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Art et Culture Publié le lundi 31 janvier 2011 | Le Patriote

Déclaration : Le CIPJ-VB exige la libération immédiate des deux journalistes

Nous, journalistes de Côte d’Ivoire réunis spontanément au sein du Comité ivoirien pour la
Protection des Journalistes (C.I.P.J) en sa section de la vallée du Bandama (C.I.P.J-VB):
l Vu la LOI N ° 2004 – 643 DU 14 DECEMBRE 2004 PORTANT REGIME JURIDIQUE
DE LA PRESSE;

- Considérant que la loi sur la presse et le Code de Déontologie consacrent la liberté de la
presse en Côte d’Ivoire;

- Au regard de l’article 68 de ladite loi sur la presse qui ‘’exclue, en Côte d’Ivoire, toute peine d’empoissonnement aux journalistes dans l’exercice de leur fonction» ;

- Vu le CODE DE DEONTOLOGIE DU JOURNALISTE IVOIRIEN adopté le 29 Août 1992 à l’issue du Séminaire de Yamoussoukro ;

- Au regard des articles 1 et 2, de ce code de déontologie qui confère à tout Journaliste en
Côte d’Ivoire le droit de revendiquer:

- La protection de ses sources d’information ;

- Le libre accès à toutes les sources d’information

- Le droit d’enquêter librement sur tous les faits qui conditionnent la vie publique ;

Faisons la déclaration suivante.

I – LES FAITS

Dans sa parution du Lundi 12 Juillet 2010, le quotidien Le Nouveau Courrier publie sous
l’intitulé «Le livre noir de la filière café-cacao (Acte 1)», une partie des conclusions de
l’enquête menée depuis plus de deux ans par le Procureur de la République sur ladite filière.
Le vendredi 28 janvier 2011, deux confrères de la télévision locale Télévision Notre Patrie
(TVNP), Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré
Charly, ont quitté Bouaké aux environs de 15 h à bord d`un avion de l`ONUCI pour Abidjan.
Selon les responsables de ladite chaîne de télévision, les deux journalistes partaient pour un
reportage à Abidjan, à l`hôtel du Golf.

Nul n’ignore que l`hôtel du Golf est depuis un certain temps, une véritable attraction pour
toute la presse nationale et internationale.

Notre surprise a été grande quand nous avions appris ce samedi 29 janvier 2011 que nos deux
confrères ont été arrêtés sur la base aérienne du Groupement Aérien de Transport de Liaison
(G.A.T.L).

Et nos confrères sont détenus depuis lors, au secret.

Pis, ils ont même été traités et présenté sur les antennes de la télévision 1ère Chaîne de la RTI
comme ‘’des rebelles’’.

II – NOTRE POSITION

I. Dénonçons avec vigueur cette arrestation de nos confrères.

II. Dénonçons ces manœuvres dilatoires orchestrées par la RTI, faire passé nos confrères
pour des soldats des forces nouvelles. Nos confrères sont des présentateurs télé bien connu
de toutes nos autorités et de plusieurs journalistes, comme telle. Ils n’ont jamais manipulé
d’armes à feu.

III Protestons énergiquement contre cette violation flagrante de la liberté de la presse en
Côte d’Ivoire, et nous nous indignons contre cette propension à vouloir bâillonner la presse
dans notre pays, quand elle refuse de se comporter en caisse à résonnance.;

IV. Nous n’accepterons pas qu’il soit maintenu en détention et exigeons la libération
immédiate et sans condition de nos deux confrères

V. Nous nous engageons à mener la bataille médiatique et toutes les actions démocratiques
en notre possession, en vue de faire libérer dans les délais les plus brefs, nos deux confrères,
protéger les droits des journalistes et sauvegarder la liberté de la presse acquise de haute lutte
en Côte d’Ivoire ;

VI. Appelons nos confrères dont la ligne éditoriale impose de défendre les intérêts de
certains hommes politiques, à la retenu et à la solidarité, il s’agit là de journaliste emprisonné.
L’accusation de ‘’rebelle’’ que l’on veut imputer à nos confrères ne tient pas la route. Nos
deux confrères exercent le métier de journaliste avec professionnalisme en Zone CNO tout
comme ces jeunes dont le président Laurent Gbagbo, lors d’une récente visite d’Etat, a salué
le courage et non traités de rebelle, pour avoir exercé la profession d’enseignant en zone
CNO maintenant ainsi de fait l’école dans cette zone. Evitons d’être plus royalistes que le
roi. Si nos camardes sont des rebelles alors pourquoi ceux qui ont exercé la profession
d’enseignant en zone CNO ne le sont pas ? Pourquoi traiter nos confrères de ‘’rebelles’’
et de les humilier en les jetant en prison parce qu’ils ont exercé en zone CNO et dans le
même temps primer ceux qui y ont exercé l’enseignement en leur conférant le statut de
fonctionnaire ? Pourquoi cette injustice?

VII. Chères confrères, soyons solidaires, au nom de l’histoire de la presse ivoirienne.

L’histoire nous le revaudra !

VIII. Laurent Despas, DG de Koaci.tv battu à sang devant le siège du RHDP en Novembre,
Gbon Coulibaly molesté sur le campus sa camera endommagé, Hilaire Zonh cameraman de
France24 molesté, sa camera détruite à Yopougon, Polycarpe Ilboudo battu au carrefour de
la Riviera II, son porte-monnaie arraché ainsi que ces deux téléphones iphones, son appareil
photo et deux chèques au porteur, Eba Anne Marie de Nord sud quotidien molesté à la tour D
lors de la passation de charge d’un ministre…aujourd’hui nos confrères de TV Notre patrie…
à qui le tour ?

IX. Appelons tous les journalistes de la presse nationale et internationale à se tenir mobilisés
pour faire cesser toutes ces exactions contre la presse.

Fait à Abidjan,

le samedi 29 janvier 2011

Le secrétariat général du CIPJ

Section de la Vallée du Bandama
Mrs Ladji Abou Sanogo
+22540006962
Mail : Ivoriancommiteeprtectjournalist@yahoo.fr
Site : www. http://ivoriancommiteeforprotectionofjo.blogspot.com
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