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Politique Publié le mercredi 9 mars 2011 | Nord-Sud

Les femmes d’Odienné : “On ne veut plus d’assassin à la tête de notre pays”

Elles sont toutes de blanc vêtues les femmes d’Odienné qui ont pris d’assaut les rues de la capitale du Denguélé, dans la matinée de ce mardi 8 mars 2011, journée internationale de la femme, pour protester contre la dictature sanglante du président sortant Laurent Gbagbo. A travers une motion lue par leur porte-parole, Mme Diaby, les femmes ont rendu hommage aux victimes de la crise post-électorale, particulièrement aux femmes et aux enfants tombés le 3 mars 2011 ; avant de souligner que le combat consistant à installer Alassane Ouattara au palais se poursuivra jusqu’à ce que Gbagbo s’en aille. Regroupée devant le siège régional du Rassemblement des républicains (Rdr), cette marée blanche composée de femmes de tous âges, a emprunté la route de Gbéléban, avant de tourner à gauche, après une centaine de mètres, pour occuper toute la largeur de l’artère principale et longer le marché central. Tout en scandant des slogans hostiles au président sortant, la foule s’est engagée sur la voie qui sépare l’immeuble Multi-produit de la préfecture de police, pour contourner l’hôtel campement, avant de mettre le cap sur la préfecture. Durant le parcours, on pouvait entendre des cris du genre : « on ne veut plus de criminel », « Gbagbo voleur », Gbagbo tueur ». Sur les pancartes de fortune tenues par certaines d’entre elles, on pouvait également lire: « Gbagbo dégage ! Trop, c’est trop ». Arrivées dans l’enceinte de la préfecture, où les attendait le préfet de région accompagné des cadres du Rhdp, notamment Diakité Coty, Touré Gaoussou, Konaté Moussa, Touré Moctar, les femmes ont crié en chœurs « Tuez, on est beaucoup ». Selon l’une des manifestantes, elles venaient ainsi de dire à Gbagbo Laurent que ce ne sont pas ses tueries qui tueront leur volonté de changement. « Au contraire, continue-t-elle, la mort de nos sœurs nous détermine dans notre combat. Gbagbo tue nos enfants, les femmes ne sont pas épargnées par cet assassin. Il ne pourra pas échapper au châtiment de Dieu. Maudit, soit-il », a crié, en colère, Adja Naminata Diara, présidente régionale Rfr, avant la lecture de la motion.

Tenin Bè Ousmane à Odienné
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