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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | L’Inter

Nouveaux affrontements hier à Lakota - Des rescapés racontent le film de leur calvaire - Les FDS montent au créneau

© L’Inter
Crise post-électorale : encore des morts à Abidjan
Mercredi 12 janvier 2011. Abidjan. Affrontements meurtriers entre des éléments des Forces de défense et de sécurité et la population dans la commune d`Abobo.
Hier jeudi 13 janvier 2011, des affrontements ont encore eu lieu entre communautés ethniques à Lakota. Selon nos sources, ces affrontements ont commencé aux environs de 9h. Des jeunes Dida ayant reçu des rumeurs d`une attaque des jeunes Malinké, auraient décidé d`attaquer en premier, donnant lieu à des courses-poursuites jusqu`aux environs de 13h. Plusieurs magasins ont été incendiés, et des domiciles cassés. Des populations, notamment des femmes, ont trouvé refuge à la grande mission catholique de Lakota. D`autres sont allées dans les villages environnants. Face à l`urgence de la situation, des éléments des Forces de défense et de sécurité sont venus s`interposer pour prendre la situation en main. Au moment où nous mettions sous presse, le calme était revenu dans la ville. Selon nos sources, il est prévu ce jour une réunion entre les chefs des communautés qui s`affrontent et les autorités de la ville. Avant le jeudi 13 janvier, les affrontements survenus la veille ont fait de nombreux blessés qui ont été évacués d’urgence dans une clinique de Gagnoa. Parmis eux, figure Lohoré Koffi Michel, élève en classe de 3e au collège privé Ange, blessé par balle au thorax et qui relate son calvaire. « Nous étions en classe lorsque le professeur nous a demandé de rentrer à la maison. En sortant, nous avons rencontré un groupe de jeunes Malinké qui se rendait dans notre école. La plupart étaient armés de fusil calibre 12 et des armes sophistiquées comme dans les films; tandis que d’autres avaient des bidons contenant de l’essence. Il y avait un dozo qui était au devant et leur intimidait l’ordre d’avancer et de ne pas avoir peur car il les protégeait. L’un parmi eux a tiré sur nous et j’ai reçu la balle dans ma poitrine. D’autres amis ont été tailladés à la machette. Mon petit frère a reçu des balles dans le bras », a confié le jeune élève. Pour une autre victime des barbaries qui a requis l’anonymat « tout remonte au premier tour de la présidentielle ou les autochtones Dida, après avoir constaté de fréquentes perturbations dans le transport, décident de prendre le secteur en main. Ils ont demandé aux syndicats de quitter la gare routière. C’est tout ce qui a entraîné cette situation. Mais ce qu’on a vu n’a rien d’un simple affrontement. On a l’impression que nos agresseurs s’étaient bien préparés. Des dozo ont surgi, ils étaient armés lourdement. Même les forces de l’ordre venue en premier renfort n’ont pu maîtriser la situation. Pour l’instant, les parents se sont réfugiés dans les villages et à la paroisse catholique de la ville », a-t-il indiqué. « Aujourd`hui, on a entendu des coups de feu jusqu`à 13 h. Il y a eu des chasses à l’homme engagées par les allogènes qui ont pris le dessus avec la complicité de jeunes que nous connaissont. Cela s’est soldé par le pillage et la destruction de domiciles. Pour l’instant, on ne peut pas donner le nombre des morts puisqu`on s’est tous éparpillé», nous a révélé D.E, un habitant du quartier résidentiel de la ville. Notons que c’est sur instruction du ministre de la Défense, fils de la région, que les blessés ont été évacués à la clinique du fromager de Gagnoa en vue de recevoir les soins appropriés.

Venance Kokora, Correspondant régional
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