x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 26 février 2011 | Nord-Sud

4ème jour de la révolution à Daoukro 2 civils tués, des domiciles de Fds incendiés

Au quatrième jour de la révolution à Daoukro, le calme des premiers jours n'est plus qu'un lointain souvenir. La tension y était très vive, hier, et le bilan est lourd. Au moins deux civils ont été tués et des domiciles de Fds incendiés. Selon les faits recueillis sur place, tout est parti de la mort, jeudi, de deux jeunes manifestants par des miliciens. Ce qui a provoqué la furia des autres manifestants, dans la matinée d'hier. Leurs cibles : les Fds de la ville. Elles ont vu leurs affaires mises dehors et leurs domiciles incendiés. Malgré les appels au calme des responsables de la révolution à Daoukro, leurs camarades sont décidés à en découdre une bonne fois pour toute avec ceux qu'ils accusent d'être à la base de la mort de leurs deux amis. Ils se dirigent d'un pas leste vers l'Ecole nationale des sous-officiers d'active (Ensoa), qui avec un gourdin, qui avec un lance-pierre. Ils seront accueillis par des tirs à balles réelles. Les manifestants enregistrent au moins deux morts dans leurs rangs et une dizaine de blessés environ.

La médiation de l'Onuci
Appelée à la rescousse, la section de l'Opération des Nations Unies de Daoukro plaide auprès des autorités administratives et militaires d'une part et des manifestants, de l'autre, pour appeler les uns et les autres à un apaisement de la situation. Un terrain d'entente ne sera pas trouvé et la tension sera toujours aussi vive. Si certains frondeurs ont préféré rebrousser chemin, d'autres, par contre, les plus survoltés, entendent mettre à exécution leur projet de déloger les élèves de l'Ensoa, au prix de leurs vies.
Cet acharnement de la population de Daoukro contre les Fds tient au fait que celles-ci avaient demandé aux responsables des mouvements populaires dans cette ville de diminuer leurs barrages afin de leur permettre plus de mobilité dans leur mission de sécurisation de la ville. Et, c'est la levée de force de certains de ces barrages qui a été préjudiciable aux manifestants. Puisque cela va favoriser l'attaque de miliciens qui a causé la mort de leurs deux amis de lutte, jeudi. A en croire certains témoins, il s'agissait effectivement de miliciens, bien qu'ils aient porté des tenues de gendarmes. « On ne les connaît pas. Ce ne sont pas des gendarmes en service à Daoukro. Nous sommes sûrs que ce sont des miliciens », a indiqué un des responsables.

MAE
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ