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Politique Publié le vendredi 25 février 2011 | Le Mandat

Le mouvement “Je défends mon vote” au Général Mangou : “Il n’est pas mauvais de se tromper mais persister dans l’erreur est diabolique”

Mon Général,

Face à l’attaque du 19 septembre 2002, l’armée de Côte d’Ivoire a dû prendre ses responsabilités en se dressant contre les assaillants qui agressaient la Mère-Patrie. Ce qui était normal car, il fallait défendre la République par tous les moyens, même au péril de sa vie. C’est cela le devoir des soldats : ils doivent mourir pour la République. Malgré les justifications des rebelles d’alors quant aux raisons qui les ont poussés à prendre les armes contre leur propre pays, les Forces de Défense et de Sécurité sont restées fermes sur leur position de soldats républicains. Même si elle n’avait pas les moyens de mater la rébellion qui avait fait beaucoup de victimes dans ses rangs, l’armée ivoirienne avait impressionné la population par son esprit républicain.

Mon Général, alors Colonel-major et Com-théâtre à Yamoussoukro, vous étiez un symbole vivant de la résistance et de l’esprit républicain de la grande muette de Côte d’Ivoire. Dans votre lutte acharnée pour la défense de la République, le jeune officier supérieur que vous étiez forçait l’admiration de ses soldats qui ne juraient que par lui en fin de compte. Cela, à telle enseigne que vous aviez très vite gravi les échelons au point de bouter votre maître, le très charismatique Général Mathias Doué, hors de son poste de chef d’Etat-Major. Pour les nombreux admirateurs du jeune Général promu que vous étiez, ce n’était que justice car, vous étiez l’âme de la résistance des soldats loyalistes considérés alors comme républicains. Dès lors, vous deveniez le premier défenseur de notre République. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Avec l’Accord Politique de Ouagadougou qui a jeté les bases d’une réunification de l’armée ivoirienne, toutes les composantes de la Nation se sont mobilisées pour mettre fin à cette situation trouble, à l’issue d’élections justes, transparentes et ouvertes à tous. Dans leur quête d’une grande transparence afin que les résultats des élections soient acceptés de tous, les trois grands leaders du pays, Bédié, Ouattara et Gbagbo ont demandé la certification des Nations Unies. Après avoir certifié, sans problème, les audiences foraines, la liste électorale provisoire et définitive, et le premier tour des élections qui a vu la proclamation de Gbagbo comme premier, les Nations Unies sont contestées ensuite par le clan de ce dernier au second tour. Pire, l’ONU est accusée d’ingérence dans les affaires intérieures du pays, de la part des mauvais perdants qui, dans la même foulée, s’accrochent au pouvoir qu’ils espèrent confisquer au grand dam du peuple souverain de Côte d’Ivoire. Curieusement, vous, le très élégant Général aux quatre étoiles, d’ordinaire prompt à défendre la République, êtes resté longtemps dans un mutisme déconcertant face à ce braquage électoral jamais égalé. Pendant que le bon peuple de Côte d’Ivoire et toute la communauté internationale s’attendaient à une réaction ferme de votre part, visant à faire respecter la volonté populaire, mon Général, vous avez choisi de vous disqualifier. Sans contrainte aucune, vous avez pris fait et cause pour la rébellion naissante de l’époux belliqueux de la "sainte Simone ". Pour vous dédouaner, vous évoquiez le verdict du Conseil constitutionnel à qui veut l’entendre. Alors que vous saviez pertinemment que Paul Yao N’dré n’a pas dit le Droit. En fait, en tant que CEMA des rebelles postélectoraux qui doit son ascension fulgurante et complaisante à Gbagbo, le chef de guerre du palais présidentiel de la lagune Ebrié, vous vous croyiez obligé de soutenir votre bienfaiteur. Mon Général, sachez que la République n’est pas liée éternellement à une personne donnée, sinon nous serions encore sous la République d’Houphouët-Boigny, premier Président de notre pays. Souffrez que je vous le dise, mon Général, puisque vous semblez l’ignorer : « La république est une forme d’organisation politique dans laquelle les détenteurs du pouvoir l’exercent en vertu d’un mandat conféré par le corps social », c’est-à-dire le peuple ou les électeurs tout simplement. Si de bonne foi, vous n’êtes pas convaincu de ma définition (ce qui m’étonnerait), demandez au Professeur Ouraga Obou, lui au moins, vous convaincra. Ceci dit, mon Général, retenez que dans tout Etat démocratique, la volonté du peuple est au-dessus des institutions. Tout pouvoir issu de cette volonté populaire est un pouvoir légitime et légal surtout lorsqu’il est reconnu par la communauté internationale dans son intégralité. Ce pouvoir constitue donc la République.

Tout autre pouvoir contestant cet ordre établi devient par conséquent, une rébellion à mater avec la dernière énergie. C’est le cas actuel de l’époux coutumier de Nady Bamba avec sa clique de sbires et autres thuriféraires. Il faut donc dissocier l’esprit militant du soldat de l’esprit républicain du soldat. La différence, c’est que l’esprit républicain n’a pas de préférence à priori, tandis que l’esprit militant est tourné inévitablement vers sa chapelle politique. Mon Général, vous auriez démissionné de votre poste de CEMA et auriez tenu celui du porte-parole du "Grand Manitou de la refondation" qu’on ne vous en aurait pas tenu rigueur. Mais, lorsque, bardé de vos quatre étoiles et de tous vos attributs de CEMA, vous vous "produisez" dans un meeting de "jeunes patriotes" arguant que vous défendez la République, sincèrement, mon Général, vous êtes ridicule. Surtout, vous déshonorez cette fonction si noble qu’est la vôtre. Maintenant que vous avez été éclairé, mon Général, rejoignez la République si vous êtes vraiment un soldat républicain. Par ailleurs, faites en sorte que ceux de vos subalternes que vous avez induits en erreur, se ressaisissent et prennent langue avec la légalité et les légitimités incarnées par le gouvernement du Docteur Alassane Ouattara. Vous en sortirez grandi. « Il n’est pas mauvais de se tromper, mais persister dans l’erreur, est diabolique ». En plus, « Mieux vaut tard que jamais » !

A bon entendeur, salut !

Fait à "Bagdad-City»

le 14 Février 2011

SANASSI CISSE
Président de Mouvement
‘’Je Défends mon Vote"
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