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Société Publié le mercredi 2 février 2011 | L’expression

Education nationale\ Manuels scolaires

Pendant que la crise post-électorale sévit en Côte d’ivoire, les parents des tous petits du primaire ne sont pas à bout de leur peine. De nouveaux manuels scolaires viennent de paraître, obligeant les parents à racheter les manuels scolaires de leurs enfants.
Les parents désapprouvent ce changement à mi-parcours
Ils avaient poussé un ouf! de soulagement après avoir acheté les fournitures scolaires de leurs enfants. Mais les parents d’élèves des classes de Cours moyen 1ère et seconde année (Cm1 et Cm2) viennent de se rendre compte qu’ils avaient trop vite crié victoire. Une nouvelle liste de fournitures leur a été remise depuis quelques jours. Dorénavant les ouvrages de Français, Mathématique, Education civique et moral, histoire-géo, Science et technologie des Cours Moyens 1 et 2 ne doivent plus être ’’Ecole et développement’’ mais ’’Ecole et nation’’. En témoigne l’empressement de Yéo Nambreye Hervé ce 31 janvier à la librairie de France. Pour ce parent d’élève, plus que consterné, il se voit dans l’obligation d’acheter à nouveau, des livres pour sa fille en classe de Cm2, bien qu’il en ait auparavant acheté en début d’année. «Je ne sais plus où mettre la tête. A la rentrée, on avait des appréhensions pour l’achat des livres. On nous à faire croire que les livres sur lesquels il était marqué “Ecole et Développement“, étaient toujours valables. Ce qui nous a plus motivés à l’achat, c’est lorsque nous avons reçu l’autorisation de l’école», s’explique ce parent d’élève, qui en veut aux responsables de l’école où fréquente sa fille. Comme lui, Jacques R. K est plus qu’en colère. «Nous n’allons quand même pas passer la vie à acheter des effets scolaires. On nous temps une liste de documents à acheter en début d’année, et à peine 3 mois plus tard, nous devons encore acheter des livres, ça ne fait pas sérieux», soutient le chef de famille dont la fille est inscrite au groupe scolaire arc en ciel du Dokui. Dame Yao ne décolère pas. «Avec la situation actuelle du pays, il est vraiment difficile pour nous parents d’élèves de subvenir au besoin de la famille. Autrement, on ne peut pas rester là, à faire des dépenses à tous moment, alors que la situation nous fait craindre le pire», se lamente t-elle. Pour cette mère de famille, non seulement l’école est gravement perturbé, mais en plus de cela les enseignants exigent les livres estampillés de la marque “Ecole et Nation“.
Les parents à la recherche…
A la librairie de France, même si ce n’est pas le ballet habituel comme à la rentrée, les parents se faufilent quand même pour faire les dernières emplettes pour cette année scolaire, qui tourne en ce moment au ralenti. Pour Sangaré Mamadou, l’un des responsables du rayon scolaire et universitaire, depuis la parution de ces nouvelles éditions “Ecole et Nation“, les parents se succèdent au jour le jour pour l’achat de ces parutions, mais tout en affichant la mine grise. « Beaucoup de parent arrivent ici en colère. Ils se plaignent du fait que les enfants ont déjà commencé l’année avec les anciens ouvrages et du coup, il y a des changements de livre en milieu d’année. Ils sont donc un peu indignés par de telle pratique», explique Sangaré Mamadou, qui est beaucoup en contact avec les parents d’élèves en cette période. Selon lui, il était opportun d’attendre la rentrée des classes pour ce genre d’action. Une assertion que partage Yeo Nambreye, qui précise surtout que l’ancien ministre de l’Education nationale, Bleu Lainé avait donné l’assurance que ces livres des programmes ‘’Ecoles et développement’’ ne changeraient pas.

…des nouveaux manuels
Et pis, ces nouveaux livres ne sont pas disponibles dans toutes les surfaces. Dame Djè, rayonniste, affirme n’avoir par encore reçu les manuels “Ecole et Nation“. «Nous n’avons pas encore été ravitaillé. C’est tout simplement parce que mon patron était en déplacement. Pour le moment, nous réorientons nos clients à la librairie de France, en attendant que nous rentrions en possession des nôtres», indique t-elle. Ailleurs, chez les libraires, les documents marqués “Ecole et Nation“, ne sont pas présents. Certains parents d’élèves qui se sont finalement résignés à acheter les ouvrages ont du mal à les trouver. «Nous ne pouvons pas tous nous rendre à Sococé où à a librairie de France. S’Ils ont décidé de mettre ces nouveaux livres aux programme, qu’ils s’arrangent pour qu’ils puissent être accessibles», souhaite A. fatimah, un parent d’élève.
Dacoury Vincent(Stagiaire)
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