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Politique Publié le mercredi 2 février 2011 | Le Patriote

Faits marquants : A l’africaine…

L’Afrique est un continent. Elle compte une cinquantaine de pays. A l’intérieur de chaque, l’on rencontre une multitude de langues. Chacune de ces langues reposent sur des données sociologiques qui induisent des comportements et des façons de gérer le pouvoir, les affaires publiques. Il y a des sociétés africaines où le pouvoir se transmet par hérédité. Selon la lignée matrilinéaire ou patrilinéaire. A côté de cela, on trouve des sociétés où le pouvoir est attribué par l’assemblée des sages. Il y en a qui vont jusqu’à laisser le pouvoir s’exercer par génération. En Afrique, il y a des litiges qui se règlent sous l’arbre à palabre, par des juges qui sont les anciens du village. Parfois, aussi, c’est le chef ou le roi qui tranche dans le vif. Comme on le voit, l’Afrique n’est pas un village. D’ailleurs, il y a l’Afrique blanche et l’Afrique noire. A l’intérieur de cette entité, les us et coutumes varient d’un peuple à un autre. Alors concrètement, quand on dit que l’on veut régler le problème actuel ivoirien qui est politique, qui fait suite à une élection démocratique, selon des règles établies et acceptées par tous les concurrents, que veut-on dire concrètement ? Pourquoi veut-on utiliser, pour le règlement de ce conflit, des règles sociales à qui, on veut faire dire ce qu’elles n’ont jamais été ? Ici, pour désigner celui qui doit présider à sa destinée, la Côte d’Ivoire a choisi les règles élémentaires donc universelles de la démocratie. La victoire, à l’issue du vote, revient à celui qui réuni sur son nom, le plus grand nombre de suffrages. Pour éviter les palabres inutiles, les protagonistes eux-mêmes ont estimé qu’il fallait se soumettre à la sanction de trois structures par ordre de préséance : la commission électorale indépendante d’abord ; le conseil constitutionnel ensuite et enfin, la certification. Les Ivoiriens issus des sociétés diverses se sont pliés aux règles énoncées. Contre Laurent Gbagbo, ils ont choisi Alassane Ouattara. Après la commission électorale indépendante et contre la décision illégale du conseil constitutionnel, structure non indépendante, le certificateur agréé, a confirmé la victoire du candidat du RHDP. La désignation du président n’ayant pas été faite à l’africaine, pour quoi juge-t-on nécessaire d’aller chercher dans les dédales d’une société africaine indéfinissable, des ressorts pour mettre fin à la forfaiture du candidat malheureux ? Toujours des concepts qui n’apportent absolument rien au progrès social. Or le bon peuple de Côte d’Ivoire veut entrer dans la modernité. Raison pour laquelle il a préféré l’ancien directeur général adjoint du FMI à l’ancien président qui a montré ses limites dans la conduite des affaires du pays.
Raoul Mapiéchon
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