«Je suis fier qu’on dise que je suis un boulanger parce que je les roule tous. Je roule tous mes adversaires dans la farine » dixit Laurent Gbagbo dans son entretien accordé à Michel Denisot sur la chaîne cryptée française, Canal +.La question que l’on peut se poser est de savoir ce qui, arrive à cet intellectuel, Chercheur à l’Université, Historien mais surtout brillant opposant à qui, tous prédisaient un avenir prometteur ? Assurément que là, nous sommes en train d’assister indubitablement à une œuvre de Dieu. Car, jamais l’homme n’a montré autant de failles dans son armure et révélé autant ce côté machiavélique dont il est si fier et qu’il revendique lui-même en se déclarant adepte et fervent admirateur de Machiavel, ce vénitien qui fut le Secrétaire de la Famille Médicis. Mais comme Pharaon, Roi d’Égypte qui refusait de laisser partir le peuple juif sous la houlette de Moïse, peuple qu’il a soumis à l’esclavage ; Dieu est à n’en point douter en train d’endurcir le cœur de celui-ci pour mieux le ridiculiser, l’humilier pour ensuite mieux le faire chuter. Car, que constate t- on ? Comme ayant perdu le sens de toute mesure, tout sens de la réalité, Laurent Gbagbo prend des mesures, décrets aussi inédits et dangereux les uns que les autres au mépris des textes et autres conventions qui régissent le Droit International et autres conventions ratifiés par la Côte d’Ivoire elle-même. Prend des décisions que, nul avant lui, n’avait pris ou oser même prendre. La dernière en date, cette réquisition du personnel national de la BCEAO, une prise en otage qui ne dit pas son nom ou la décision de fouiller désormais toutes les voitures de l’ONUCI etc. Et, comme le Roi d’Égypte, dont le pays fut frappé par dix fléaux (l’eau changée en sang, invasion de grenouilles puis de moustiques enfin de mouches venimeuses, peste du bétail, apparition des ulcères, de sauterelles, des ténèbres et clou de la punition mort des nouveaux- nés) ; Laurent Gbagbo est frappé par une pléthore de sanctions concernant toutes sortes de domaines. Mais, plus les sanctions de la communauté internationale, la Cedeao, l’UEMOA, l’Union Européenne, l’ONU, l’UA s’abattent comme la grêle sur leur tête, dégringolent dans tous les sens sur lui et les siens plus l’homme s’entête, s’arc-boute et refuse d’entendre raison. Et, comme le Roi d’Égypte, il fait des promesses, avancent des solutions, négocie pour mieux rejeter par la suite d’un revers de la main tout cela en bloc et prolonger encore la souffrance de son peuple. Des fléaux dont l’intensité et la gravité sont allés crescendo tout comme les sanctions infligées à Laurent Gbagbo ensuite sa famille, son entourage immédiat et politique puis leurs porte- monnaies, leur liberté enfin leurs ressources financières et matérielles. Mais rien n’y fait ! Aucune mesure, humiliation, aucune douleur ne semble ni assez forte ni assez douloureuse, dégradante pour ébranler et sa volonté à se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Nous ne souhaitons pas que, comme Pharaon, il arrive malheur à l’un des siens -le fils de pharaon est mort sur décision de Dieu comme tous les nouveaux- nés égyptiens- avant qu’il ne daigne enfin comprendre la souffrance de tout un peuple. Puisque, tous ceux qui l’ont voté sont tous aussi logés à la même enseigne que le reste de la population. Car, c’est toute la population ivoirienne qui vit dans l’angoisse. Malheureusement, nous savons tous comment Pharaon, le Roi d’Égypte dans sa colère, sa vanité, lui qui, ne supportait pas de devoir laisser partir ce peuple- esclave, le laisser s’envoler vers la liberté ; dans sa volonté de les châtier en tête d’une armée puissante ; ont tous été engloutis par la mer rouge.
Marie-Laure AYÉ
Marie-Laure AYÉ
