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Politique Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Le Mandat

Emolo Claude, président de la Coordination du Grand Conseil : “Atsé Jean Claude et ses amis posent des actes alimentaires… Gbagbo se sert d’eux comme bouée de sauvetage”

Membre du Secrétariat Général du Pdci chargé de la jeunesse, Emolo Claude, par ailleurs président de la Coordination du Grand Conseil, a décidé de réagir face à un prétendu soutien du Pdci à Laurent Gbagbo. Indigné par l’utilisation abusive du nom du Pdci et de la structure qu’il dirige par des jeunes du parti, le Président Emolo Claude est donc monté au créneau pour rétablir la vérité et rassurer les militants.
Depuis cette situation de crise née du second tour de l’élection présidentielle, nous n’avons pas de vos nouvelles encore moins celles de votre structure. Que se passe-t-il ?
Je me porte très bien. Je me réjouis du respect du mot d’ordre qui a été lancé par le Président de mon parti lors du second tour de l’élection présidentielle. Je félicite les militants pour avoir répondu à ce mot d’ordre qui nous a permis de gagner les élections avec le Rhdp. Je te remercie pour ta démarche. Je conseille également à tes confrères d’en faire autant car ce n’est pas facile. Il y a des problèmes de sécurité qui s’impose à nous tous. Ce qui fait que nous ne pouvons pas être assez prompts quand il s’agit d’apporter des démentis à tout ce qui se raconte sur le compte du Pdci et à tout ce qui se passe sur le terrain.

Monsieur le Président, le Grand Conseil reconnaît-il l’élection de Laurent Gbagbo comme le prétend, Dembélé Coulibaly, qui dit être un des vôtres ?
Je représente la légalité au niveau du Grand Conseil. Et cet individu dont vous me parlez, nous ne le connaissons pas. On ne sait pas d’où il vient. Vous me connaissez, vous connaissez plus ou moins les membres du Grand Conseil avec qui vous avez effectué des missions et fait pas mal d’activités. Tous les membres du Grand Conseil sont connus. Alors, ceux qui ont reconnu Laurent Gbagbo comme président élu ont parlé en leur propre nom. Ce qu’ils ont fait est nul et de nul effet et cela n’engage ni le Pdci ni le Grand Conseil, à plus forte raison la Coordination du Grand Conseil.

Partagez-vous le combat qui est mené actuellement par l’ex-président du Forum des jeunes du Pdci, Atsé Jean Claude qui, en plus d’avoir apporté son soutien à Laurent Gbagbo, a annoncé pour bientôt les états généraux du Pdci parce qu’il ne reconnaît pas le Rhdp ?
Monsieur Atsé Jean Claude est membre du bureau politique, il ne peut pas engager tout seul le Pdci-rda. Il n’incarne ni le Pdci, il n’est pas assez représentatif à l’intérieur du parti pour initier une telle activité. En dehors du fait que je sois président de la Coordination du Grand Conseil, je suis secrétaire national adjoint du Pdci-rda chargé de la jeunesse. Je pense que si, à ce niveau-là, nous respectons la discipline du parti, eux qui sont nos jeunes frères et qui sont dans des structures inférieures doivent en faire autant. A cet effet, il ne peut engager le Pdci en aucune manière. Ce sont des comportements intéressés. Malheureusement, l’adversaire, en perte de vitesse, s’en saisit comme bouée de sauvetage mais qui ne le sont pas en réalité. Ce qu’il dit n’engage que lui-même. Parlant du Forum, depuis quand vous avez vu un club de soutien prendre des engagements au nom de la structure qu’il soutient. Politiquement cela n’a aucun sens. Ce sont des jeunes gens qui ont besoin de formation politique. Ils ont eu des ascensions rapides au sein du parti, mais en fait ils ignorent le B.A.-BA de la politique. Nous sommes aujourd’hui dans une crise électorale créée inutilement par Laurent Gbagbo qui tente de nous voler notre victoire. Tous nos efforts doivent donc être conjugués pour arracher notre victoire. Tout le reste n’est que diversion et balivernes. Est-ce que vous pensez que quelqu’un qui est dans la logique du Pdci-rda et du Rhdp peut s’adonner à de telles pratiques ? Donc, vous de la presse, il faut sensibiliser davantage les militants sur ces cas de diversion qui sont faits pour créer la confusion dans l’esprit des militants. Les quelques fois où j’ai regardé la première chaîne, j’ai vu des individus qui étaient habillés en tenue Pdci mais qui en fait ne méritaient pas de venir parler au nom du Pdci-rda. C’est la même chose pour ceux qui se réclament du Grand Conseil et qui sont allés faire ce genre de déclarations. Mais je crois que le démenti a été apporté de lui-même. Puisqu’il y a beaucoup de cadres et de militants qui m’ont appelé et qui se sont heureusement rendu compte de la supercherie. Mais pour ce qui concerne le jeune frère Atsé Jean Claude, j’ai beaucoup de respect et d’estime pour lui mais qu’il sache qu’il outrepasse ses droits. Il est président d’un club de soutien, et un club de soutien ne peut pas prendre d’engagement au nom du Pdci-rda. Que chacun se réfère aux textes du Pdci. Je répète se sont des actes intéressés.
(…) C’est regrettable pour le jeune Ulrich Eké qui parle au nom des nouveaux majeurs du Pdci. C’est nous qui avons pris cette initiative d’organiser les nouveaux majeurs lorsqu’ il est venu se greffer au mouvement en parlant en leur nom. Depuis un certain temps vous voyez ce à quoi il s’adonne. On ne peut pas dire que celui-là est du Pdci. Il ne fait que commencer, il est un nouveau majeur comme il se définit lui-même. Que sait-il du Pdci et de la politique ? Le concernant, tous les actes qu’il pose sont purement alimentaires.

Mais Atsé prétend avoir eu le soutien du Président Bédié et des cadres du Pdci au Golf Hôtel.
Hiérarchiquement, je suis bien placé pour le dire. Parce que dans la hiérarchie, je suis membre du secrétariat général du Pdci. Le secrétaire général et le Président du parti sont tous au Golf Hôtel. Donc s’il y a de telles activités à mener, celui qu’ils vont appeler en premier, ce n’est pas eux. C’est qui nous gérons au quotidien le Pdci-rda. Alors, personne sous nos ordres n’est plus habilité à agir au nom du Pdci, nous sommes leurs chefs. Donc je pense que cela n’a aucun sens. Le parti est structuré et les mots d’ordre viennent de la direction et non des clubs et mouvements de soutien. Si le Président avait apporté sa caution à une telle activité, je serai parmi les premiers à le savoir. Mais ce n’est pas le cas. Je répète que c’est tout simplement de la diversion.

Vous dites avoir voté massivement pour le Président Alassane Ouattara mais malheureusement, il n’occupe pas le fauteuil présidentiel. Comment expliquez-vous cela et que fait la Coordination du Grand Conseil ?
On demande trop et plus au Grand Conseil. Quand il y a une activité qui est initiée, le Grand Conseil joue sa partition dans l’exécution des mots d’ordre. Nous sommes présents sur le terrain. La plupart des membres des structures à la base sont membres du Grand Conseil. Peut-être que nous ne le faisons pas sous l’entité du Grand Conseil mais intégrons toutes les décisions concernant ces activités. Donc nous sommes très présents sur le terrain et nous initions également beaucoup de choses. Ce n’est pas très facile, mais nous faisons ce que nous pouvons. Il y a bien d’autres activités en vue. Je pense que Dieu entendra notre cri de cœur. Il voit nos souffrances et je pense qu’il nous exaucera. Puisque les autres parlent au nom de Dieu, tous nous sommes des enfants de Dieu. Nous aussi nous avons des droits que Dieu nous a accordés.

Etes-vous d’accord pour l’utilisation de la force pour faire partir Gbagbo ?
A ce niveau, nos leaders depuis le Golf Hôtel y travaillent. Les positions qui sont du Rhdp nous engagent tous en tant structure.

Quel message à l’endroit des Ivoiriens et des militants du Rhdp qui commencent à perdre espoir face à cette situation de crise qui perdure?
Nous sommes quotidiennement avec les militants. Vous m’avez trouvé à Koumassi, nous sommes dans la rue pour maintenir haut le moral des militants. Des informations sont diffusées de sorte qu’ils gardent espoir. De toutes les façons, ils ne peuvent pas perdre espoir. Ils ont traversé dix années difficiles qui se sont soldées par leur victoire aux élections. Je pense qu’ils sont plus que jamais debout et qu’ils ne sont pas découragés. Je profite de votre micro pour souhaiter une très bonne année au Président Henri Konan Bédié, au Président de la République, Alassane Ouattara, à toute la direction du parti et à tous les militants. Je profite pour leur dire que nous sommes à la base, nous travaillons. Et que nous n’avons jamais douté un seul instant de notre installation au Palais présidentiel. Je demande donc aux membres du Grand Conseil de rester serein et de tenir bon.
Interview réalisée par
Lance Touré


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