Après le sommet de l`Ua à Addis-Abeba : Ouattara-Gbagbo : Pas de partage de pouvoir en vue

Les partisans les plus lucides de M. Gbagbo, qui commencent à admettre que la cause est entendue pour leur maître, songent dorénavant au partage du pouvoir, à un gouvernement d'union. Il se susurre même qu'ils seraient prêts à réclamer le poste de Premier ministre. En réalité, cela relève plus de la surenchère politicienne que de la réalité. C'est le président Alassane Ouattara qui avait émis le souhait d'ouvrir son gouvernement aux partisans de Gbagbo une fois qu'il serait élu. C'était avant le second tour de la présidentielle. L'idée était d'intégrer des ministres Lmp dans son gouvernement afin que toutes les sensibilités politiques se sentent impliquées dans l'œuvre commune de reconstruction nationale.
Il n'a jamais donc été question d'un partage de pouvoir entre Gbagbo et Ouattara qui n'aurait d'ailleurs aucun sens, aucune assise juridique ou politique.
" La question du partage du pouvoir ne se pose pas ", avait déclaré M. Alain Leroy SGA de l'Onu aux opérations de maintien de la paix, qui s'exprimait en marge du 16e sommet de l'Ua. " Il n'y a qu'un seul président, le président Ouattara étant reconnu comme élu, tout est possible. C'est à M. Ouattara de fixer les proportions des différents partis au sein d'un éventuel gouvernement d'unité nationale ", avait ajouté le responsable onusien. Plus proche du dossier ivoirien, M. Choï, Représentant spécial du Sg de l'Onu en Côte d'Ivoire est de cet avis : " Je pense qu'un partage du pouvoir en Côte d'Ivoire ne devrait pas avoir lieu, si vous entendez respecter la volonté du peuple ivoirien ", a-t-il estimé.
A.S.C