes pendant les premiers jours de l’après élection. Mais au fur et à mesure que le temps passe, l’impatience de toucher les salaires qui leur sont promis depuis 2009, prend le dessus sur toute autre considération. La vie est de plus en plus chère, et le prolongement de la crise compromet la satisfaction de leurs attentes. Lorsque le Midd a menacé d’entrer en grève, un collectif d’instituteurs s’était approché de l’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo pour conclure un protocole d’accord conditionnant la réponse de l’Etat à l’atteinte du point d’achèvement par la Côte d’Ivoire de l’initiative des Pays pauvres très endettés(Ppte). Echaudé par plusieurs fausses promesses antérieures en rapport avec le Ppte, le principal syndicat avait pris ces distances vis-à-vis de cette conciliation et affiché sa fermeté quant à une résolution du problème avec ou sans Ppte. D’où les appels de la base qui pleuvent chez les responsables du syndicat.

Les instituteurs n’étaient pas seuls à attendre la fin de la présidentielle. Le Mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique de Côte d’Ivoire avait également rendez-vous avec le gouvernement dès ce mois de janvier pour des discussions sur la bonification indiciaire et les indemnités spécifiques des enseignants. Sans oublier que les profs, comme leurs collègues du primaire, attendent aussi l’entrée en vigueur de leur reclassement intégral, le paiement du reliquat qui leur est dû au titre du reclassement de novembre 2009.

Cissé Sindou
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