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Art et Culture Publié le mercredi 2 février 2011 | Nord-Sud

Régulation des médias - Franck Anderson, un zélateur à la tête du Cnca

Président de l'organe de régulation audiovisuel (Cnca) ou militant de La majorité présidentielle ? La dernière sortie de Franck Anderson Kouassi dans les colonnes de Fraternité Matin, a mis à nu toutes les subtilités d'un autre soldat pro-Gbagbo qui tient mal dans ses bottes.

“On voit toujours le dos du nageur ». Et le dos de Franck Anderson Kouassi, président du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) est dehors. Contrairement au doyen Eugène Dié Kacou (président du Conseil national de la presse (Cnp)), qui a su faire preuve de professionnalisme durant cette crise post-électorale, Franck Anderson, un peu comme un intrigant, patauge dans les fientes. Coincé qu'il est entre son ambivalence en tant que militant de La majorité présidentielle (Lmp) et son rôle de régulateur de l'audiovisuel ivoirien. Sa sortie, hier, dans les colonnes du quotidien Fraternité Matin, a justifié la présence de son nom sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union Européenne. Un militantisme trop débordant qu'un bon communicateur aurait pu éviter. Dommage. Faisant fi de la proclamation des résultats du second tour de l'élection présidentielle par Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (Cei), qu'il reconnaît comme étant la structure habilitée à le faire, le chef du Cnca essaie de justifier sa décision de suspendre, par « une mesure conservatoire » les chaînes d'information étrangère le 2 décembre 2010. Selon lui, le guide de couverture des élections prévoyait une certaine disposition. Dont le fait qu' « aucun organe, sous quelque prétexte que ce soit, ne doit diffuser les résultats avant les structures officielles habilitées à le faire. Dans le cas présent, c'était la Cei pour les résultats provisoires et le Conseil constitutionnel pour les résultats définitifs ». « …Nous avons tous constaté avec étonnement qu'au bout de trois jours, la Cei n'a pas été capable de proclamer les résultats provisoires. C'est dans l'attente que certaines chaînes, notamment France 24, itélé, Lci, Tv5… ont commencé à donner des résultats sous forme de bande déroulante à l'écran », a-t-il confié. Un tissu de mensonge en ce sens que le porte-parole de la Cei avait commencé à donner les premiers résultats quand il en a été empêché. Qu'en est-il de la sortie de Youssouf Bakayoko? Le militant invétéré de la cause perdue la passe sous silence, au point d'ignorer, l'existence même de M. Bakayoko. Qui a donné les résultats sur des chaînes étrangères vu qu’il n’avait pas accès à la RTI. Dans une logique de dédain et à court d'arguments, il botte en touche la question du non-rétablissement des chaînes Tv5 et France 24 (sur le bouquet Canal Horizon), «proches du gouvernement français», aux dires du journaliste. Avant de taxer les deux télés d'avoir commis «une faute déontologique, (…) un traitement déséquilibré de l'information, d'incitation à la violence et à la haine». Des domaines dans lesquels la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti) s'est spécialisée, depuis la caporalisation des médias d'Etat par le camp Gbagbo. Tout en laissant de côté son manteau de régulateur, l'ex-secrétaire général de la rédaction du quotidien, le Jour, en bon sycophante, qualifie la suspension de la Rti du bouquet Canal Horizon d'« acte de banditisme de certains individus vivant au Golf Hôtel (…) avec la complicité de l'opérateur satellite Intelsat ». Comme pour rester fidèle à son mentor Laurent Gbagbo, qu'il présente affectueusement comme « le président », il indique Alassane Ouattara comme «candidat malheureux». Un acte de déculottage qui prouve à quel point des personnes avides de postes, à l'image du président sortant, de Paul Yao N'Dré, de Philippe Mangou, etc., sont prêtes à s'abaisser. ''Welcome'' Franck Anderson Kouassi en tant que cacique d'un régime qui a échoué dès sa prise du pouvoir en 2000. Mais avant, sache que « lorsqu'on ouvre la bouche, on perd une bonne occasion de se taire », dixit le sage.
Sanou A.

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