Les enseignants membres de la coordination RHDP de Tiassalé ne sont plus en sécurité dans leurs localités. Et là pas du tout. Depuis hier, ils sont traqués par la Directrice départementale de l'éducation nationale, Mme Aké Marie Reine et le proviseur du Lycée moderne de ladite localité, Klablé Bi Paulin. Nièce du président de l'Université d'Abidjan et collaborateur de Gbagbo Laurent, Aké N'Gbo Gilbert, dans le gouvernement de la junte militaro-civile ivoirienne, Mme Aké veut faire la peau aux enseignants RHDP qui ont décidé de suivre le mot d'ordre lancé par le Directoire du RHDP pour une opération «pays mort». Aidée dans cette sombre tâche par le proviseur Klablé, par ailleurs directeur de campagne de Gbagbo à Koninfla dans la sous-préfecture de Sinfra et le censeur Touré Kouadio, directeur de campagne du chef de la junte à Dabakala, elle menace les militants de la démocratie pour avoir réussi l'opération dans la ville, en paralysant les établissements secondaires. «Vous pensez que vous avez gagné. Demain, on va vous montrer ce que vous n'avez jamais vu». C'est la teneur de la menace qu'ont reçu tous les enseignants membres de la coordination, hier par un interlocuteur inconnu. Après ces propos, le censeur joint les concernés pour une rencontre ce matin avec le proviseur. Un traquenard pour les membres de la coordination. Surtout que dans la journée d'hier, un manifestant, Ouattara Siaka, a été blessé à la machette par des élèves se réclamant de la FESCI (fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire) et ce, sur instruction de Klablé. «Le proviseur a armé des élèves membres de la FESCI pour nous attaquer. C'est vous dire que nos vies sont sérieusement menacées. Le droit à la grève est une manifestation de la démocratie et nous allons continuer. En même temps, nous tenons pour responsables Mme AKé, M. Klablé et M. Touré Kouadio pour tout ce qui va arriver à un membre de la coordination», a conclu un membre de la coordination qui nous a joint la nuit dernière.
OG
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