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Région Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

Lakota : Affrontement jeunes dida et transporteurs/Le bilan s`alourdit : 09 morts et plusieurs blessés graves

Comme nous l'annoncions dans notre édition d'hier jeudi, il y a avait eu un sanglant affrontement le mercredi 12 janvier 2011, au corridor de Lakota, suite à un conflit entre les jeunes du quartier Akabréboua et le syndicat des transporteurs de la ville. L'on avait fait état de quatre (04) morts. A ce jour, selon des sources médicales, le bilan s'est encore alourdi de cinq (05) autres morts. Il s'agit des blessés qui ont succombé des suites de leurs blessures. Le préfet que nous avons joint se dit très préoccupé par l'aspect sécuritaire des populations dans cette crise; "Il y a encore des velléités d'attaques et de vengeance de part et d'autre des antagonistes. Cette situation, nous l'avons prévenue en multipliant les rencontres pour appeler les populations au calme et à la raison. En toute chose, il faut passer par le dialogue pour apaiser les cœurs. On aurait pu faire l'économie de cette crise qui s'est transformée en une véritable tragédie. Etant absent de Lakota, depuis que je suis arrivé, je multiplie les rencontres pour appeler les uns et les autres au calme et à la retenue. Demain (aujourd'hui) vendredi, je vais rencontrer les communautés autochtones et allogènes, voire tous ceux qui sont impliqués dans cette crise, pour fumer le calumet de la paix. Je me ferai aider des cadres qui doivent parler à leurs parents surtout à leurs jeunes frères. Pour le moment, nous allons trouver des solutions idoines pour sécuriser les personnes et leurs biens en évitant qu'il y ait des attaques nocturnes" nous a confié le préfet Joseph Kpan Droh, le cœur meurtri. Signalons que Lakota ressemblait à une ville fantôme après ces violents affrontements. C'est une ville morte qu'il nous a été donnée de voir. Aucune activité n'a eu lieu dans la ville. Le marché est resté fermé ainsi que les écoles et les magasins. A tous les coins de rue, ce sont les militaires, les policiers et les gendarmes qui sont postés. Les rumeurs font état qu'un couvre-feu pourrait être institué pour contenir les velléités des belligérants. Du côté de chaque camp, on s'active à soigner les blessés dont certains sont dans des cas désespérants.
N'GUESSAN DENIS
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