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Politique Publié le samedi 19 février 2011 | Le Temps

Commémoration du 18 février 1992 : Témoignages sur la répression de Ouattara

La Jfpi a organisé hier, à l’amphithéâtre Mamadou Koulibaly de l’Ens, une cérémonie de
commémoration du 18 février 1992. Il n’y avait pas de place hier, à l’amphithéâtre Mamadou
Koulibaly de l’Ens, au point que des bâches et des écrans géants ont été dressés dehors, pour
permettre au nombreux public venu assister à la commémoration du 18 février 1992, de suivre la
cérémonie. Au menu, des panélistes de renoms pour témoigner sur cette période douloureuse qu
failli faire basculer la Côte d’Ivoire dans un cycle de violence. Les ministres Lida Kouassi et Gnamie Messou, le professeur Degny Seguy, Michel Gbagbo et Ali Keïta un doyen de la presse ivoirienne.

Avec au centre, le professeur Dedy Sdéry comme modérateur. Ils sont tous des témoins oculaires
18 février 1992, qui a vu l’emprisonnement de Laurent Gbagbo alors Secrétaire général du Front
populaire ivoirien. Gbagbo a été arrêté avec plusieurs autres démocrates dont Degny Seguy, Lida
Kouassi Moïse, Michel Gbagbo… par Ouattara, en ce moment, Premier ministre du président
Houphouët au soir de sa vie. « L’objet de la marche, c’était de protester contre l’impunité du
marcheurs n’avaient pas l’intention de conquérir le pouvoir d’Etat par la force. Ils n’avaient pas au
l’intention de « bourguibiser » Houphouët- Boigny». Confie Degny Seguy, en ce moment, présiden
de la Lidho, l’une des organisations des Droits de l’Homme partie prenante de cette marche
historique. Pour l’éminent professeur, «le 18 février dénote d’un processus de transition vers la
démocratie». Il fait donc l’historique du multipartisme depuis 1990 jusqu’aujourd’hui. Cela avec so
lot de répressions cruelles. «Dans la nuit du 17 et 18 mai, il y a eu une expédition punitive de la
Firpac à la cité de Yopougon. On a fait obligation à certains étudiants de laper le sang des autres
étudiants blessés», révèle le professeur. Et pourtant, les ministres du gouvernement Ouattara ont
qualifié cela de «banale opération de maintien d’ordre. Au final, la Fesci a été dissoute, les meetin
interdits sur le campus. Et point culminant de la répression, Ahipaud Martial à l’époque Secrétaire
général de la Fesci a été enlevé avec des méthodes dignes d’un régime fasciste. C’est la goute d’eau de trop. Les démocrates décident donc d’agir. Ce qui va donner le 18 février, Houphouët refusant condamner les auteurs des crimes sur les étudiants. Alors que la commission d’enquête constituée pour faire la lumière sur ces évènements avait clairement situé les responsabilités. « Il y a des similitudes entre février 1992 et février 2011. Ce sont les mêmes leaders. Mais nous sommes dans renversement de situation. En 1992, Alassane et Bédié étaient au pouvoir et Gbagbo à la Maca.

Aujourd’hui, Alassane et Bédié sont dans une prison dorée au Golf et Gbagbo au pouvoir», fait- il
remarquer. De l’avis du Professeur Lida Kouassi, le Pdci a instauré le multipartisme sans être prép
pour le jeu démocratique. Ce qui justifie le hold- up électoral opéré sur le président Gbagbo, lors d
la présidentielle qui l’a opposé à Houphouët. «Le président Gbagbo a dit «on m’a spolié de ma
victoire de manière goujate», déclare Lida Kouassi Moïse avant de poursuivre. «Quand nous avons demandé à Houphouët de prendre des sanctions contre les auteurs de ces exactions, il a dit «je ne peux pas retourner mon propre couteau contre moi- même». Parlant de la marche du 18 février, le ministre a été très précis. «On a failli tuer Gbagbo. Houphouët filait une idylle avec Foleroux. C’est elle qui a défait Cesario. C’est aussi elle qui a fait monter Ouattara qui est devenu son épouse aprè Selon Michel Gbagbo qui a aussi fait la prison avec son père, le multipartisme est une grande victoire pour les démocrates ivoiriens qui des tracts, peuvent communiquer à traves des supports presses. «Souvent, j’arriverais au Lycée menotté, c’était un contexte difficile », constate- t- il. Il regarde aujourd’hui, avec beaucoup de philosophe son séjour à la Maca. «Là-bas, je suis devenu vendeur de charbon. C’est à la Maca que la lutte a pris une autre tournure. Concernant des cours de droit, de sécurité et de formation politique. C’est là- bas que le bruit a couru sur certaines personne.

Aujourd’hui, ils se retrouvent de l’autre côté. Je ne regrette rien de ce que j’ai vécu». Pour Ali
Keïta, «le 18 février, c’est la hantise que Houphouët-Boigny avait des intellectuels. Houphouët-
Boigny haïssait tout ce qui était intellectuel ». Il rend par la même occasion, hommage au colonel
Baté, en ce moment à Agban. «Je rends hommage au colonel Baté. Il a sauvé la Côte d’Ivoire. Il fau
qu’on ait des voix de réflexion pour réfléchir sur les questions de l’heure. Nous devons anticiper».
Quand au ministre Gnamien Messou, le 18 février remonte très loin au temps colonial. Et il dénote
de la volonté de la France de renforcer sa mainmise sur la Côte d’Ivoire. Il se veut donc très rassur
pour la suite du combat. «Avec ce qui se passe dans les banques, la victoire n’est plus loin. Le film a commencé en 1945 va prendre fin. Le 18 février a mis ensemble des gens qui ne se voyaient pas tous les jours. Nous devons continuer d’éveiller les consciences sur les enjeux. Quand on est conscient des enjeux, les sacrifices sont faciles. La Côte d’Ivoire va se libérer. Mais on va passer pa des difficultés énormes. Si on ne veut pas souffrir, il vaut mieux abandonner maintenant», lâche le ministre à la grande joie du public.

Guehi Brence
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