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Politique Publié le mercredi 9 février 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Crise ivoirienne / Impact dans la sous région : Les effets de plus en plus ressentis à Bobo-Dioulasso

La République de Côte d’Ivoire vit actuellement, une situation difficile. Les pays voisins comme le Burkina ressentent d’une manière ou d’une autre les conséquences de cette crise. A Bobo-Dioulasso, certaines activités tournent au ralenti, comme nous le démontre ce constat fait, le lundi 27 décembre 2010. La ville de Bobo-Dioulasso est beaucoup plus frappée par les effets de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. La première crise en 2002 avait été durement ressentie.

La situation s’est aggravée ces derniers temps, suite à la décision des autorités de Bouaké, de stopper tout trafic en direction d’Abidjan, la capitale de Côte d’Ivoire. Cette mesure prise en Eburnie, a entraîné à Bobo-Dioulasso, une hausse des prix des produits importés de ce pays voisin, comme le savon ou l’huile de palme. Les marchandises ne rentrent plus comme par le passé. Les bananes, les avocats ou l’attiéké de la Côte d’Ivoire se font de plus en plus rares sur les marchés. Face à cette situation, les vendeuses de ces produits diversifient leurs sources d’approvisionnement en s’orientant vers d’autres pays, ou en fabriquant elles-mêmes, certaines denrées comme l’attiéké. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre Aïcha Kaloga, vendeuse de fruits à la gare ferroviaire de Bobo-Dioulasso. « Certains des fruits que nous vendons viennent pour le moment, de la zone rebelle. Ils coûtent cher, mais nous n’avons pas le choix. Face aux difficultés d’approvisionnement en Côte d’ivoire, nous allons acheter les bananes ou les avocats à Orodara, dans le Kénédougou ou encore à Douna, dans la Comoé. Les pommes de terre proviennent du Mali. L’attiéké, nous le fabriquons nous-mêmes. Nous l’avons fait surtout pour les fêtes et Dieu merci, tout a été acheté ».

Le train continue de circuler

Si les commerçants éprouvent des difficultés à s’approvisionner en produits ivoiriens, il leur est également difficile d’exporter vers ce pays voisin. Les vendeurs de volailles voient ainsi leurs activités ralenties, comme le souligne Rasmané Ilboudo : « La crise ivoirienne joue beaucoup sur notre activité. Nous n’arrivons plus à y envoyer nos poulets. Avant la crise, nous pouvions exporter 20 à 30 wagons. Mais aujourd’hui, nous n’arrivons même plus à envoyer plus de 2 wagons. Les poulets que nous parvenons à envoyer ne s’achètent pas non plus. A Bobo-Dioulasso également, la volaille ne s’achète pas. Les temps sont durs et nous ne savons pas où mettre de la tête. Nous espérons que les autorités de ce pays pourront nous secourir, sinon nous avons d’énormes difficultés actuellement ». Adama Bouro, secrétaire général de l’Association des vendeurs de volailles de Bobo-Dioulasso ajoute : « Nous ne parvenons plus à exporter nos poulets. Ceux qui y arrivent mettent plus de deux semaines avant d’écouler leurs produits. Nous avons eu beaucoup de difficultés dans notre activité, ces derniers temps. Il y a la crise ivoirienne depuis 2002 qui ne favorise pas notre activité. A cela, s’était ajoutée la grippe aviaire en 2008.Vraiment, c’est dur ». Adou Goro, un autre vendeur de poulets ne fait que prier pour que la paix revienne en Côte d’Ivoire : « Nous prions pour que la crise ivoirienne trouve rapidement, une solution ». La même prière a été formulée par les acteurs de la filière bétail qui, eux, rencontrent moins de problèmes que ceux de la volaille. Malgré la crise, ils ont pu acheminer le 26 décembre 2010, 27 wagons de bétail. Selon Amadé Ouédraogo, membre de la commission de suivi de la Confédération des fédérations nationales de la filière bétail-viande de l’Afrique de l’Ouest, les commerçants de bétail arrivent à percer le marché ivoirien, en ces temps difficiles, grâce à la force de négociation du président de la Confédération, Issiaka Sawadogo. Amadé Ouédraogo, par ailleurs trésorier général de l’Union provinciale des acteurs de la filière bétail-viande du Houet, souhaite que la guerre finisse, afin que les acteurs puissent envoyer 200 wagons par mois comme par le passé. Les commerçants ne sont pas les seuls à subir les conséquences de la crise en Côte d’Ivoire. Les transporteurs aussi traversent, des moments difficiles. L’affluence n’est plus grande au port sec de Bobo-Dioulasso dont les premiers responsables disent avoir constaté une baisse des activités. Certaines compagnies de transport ont réduit leurs départs vers la Côte d’Ivoire. D’autres par contre, ont carrément arrêté, en attendant que la crise ivoirienne trouve solution. C’est le cas de la Société ivoirienne des transporteurs de Ouangolo (SITO). Cette société reliait chaque jour, la ville de Bobo-Dioulasso à celle d’Abidjan. Mais Oumar Coulibaly, responsable de la gare de Bobo-Dioulasso, dit avoir arrêté les départs depuis le 28 novembre, à cause de la situation dans ce pays voisin. « Quand tout va rentrer dans l’ordre, nous allons reprendre la ligne », a-t-il relevé. La crise ivoirienne a des répercussions négatives sur la ville de Bobo-Dioulasso et les différents acteurs de l’économie de la ville ont tous souhaité une issue heureuse à la crise pour une meilleure relance des activités économiques à Bobo-Dioulasso.

Source :Sydwaya
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