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Politique Publié le lundi 7 février 2011 | Le Patriote

Hommage aux personnes tuées : Une autre cérémonie sectaire

L'unité nationale sous Laurent Gbagbo est vraiment brisée. Il y a d'un côté les Ivoiriens, ceux qui voient les choses comme Gbagbo et les « non Ivoiriens », ceux qui bien entendu ne fréquentent pas la même chapelle que Laurent Gbagbo et le FPI. Pour les premiers, la République de Gbagbo est prête à se plier en deux. Il en a été ainsi depuis sa prise de pouvoir en 2000. Une autre preuve de cette catégorisation des Ivoiriens a été donnée vendredi dernier à l'état major des armées. Ce jour-là, Laurent Gbagbo, son épouse et plusieurs pontes du FPI se sont donné rendez-vous à l'état-major pour rendre hommage aux FDS qui ont perdu la vie depuis la crise postélectorale. Les 32 disparus ont été chacun élevés au grade supérieur. Un chiffre qui a étonné plus d'un. On avait toujours parlé pourtant de 11 morts. D'où viennent ces 32 morts ? Les 32 cercueils étaient couverts du drapeau tricolore ivoirien. Tout un après-midi a été consacré à ces morts. Quoi de plus normal pour ces soldats morts au front, au nom de serment qu’ils ont fait d’obéir aux ordres.

Là où il y a problème, c'est que la Côte d'Ivoire depuis 2000 a pris rendez-vous avec des morts, des centaines de morts pour qui, hélas, l'Etat est resté silencieux. Il y a même eu des fois où les dirigeants d'alors se sont réjouis des victimes qui n'étaient pas de leur bord. On se souvient que la première dame d'alors, Simonne Gbagbo s'était réjouie des malheurs de ses sœurs qui ont été bafouées dans leur corps par les FDS. « Elles n'avaient qu'à ne pas être de la marche », avait-elle dit. En 2000, en 2004 et en 2011, pour ne citer que ces dates, beaucoup d'Ivoiriens ont été tués.

Personne dans le camp de Laurent Gbagbo n'a eu à redire. Tout simplement parce qu'ils sont du camp adverse. On s'est plutôt réjoui de leur mort. En 2000, un charnier a été découvert à Yopougon après la présidentielle, une soixantaine de cadavres. Laurent Gbagbo et les siens n'ont organisé aucune cérémonie pour ces morts. En mars 2004, une marche de l'opposition a été réprimée dans le sang. Là encore pas de compassion. La crise postélectorale continue de faire des morts dans les rangs du RHDP. Recrutés à coup de millions, des mercenaires et des miliciens tuent à longueur de journée des Ivoiriens. Là encore pas de réaction de la part de Laurent Gbagbo et les siens. On justifie plutôt leur mort. « Ils sont des rebelles », aiment-ils à le répéter tout moment. La vie n'est précieuse que pour les hommes de Laurent Gbagbo. Les autres peuvent mourir par milliers. Laurent Gbagbo n'en a rien à cirer. Tout simplement dommage!

Thiery Lath
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