x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mercredi 26 janvier 2011 | Nord-Sud

Kouadio Kouamé (vice-président du Comité école et examen (C2E) en zone Cno) : - “L’école reprendra lorsque ADO sera installé”

Selon des rumeurs, les Forces nouvelles ont demandé la réouverture des écoles fermées en zones Centre, Nord, et Ouest suite au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par le gouvernement de Guillaume Soro. Dans cet entretien, l’inspecteur Kouadio Kouamé, vice-président du comité école et examen (C2E) en zone Cno, indique que ce mot d’ordre reste en vigueur et que les cours ne pourront reprendre que lorsque le président élu, Alassane Ouattara, sera au palais.


Monsieur le vice-président du C2E, comment se porte l’école dans les zones centre, nord et ouest (Cno) ?
L’école est fermée en zone Cno. Tout simplement parce que des fonctionnaires et agents de l’Etat ont entendu un mot d’ordre d’appel à la désobéissance civile. Ils ont donc mar­qué leur adhésion au président de la République, Alassane Ouattara. Pour nous, c’est une obéissance au président élu. Dès qu’Alassane Dramane Ouattara sera installé au palais, nous pensons que l’école va totalement reprendre. Il faut apprécier la chose autrement, nous répondons à un mot d’ordre de désobéissance civile pour que le droit se fasse. Quand le mot d’ordre sera levé, nous prendrons des dispositions pour que l’école reprenne dans tout le pays et pas seulement dans les zones centre, nord et ouest (Cno). Et nous pensons que des réaménagements seront effectués pour que l’année scolaire se déroule en deux sessions.

Face à cette situation de l’é­cole dans les zones Cno, le gouvernement d’Aké N’Gbo a demandé aux élèves de ces dif­fé­rentes zones de venir s’inscrire gratuitement au sud du pays afin de suivre les cours. Qu’en pensez-vous?
Pour nous, ce sont des rumeurs et on ne peut pas prendre des rumeurs pour la réalité. Moi, je suis fonctionnaire et agent de l’Etat. Il n’y a pas eu de note circulaire appelant les fonctionnaires et agents de l’Etat à descendre au sud. Quand il y a eu la crise en 2002, le ministre de l’Education nationale d’alors a pris une note-circulaire à l’effet de demander à tous les enseignants de descendre au sud. Jusqu’à ce jour, je n’ai pas eu connaissance de cela mais il sem­ble que des enseignants, des chefs d’établissements, des inspecteurs et des directeurs régionaux sont allés au sud pour se faire réaffecter. Si tel est le cas, c’est un appel que quelqu’un a lancé dans un gouvernement illégitime et illégal. Nous prenons donc acte et nous considérons que lorsque le gouvernement Soro, qui est le gouvernement légitime et légal, va lancer l’appel pour la reprise de l’école, alors on verra qui a répondu à ce gouvernement illégal et illégitime. Pour l’heure, nous nous en tenons au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par le gouvernement Soro. Présentement, (ndlr : hier) je suis allé à une rencontre entre le préfet et les chefs d’établissements du privé en vue de préparer la reprise de l’école dans ce secteur. Parce que, n’oubliez pas que le privé est un secteur libéral et que les parents ont payé la scolarité de leurs enfants. Donc, il s’agira pour le préfet de les entretenir et de leur dire que l’école va reprendre dans le privé et très bientôt dans le public, en tout cas, très rapidement et c’est notre souhait. Aussi, notre souhait c’est de voir le pays dirigé et gouverné par le docteur Alassane Dramane Ouattara. Et que son gouvernement puisse met­tre rapidement en place son programme de gouvernement pour lequel il a été élu.

Vous parlez de la reprise des cours dans le privé, contrairement au public ne pensez-vous pas qu’il y a là deux poids deux mesures ?
N’oublions pas qu’on est dans un pays libéral. Les gens font les choses selon leur appréciation. Aujourd’hui, le gouvernement lance un mot d’ordre de désobéissance civile et ça concerne l’administration. Plusieurs fois, les fondateurs d’établissements nous ont interpellés et ils nous ont donné une note pour qu’ils puissent rouvrir l’école. Le président du C2E, Bamba Sinima, a dit que le mot d’or­dre de désobéissance civile concerne les fonctionnaires et agents de l’Etat, le privé n’est pas concerné. Par conséquent, tous les établissements privés qui utilisent des professeurs de l’enseignement secondaire du public seront obligés de ne pas rouvrir. Parce que ces professeurs sont du public, s’ils font cours ils seront considérés comme ayant désobéi au mot d’ordre du gouvernement. C’est à ce niveau là que moi j’ai attiré l’attention des fondateurs d’établissements privés. Si vous ouvrez l’école maintenant et que l’école publique ouvre après, il va sans dire qu’il y aura un manque à gagner. Les enseignants, quand ils n’enseignent pas dans le privé, ils ne sont pas payés. Quand ils feront trois mois de cours et que le public reprendra, cela fera trois mois de décalage, donc pour les examens, ils seront obligés d’attendre que le programme du public soit épuisé. Il s’agira donc pour eux de faire des
programmes de mise à niveau. Donc, le privé ouvre parce que les parents d’élèves payent des frais de scolarité. Mais l’idéal aurait été que tout le monde reprenne ensemble. Il faut ouvrir le privé cette semaine et le public va ensuite suivre, lorsque madame le ministre Kandia Camara va lancer la reprise des cours au nom du gouvernement Soro Guillaume.

Face à la situation, un syndicat d’élèves et d’étudiants, dénommé Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci) a demandé que l’école reprenne dans les zones Cno. Ne pensez-vous pas que l’ouverture du privé seulement posera un autre problème ?
Nous avons rencontré les organisations syndicales pour leur demander de laisser le privé reprendre tranquillement les cours. Et que des dispositions seront prises pour la reprise dans le public. Nous sommes tous tombés d’accord. Et je pense qu’il n’y a pas de problème à ce niveau.


Interview réalisée à Bouaké par Denis Koné


PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ